Deux ans de guerre civile au Soudan, un pays de 50 millions d’habitants.
L’ONU et d’autres « pays humanitaires » lui ont fourni moins de 1 300 camions d’aide humanitaire à ce jour.
Environ un demi-million d’enfants de moins de 5 ans meurent de faim ou de malnutrition.
Comparaison avec la bande de Gaza
2 millions d’habitants, 25 200 camions d’aide humanitaire sont entrés au cours des 18 derniers mois et des milliers d’autres camions sont attendus.
Faites vos calculs
Gaza a reçu 20 fois plus d’aide que le Soudan.
Alors que le Soudan est 25 fois plus peuplé.
Gaza a reçu environ 485 fois plus d’aide humanitaire par habitant que le Soudan.
Et c’est Israël que le président Macron accuse, et a qualifié la situation humanitaire dans la bande de Gaza d’« inacceptable ». C’est une hypocrisie de proportion monumentale pour un sujet aussi grave, même selon le standard français, champion de l’hypocrisie.
Antisionisme = antisémitisme
En juillet 2017, lors d’un discours prononcé au Mémorial de la rafle du Vél d’Hiv, en présence du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, Emmanuel Macron a déclaré que l’antisionisme peut relever de l’antisémitisme, notamment lorsqu’on reproche à Israël ce que l’on tolère pour d’autres pays.
« Nous ne céderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme » déclarait alors le président français.
Il faisait référence à des critiques contre Israël qui, selon lui, ne relèvent plus de la critique politique légitime, mais d’un rejet fondamental du droit d’Israël à exister, ce qui, expliquait-il, relève de l’antisémitisme déguisé.
Il a également expliqué que lorsqu’on dénie à Israël le droit d’exister ou qu’on applique des standards moraux différents à ce pays, cela devient une forme d’antisémitisme.
Mais alors, en quoi ses accusations récentes contre Israël ne correspondent-elles pas à la définition qu’il faisait lui-même de l’antisémitisme, puisque lui-même applique des standards différents à Israël et à l’ONU pour la livraison d’aide humanitaire ?
Il aura attendu le 15 avril 2024, lors de la Conférence humanitaire internationale pour le Soudan et les pays voisins organisée à Paris, pour déclarer que le conflit au Soudan avait engendré « l’une des pires crises humanitaires au monde, poussant la population au bord de la famine. » Cependant, et c’est la grande différence avec Israël, il n’a critiqué ni l’ONU ni aucun pays pour l’absence d’aide au Soudan.
Et dans le cas de Gaza, l’Egypte voisin, qui a bouclé sa frontière et érigé de hauts murs et des fils barbelés, n’est même pas mentionné dans ses critiques.
Par le nombre de fois et la gravité des accusations de Macron envers Israël, allant même jusqu’à l’accuser de créer une « crise humanitaire inacceptable », tandis qu’il est silencieux pour le Soudan, il semble difficile de nier que le président applique un standard différent pour Israël à Gaza, et l’ONU au Soudan.
L’Égypte, qui contrôle le point de passage de Rafah (principal point d’entrée d’aide terrestre vers Gaza), n’a jamais été publiquement critiquée par Macron, malgré les murs, barbelés et restrictions sévères.
Il s’avère, comme toujours, que lorsqu’il n’est pas possible de blâmer les juifs, cela n’intéresse personne.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24/7.org
