Une découverte exceptionnelle datant de l’époque de Ramsès II, le pharaon associé à l’exode biblique d’Égypte, a été révélée la semaine dernière lorsqu’une pelle mécanique a pénétré le toit d’une grotte dans le parc national de Palmahim Beach, dans le cadre des travaux d’aménagement de l’Autorité israélienne de la nature et des parcs.
Dror Sitron, inspecteur de l’Autorité israélienne des antiquités, a été le premier à découvrir la grotte.
Les archéologues de l’Autorité israélienne des antiquités se sont rendus sur le site, ont descendu une échelle dans l’espace qui était comme figé dans le temps. La grotte taillée était de forme carrée avec un pilier central de soutien. Plusieurs dizaines d’objets en poterie et en bronze intacts étaient disposés dans la grotte, exactement comme ils l’étaient lors de la cérémonie d’inhumation, il y a environ 3 300 ans. Ces récipients étaient des offrandes funéraires qui accompagnaient le défunt dans la croyance qu’ils serviraient aux morts dans l’au-delà.
Selon le Dr Eli Yannai, expert de l’âge du bronze auprès de l’Autorité israélienne des antiquités,
« il s’agit d’une découverte unique en son genre ! Il est extrêmement rare de tomber sur un décor de film d’Indiana Jones » – un sol de grotte aménagé avec des récipients intacts pendant 3 300 ans, depuis la fin de l’âge du bronze, à peu près à l’époque du puissant roi Ramsès II.
Le fait que la grotte ait été scellée et qu’elle n’ait pas été pillée à des époques ultérieures nous permettra d’utiliser les méthodes scientifiques modernes disponibles aujourd’hui pour extraire de nombreuses informations des artefacts et des résidus présents sur les récipients, par exemple des restes organiques non visibles à l’œil nu. La grotte peut fournir une image complète des coutumes funéraires de l’âge du bronze tardif.
La grotte contient principalement des dizaines de récipients en poterie de différentes formes et tailles, y compris des bols profonds et peu profonds, certains peints en rouge, des calices à pied, des pots de cuisson, des jarres de stockage et des lampes d’éclairage ».
Le Dr Yannai pense que certaines des jarres de stockage ont été fabriquées le long de la côte de la Syrie et du Liban. D’autres récipients plus petits, principalement des cruches et des pichets, utilisés pour stocker et échanger de petites quantités de marchandises coûteuses, ont été importés de Tyr, Sidon et d’autres ports de la côte libanaise, tandis que d’autres récipients en poterie provenaient de Chypre. Ces types de récipients étaient importés en grandes quantités et étaient des objets funéraires populaires.
En outre, des pointes de flèches ou de lances en bronze ont été trouvées dans la grotte ; d’après leur disposition, elles se trouvaient probablement dans un carquois fait de matériaux organiques disparus.
« Les découvertes dans la grotte datent du treizième siècle avant notre ère (âge du bronze tardif) », explique le Dr Yannai. « À cette époque, sous le long règne du pharaon Ramsès II, dix-neuvième dynastie égyptienne, l’Empire égyptien contrôlait Canaan et l’administration égyptienne offrait des conditions sûres pour un commerce international étendu. Ces processus économiques et sociaux se reflètent dans la grotte funéraire qui contient des récipients en poterie importés de Chypre et d’Ougarit, sur la côte nord de la Syrie, ainsi que des villes côtières voisines, notamment Yafo (Jaffa), Ashdod, Ashkelon, Gaza et Tel Ajjul, ce qui montre clairement que la population de Yavneh-Yam (Palmahim Beach) faisait partie intégrante de l’activité commerciale intense qui se déroulait le long de la côte ».
Une fois découverte, la grotte funéraire a été scellée et gardée, mais il est visible qu’elle a été dérangée par un ou plusieurs pillards, qui ont volé quelques récipients ; cela fait actuellement l’objet d’une enquête.
Selon Eli Eskosido, directeur de l’Autorité israélienne des antiquités, et Raya Shurky, directrice de l’Autorité israélienne de la nature et des parcs,
« la découverte dans le parc national de Palmahim est unique et absolument étonnante ! La nouvelle de la découverte de la grotte s’est répandue comme une traînée de poudre dans le monde universitaire, et nous avons déjà reçu des demandes de nombreux chercheurs souhaitant participer aux fouilles archéologiques prévues. Malheureusement, malgré la garde mise en place, quelques objets ont été pillés dans la grotte avant qu’elle ne soit scellée, un problème qui fait actuellement l’objet d’une enquête. Dans quelques jours, nous formulerons un plan pour mener à bien les recherches et la protection de ce site unique, qui est une fête pour le monde archéologique et pour l’histoire ancienne de la terre d’Israël. »
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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