Découverte majeure : un long segment de la muraille hasmonéenne mis au jour à Jérusalem

Et malgré leurs recherches incessantes, toujours aucune découverte archéologique des traces du peuple palestinien : pas de pièce de monnaie, pas de constructions, pas de livres, de gravures, de sculptures, d’objets précieux ou domestiques – rien, strictement rien.

Une impressionnante section du mur d’enceinte de Jérusalem datant de l’époque hasmonéenne a été mise au jour. Ce segment imposant a été dégagé par une fouille de l’Autorité des antiquités d’Israël, menée en vue de créer la nouvelle aile Schulich d’archéologie, d’art et d’innovation dans le spectaculaire complexe du Kishle.

Ces derniers jours, l’excavation a permis d’achever la mise au jour d’une portion du mur, construite à la fin du IIe siècle av. J.-C. Découverte sur le site de la Tour de David, à côté de la citadelle, au sein du complexe historique du Kishle, et dégagée lors d’une fouille archéologique, cette portion est l’une des plus complètes et des plus longues retrouvées à Jérusalem à ce jour.

Selon les Drs Amit Re’im et Marion Zindel, qui ont dirigé la fouille pour l’Autorité des antiquités d’Israël,

« la portion récemment mise au jour, connue dans les sources anciennes comme la “Première Muraille”, impressionne par sa taille et son degré de conservation : elle fait plus de 40 mètres de long et environ 5 mètres de large. Le mur est construit méticuleusement de grands blocs lourds, avec un bossage taillé typique de cette période. À l’origine, l’imposant rempart dépassait dix mètres de hauteur ; aujourd’hui il n’en subsiste qu’un soubassement. Durant la période du Second Temple, la muraille hasmonéenne entourait aussi le mont Sion — des sections en ont été retrouvées dans la Cité de David, dans la cour de la Citadelle de David et le long de la façade extérieure du mur occidental de la vieille ville de Jérusalem. »

L’histoire de ce rempart est détaillée dans les sources anciennes. Flavius Josèphe, historien du Ier siècle de notre ère, en décrit le tracé et les portes, le qualifiant « d’imprenable », avec soixante tours le long de son parcours.

« Ce mur recèle bien plus qu’il n’y paraît, » déclarent les Drs Re’im et Zindel. « Il est clair qu’il a été systématiquement démantelé et rasé. Il s’agit d’une destruction délibérée et planifiée — pas d’une usure due au temps ni d’une attaque ennemie aléatoire. Cela soulève des questions sur les responsables de cette démolition. »

Les chercheurs proposent deux explications principales quant aux auteurs possibles et aux circonstances :

Des preuves matérielles des combats opposant Jean Hyrcan aux troupes séleucides d’Antiochos Sidètes ont été retrouvées à proximité immédiate. Lors de fouilles menées dans les années 1980 à la base de la « Première Muraille », Renée Sivan et Giora Solar mirent au jour un important dépôt d’époque hellénistique contenant des centaines de pierres de catapulte, pointes de flèches, pierres de fronde et projectiles en plomb. Les chercheurs y voient une preuve nette du siège d’Antiochos VII : les lourdes armes lancées sur la ville n’ont pu percer la puissante muraille hasmonéenne et sont retombées à sa base. Certaines de ces pièces sont désormais exposées dans une nouvelle exposition du Musée de la Tour de David.

Selon Eilat Lieber, directrice du Musée de la Tour de David,

« la fouille archéologique menée par l’Autorité des antiquités d’Israël a été réalisée en vue de la création de la nouvelle aile Schulich d’archéologie, d’art et d’innovation. Nous nous engageons à préserver ce site impressionnant et unique et à permettre au grand public de ressentir ce lien tangible avec le passé de Jérusalem, qui s’étend sur des millénaires. Dans la nouvelle aile, les visiteurs se tiendront sur un plancher transparent au‑dessus de ces pierres antiques et, conjointement aux interprétations d’artistes contemporains, cette aile offrira un nouveau rapport à l’histoire et au patrimoine de la ville. »

Basée à Toronto (Canada), la fondation Schulich a été fondée par Seymour Schulich, l’un des grands philanthropes canadiens et membre de l’Ordre du Canada. La fondation est l’une des plus importantes du pays, ayant engagé plus de 500 millions de dollars dans des actions philanthropiques. La fondation Schulich soutient les arts et la culture dans les deux pays.

Selon le ministre israélien du Patrimoine, le rabbin Amichai Eliyahu,

« ce segment de l’ancienne muraille de Jérusalem mis au jour par l’Autorité des antiquités d’Israël est une preuve tangible et émouvante de la puissance et du rayonnement de Jérusalem à l’époque hasmonéenne. Les découvertes archéologiques nous permettent de renouer avec la continuité historique qui nous lie — générations de Juifs — à Jérusalem, et de montrer au monde notre patrimoine dont nous sommes fiers. C’est enthousiasmant de voir les récits de Hanoucca prendre vie sur le terrain. »

Pendant Hanoucca, le Musée de la Tour de David proposera diverses activités dans la citadelle. Tous les détails et les inscriptions sont disponibles sur le site web du musée.

Une preuve supplémentaire que le « peuple premier » de la région est bien le peuple juif.

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