Pourquoi Israël, qui écrasait l’Iran, a-t-il accepté ce cessez-le-feu

J’ai reçu de nombreux appels me demandant d’expliquer pourquoi Israël avait accepté un cessez-le-feu avec l’Iran, alors que sa supériorité militaire est écrasante. Mes correspondants étaient tous avides de savoir ce qu’Israël avait à gagner à arrêter des combats alors qu’il possède une supériorité militaire et tactique immense.

La raison est qu’Israël est dirigé par un Premier ministre qui possède un très haut niveau stratégique, et qu’une guerre ne se mène pas sans un objectif clair à atteindre. Et Israël n’a pas besoin d’aller beaucoup plus loin dans les coups portés à l’ennemi, car il a atteint la quasi-totalité de ses objectifs.

N’oublions pas que l’objectif premier était le nucléaire. Les frappes israéliennes, soutenues par l’opération américaine («Marteau de minuit » le 22 juin), ont infligé des dégâts massifs aux infrastructures nucléaires, militaires et énergétiques iraniennes. L’Iran, bien que capable de riposter, a subi des pertes extrêmement lourdes, dont vous trouverez la liste détaillée ci-dessous.

La raison pour laquelle Israël a accepté ce cessez-le-feu repose sur la règle des 80/20 : 80% d’efforts militaires supplémentaires – sans oublier les tirs de missiles sur Israël – auraient permis d’obtenir 20% de bénéfices supplémentaires.

Les frappes ont causé aux dirigeants iraniens des dommages psychologiques immenses, et des dégâts économiques monumentaux, dont l’Iran mettra longtemps à se remettre. Israël devrait s’engager dans une somme d’efforts militaires gigantesques pour obtenir 20% de dommages psychologiques supplémentaires – les mollahs étant déjà plus bas que terre par rapport à leur idéologie dominatrice – et ils mettront des décennies à se relever économiquement – 20% de plus n’y ferait rien.

Israël a jugé qu’à ce stade, les destructions que l’Iran a subies ont permis d’atteindre l’objectif principal de longue date voulu par Netanyahou – pas d’Iran nucléaire – ont permis de réduire de manière très importante ses capacités décisionnaires pour nuire à Israël par l’intermédiaire de ses proxys – Houthis, Hezbollah, Hamas et milices chiites en Irak, ont déstabilisé de manière durable la machine infernale du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, et asséné un coup terrible au moral des mollahs – qui ont désormais compris qu’Israël peut revenir à n’importe quel moment, sa propre peur, ses propres barrières culturelles, morales et internationales étant maintenant brisées.

Voilà pourquoi Israël victorieux considère obtenir un bénéfice aussi substantiel de ce cessez-le-feu que l’Iran écrasé.

En infligeant ces dégâts massifs à l’Iran en 12 jours, Israël a renforcé sa crédibilité militaire sans avoir besoin d’une occupation ou d’une guerre totale.

Suite à cela, avec un peu de chance et un coup de pouce au bon endroit, l’Iran pourrait se rapprocher d’un renversement du régime dominé par l’islam – pas pour être remplacé par des dirigeants encore plus radicaux.

Voici une liste aussi exhaustive que possible des frappes subies par l’Iran et Israël durant la guerre de 12 jours (13-24 juin 2025), basée sur les informations que nous avons publiées.


Frappes subies par l’Iran (13-24 juin 2025)

Frappes et dégâts matériels

Pertes humaines


Frappes subies par Israël (13-24 juin 2025)

Frappes et dégâts matériels

Les défenses antiaériennes israéliennes ont intercepté au total plus de 450 missiles et 400 drones depuis le début du conflit, mais 50 points d’impact ont été recensés.

Pertes humaines

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