Nouveau gouvernement en Israël : les Arabes à court d’arguments

Arieh Deri, Benjamin Netanyahou, Bezalel Smotrich

Les Palestiniens et leurs soutiens, qui ont tiré à boulets rouges sur le gouvernement du Premier ministre Bennet, puis sur celui de Yair Lapid, se trouvent aujourd’hui pris de court.

Que peuvent-ils ajouter encore à la litanie de leurs accusations passées ? Où puiser de nouveaux arguments, inventer de nouveaux griefs contre l’Etat juif et sa politique ? Tout a déjà été dit ou presque. Raciste, colonialiste, pratiquant l’apartheid et l’épuration ethnique, dépouillant les Palestiniens, les arrêtant sans cause ou les assassinant de sang-froid… Sans parler de la négation du lien entre le peuple juif et la Terre d’Israël, et de la délégitimation de son Etat, qui conduit à l’appel à sa destruction et à son remplacement par un Etat palestinien.

“De la rivière à la mer, la Palestine sera libre”, scandent en cœur de jeunes idéalistes sur les campus américains, sous les applaudissements de l’aile extrémiste du parti démocrate.

Vont-ils désormais crier plus fort encore ?

Les dirigeants de Ramallah ont eux aussi pratiquement épuisé les trésors de la rhétorique arabe. Souvenons-nous :

Le Hamas, dont la vocation avouée est d’éliminer à jamais « l’entité sioniste » et de la remplacer par un califat islamique régi par la Charia, continuera à détourner l’aide internationale au profit de son effort de guerre – et du bien-être de ses dirigeants. Et pendant que tout ce beau monde enrage, fulmine et s’enflamme, les grandes chancelleries font preuve de la plus grande circonspection. Les unes après les autres, de Moscou à Washington en passant par Paris, elles félicitent le nouveau Premier ministre et l’assurent de leur volonté de poursuivre leur coopération. Il n’est pas jusqu’à l’Arabie saoudite qui serait, dit-on, prête à envisager une participation aux Accords d’Abraham.

A la différence de la meute haineuse qui a depuis longtemps choisi son camp, les Occidentaux ont pris la sage décision de juger le nouveau gouvernement sur ses actes, et non sur les déclarations parfois intempestives de tel ou tel parti faisant de la surenchère pendant les négociations de coalition. 

© Michèle Mazel pour Israël 24/7.org

Michèle Mazel est diplômée de Sciences-Po et licenciée en Droit, et a été boursière Fullbright en science politique. Pendant plus de trente ans, elle a accompagné de par le monde son mari, le diplomate Zvi Mazel, qui fut notamment ambassadeur d’Israël en Egypte, en Roumanie et en Suède. Elle en a tiré la matière de nombreux ouvrages – thrillers et romans. Elle contribue régulièrement à plusieurs organes de presse.

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