Dans son nouveau livre, « Bibi : My Story », Benjamin Netanyahou revient sur la guerre de Gaza de 2014.
En 2014, trois adolescents israéliens ont été enlevés au carrefour de Gush Etzion, et quelques semaines plus tard, Israël s’est retrouvé plongé dans l’opération Bordure protectrice contre le Hamas dans la bande de Gaza. Dans son livre, Netanyahou décrit comment il a résisté à la pression pour transformer l’opération militaire en une guerre à grande échelle dans le but de renverser le régime du Hamas.
Israël ressentait une pression internationale pour se retirer de la Judée Samarie, ainsi qu’une pression intérieure pour envoyer des forces terrestres des FDI dans la bande de Gaza. Netanyahou est fier d’avoir réussi à repousser cette pression des deux côtés. Il a réussi à s’abstenir de se lancer dans une aventure politique avec Obama et Kerry, et aussi de se lancer dans une aventure militaire avec Liberman et Bennett.
Netanyahou a réussi à se retenir de faire la paix et aussi de faire la guerre.
Ce comportement doublement prudent – s’abstenir à la fois de toute activité militaire et diplomatique – est typique du comportement de Netanyahou tout au long de sa carrière politique. Tout comme son père Benzyon, Benyamin juge la grandeur ou l’insignifiance des personnages historiques en fonction de leur capacité à reconnaître et à prévoir les catastrophes.
Dans la famille Netanyahou, un dirigeant n’est pas jugé sur ce qu’il a construit, mais sur la catastrophe qu’il a évitée.
L’idéologie de Netanyahou est une synthèse entre l’alarmisme de Jabotinsky et le capitalisme américain. Selon Nétanyahou, le peuple juif a ses avantages et ses inconvénients. Ses avantages sont ses talents ; lepeuple juif est extrêmement talentueux ; il est donc destiné à prospérer. Son inconvénient est sa naïveté. Le peuple juif est naïf ; par conséquent, les juifs sont toujours en danger existentiel. La vision de Netanyahou consiste à créer une situation dans laquelle les vertus du peuple juif compenseraient ses défauts.
Selon Netanyahou, ce qui empêche le peuple juif de prospérer sont une bureaucratie excessive, une économie centralisée et de lourdes taxes. Par conséquent, si on réduit les impôts, si on privatise les entreprises et si on supprime les obstacles, le génie du peuple juif sera libre de créer une économie puissante et en expansion. Et une économie forte peut soutenir une armée forte.
En d’autres termes, une économie de marché libérera les talents juifs, et les talents juifs créeront le pouvoir nécessaire pour compenser la naïveté du peuple juif. En bref, le capitalisme est la réponse à l’alarmisme. De même, Netanyahou est un maillon d’un courant très spécifique du sionisme : un sionisme de sauvetage du peuple juif, par opposition au sionisme de rachat de la terre. Le zèle de Netanyahou ne s’applique qu’à la défense du peuple d’Israël, et non à la sainteté de la terre d’Israël.
© Albert Soued, diffusion Israël 24/7.org
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