Une équipe d’archéologues israéliens a mis au jour les vestiges d’un palais royal sur le flanc nord‑ouest de la forteresse d’Alexandrium, perchée au‑dessus de la vallée du Jourdain.
Des tambours de colonne au style héréodien renforcent l’idée que l’ensemble formait un complexe royal plus vaste que connu auparavant. Le site, construit par le roi hasmonéen Alexandre Yannai et rénové par Hérode le Grand, a joué des rôles variés — prison, lieu d’hospitalité, sépulture royale — et a été détruit par les Romains en 57 av. J.‑C.
Les fouilles, relancées en mars par l’université Bar‑Ilan avec le soutien du ministère du Patrimoine et en coopération avec l’Administration civile, visent à répondre aux questions sur le développement architectural et la fonction du site. Les recherches reprennent après des travaux interrompus dans les années 1980, les nouvelles découvertes permettant déjà de reconstituer des parties du plan du palais.
Le chantier soulève aussi des enjeux politiques : des archéologues israéliens dénoncent un boycott académique international concernant la publication des travaux en Judée et Samarie, tandis que l’Autorité palestinienne est accusée d’effacer les traces de la présence juive. Le gouvernement israélien a alloué 33 millions de dollars à la préservation des sites de la zone C et multiplie mesures et conférences pour protéger ce patrimoine.
