Les armes, la guerre, c’est l’apanage des hommes. Mais au nom de l’égalité durement gagnée dans les années 70, les femmes ont peu à peu réclamé des postes jadis réservés aux hommes. Et elles y ont excellé, évidemment.
Cette fierté féminine est-elle réservée aux femmes de gauche ? Je ne le croyais pas, je pensais que les féministes militaient pour toutes les femmes. Je devrai probablement revoir mon jugement.
La femme de Ben-Gvir s’est rendue avec une arme à feu à la ceinture à l’invitation de Sarah Netanyahou dans l’indifférence des féministes. Cela me dérange.
Lundi, Sarah Netanyahu a organisé un déjeuner au Waldorf Astoria de Jérusalem pour les épouses des chefs des partis de la coalition. Ayala Ben-Gvir était présente.
La réunion était dédiée à une « victoire électorale de la droite ». Yafa Deri, Rivka Goldknopf, Ayala Ben-Gvir et Galit Maoz, étaient présentes. Ayala Ben-Gvir portait son arme à la ceinture. Elle fut l’attraction principale des médias, au lieu d’être la fierté principale des journalistes, qui tous – du moins je le croyais – soutenaient la cause des femmes, et l’égalité entre hommes et femmes.
Et Ayala est une femme religieuse – réputée soumise à l’homme…
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Je ne partage pas cette vision feministe de l’egalité.
Deux courants de pensée s’opposent. D’un côté, celui qui pense que les femmes doivent rejeter les attributs traditionnels qu’on leur a longtemps imposé de force en s’accaparant ceux des hommes, perçus comme plus nobles (et virils), dont la guerre fait partie ; de l’autre, celui qui assume ce qui était autrefois forcé en le valorisant et en prônant, finalement,
une autre échelle de valeurs, féminines, qui ne soient plus vécues comme une infériorité. Je me situe du côté du deuxième courant. Dans le premier cas, c’est être égaux en devenant semblables, dans le deuxième, c’est être égaux en restant différents.