Le projet du Président Macron de tenue d’une conférence, à New York, visant à imposer à Israël, hors de sa présence et sous peine de sanctions, la création d’un état « palestinien », en Judée-Samarie, à Gaza et à Jérusalem-Est ne pourra avoir aucun effet positif, mais seulement des répercussions négatives, aussi bien pour la Paix au Moyen-Orient que pour le prestige diplomatique de la France, humiliée d’ailleurs par l’Algérie à tout propos, y compris par la lourde condamnation pour délit d’opinion de l’écrivain français Boualem Sansal.
En effet, la prétendue création d’un état « palestinien », en Judée-Samarie, à Gaza et à Jérusalem-Est, sans accord avec l’État d’Israël, serait à la fois illégale, du fait des dispositions internationales, dont les accords de San Remo de la Société des Nations, accords de 1920, toujours en vigueur, et éthiquement condamnable, car elle renforcerait l’irrédentisme djihadiste qui est la seule cause du conflit.
Elle conduirait à une aggravation majeure et meurtrière de l’affrontement.
Après l’effondrement de l’Empire Ottoman, les accords de San Remo ont attribué d’immenses territoires à des États arabes, et le mandat de Palestine confié à l’Angleterre y prévoyait l’établissement d’un Foyer juif.
Ce mandat fut amputé en 1921 des 3/4 de sa surface, au bénéfice d’un royaume Hachémite de Transjordanie qui convenait aux Anglais.
Les Juifs ayant toujours accepté des compromis territoriaux éventuels pour la Paix, c’est la partie arabo-musulmane qui prétend monopoliser la « palestine » et les en exclure.
Ce sont pourtant les Hébreux qui ont été qualifiés de « palestiniens » par l’occupant romain, en 132, hors de toute présence arabo-musulmane.
Avant l’échec militaire de la coalition arabe de 1967, il n’avait jamais été question d’un « état palestinien » qui n’a jamais existé sinon comme la Judée envahie et renommée « Syria Palaestina » par les romains, pour punir les Juifs de leur révolte sous la conduite de Bar Kokhba.
Entre 1948 et 1967, les Arabes occupaient bien la Judée-Samarie, Gaza et Jérusalem-Est qu’ils avaient envahis en en chassant impitoyablement la population juive : Ils n’y établirent pourtant pas d’état « palestinien ».
La Judée-Samarie et Jérusalem-Est étaient intégrés à la Jordanie, et Gaza à l’Egypte.
Aucune trace de la « Palestine » !
Alors pourquoi maintenant, sinon pour menacer interminablement Israël ?
La doctrine djihadiste prétend interdire l’indépendance et la souveraineté juives sur le site de l’ancien royaume de David et Salomon, les Juifs devant selon elle rester des « dhimmis » en état de soumission, en attendant la soumission totale et planétaire du Dar el Harb (Maison de la Guerre…) au Dar al-Islam, cela « de Gré ou de Force ».
Cette doctrine est évidemment abusive et totalitaire, et même le président Al Sissi d’Egypte a demandé à la Faculté al Azhar du Caire de la réformer.
En attendant cette réforme, Israël n’a pas d’autre choix que de se défendre contre des attaques djihadistes prétendument « palestiniennes » et continuelles.
En se défendant contre les attaques djihadistes, Israël défend aussi la civilisation « occidentale » judéo-chrétienne, qui est celle de la Justice, de l’Egalité et de la Liberté, directement menacées par le Djihad.
Si un état « palestinien » est établi en Judée-Samarie, à Gaza et à Jérusalem-Est, comme un territoire judenrein (interdit aux juifs), il sera au service du Djihad, pour des attaques continuelles, de tous côtés, sur un Israël privé de toute profondeur stratégique, et parmi les plus petits états au monde, pour sa destruction alors inévitable.
La motivation djihadiste serait décuplée par une promesse de création d’un tel état « palestinien », en Judée-Samarie, à Gaza et à Jérusalem-Est, promesse totalement inacceptable pour Israël, avec pour résultat un conflit inexorablement envenimé et meurtrier.
Un tel état « palestinien » ne doit donc pas et ne peut pas s’établir, car constituant une menace existentielle insupportable pour l’État d’Israël.
Encourager une telle illusion est proprement criminel et ne peut qu’accroître les tensions et l’effusion de sang.
Si les résidents arabes de Judée-Samarie et de Gaza sont malheureux, c’est parce qu’ils ont été instrumentalisés pour le Djihad, par des dirigeants corrompus à milliards.
Ils ont aussi été maintenus dans une situation aberrante de réfugiés, sur de nombreuses générations successives, et encouragés à l’oisiveté et à une croissance démographique irresponsable par l’UNRWA.
Ils n’ont jamais réussi à s’en libérer, et leur présence dans la fameuse « prison à ciel ouvert » surpeuplée de Gaza, sous la dictature cruelle du Hamas, est devenue aberrante.
Plus de la moitié ont déjà exprimé leur souhait d’émigrer vers des cieux plus cléments et doivent être soutenus et aidés à cette fin.
C’est à cela que doivent servir les subventions internationales et la diplomatie française devrait intervenir à cette fin, pour contribuer à la Paix, au lieu d’enfermer la région dans une logique d’affrontement persistant.
Il existe déjà 22 pays arabes sur d’immenses territoires encore à développer, pour accueillir ces populations.
La « Solution à Deux Etats » sur le mandat original de Palestine est déjà réalisée avec la Jordanie, 2ème état.
La fable victimaire « palestiniste » doit être enfin vue pour ce qu’elle est : une entreprise belliqueuse djihadiste totalement inutile et à oublier, et l’émigration encouragée et soutenue.
Dans l’histoire, de nombreux conflits se sont résolus et ont été évités par de telles migrations massives.
C’est la seule véritable solution pour la Paix, enfin !
Par contre, toute insistance éventuelle, de la France ou de tout autre pays, relative à une prétendue nouvelle « Solution à Deux États » (pourtant déjà réalisée avec la Jordanie…), piège mortel et suicidaire, car pro-Djihad, serait révélatrice d’une hostilité radicale envers l’unique État juif, d’un souhait inavoué de le voir disparaître, d’une fin du peuple juif, un peu comme dans le si funeste et monstrueux projet hitlérien qui s’autodétruit en cherchant à détruire les Juifs.
Il faut espérer qu’il n’en sera rien et que la raison et l’instinct de survie prévaudront.
© Jean-Loup Mordekhaï Msika
