Un rapport d’une agence gouvernementale publié mercredi a révélé une forte augmentation des infractions financières liées au crime organisé et au financement du terrorisme en 2021 par rapport aux chiffres de l’année précédente.
Selon l’Autorité israélienne de surveillance du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme, qui opère sous l’égide du ministère de la Justice, la part du crime organisé dans l’ensemble des crimes financiers est passée de 6,8 % en 2020 à 19 % en 2021.
- Le crime organisé dans le secteur arabe est devenu un problème grave ces dernières années. Les organisations criminelles se sont lancé dans le marché des prêts à usure au marché noir et d’autres services aux citoyens arabes, générant des fonds pour ces groupes et contribuant à l’augmentation de la violence.
- En outre, le rapport a constaté que le financement du terrorisme a également augmenté en tant que pourcentage des crimes financiers en Israël, passant de 9% en 2020 à 14,6% en 2021.
- La fraude, la tromperie et la contrefaçon représentaient la plus grande partie de la criminalité financière en 2021, soit 23 %,
- Les délits fiscaux (11,2 %), les pots-de-vin et la corruption (8,7 %) et le commerce de la drogue (4 %) constituent les autres grands domaines de cette criminalité.
Ces crimes ont été perpétrés par le biais de :
- transactions financières internationales (18,7 %),
- paiements en espèces (12,8 %) et
- fourniture de services financiers criminels (12,3 %).
Le rapport met en évidence plusieurs enquêtes menées par l’autorité dans différents domaines de la criminalité financière au cours de l’année 2021, notamment une enquête de grande envergure menée en Israël et au niveau international contre un groupe criminel organisé.
Le stratagème consistait à escroquer des investisseurs en ligne en leur proposant divers actifs financiers, notamment des options binaires, des devises et des crypto-monnaies, en leur promettant des rendements élevés. Pourtant, il est patent que toute offre financière aux taux de rendements alléchants devraient allumer un signal de méfiance. Mais les gens qui se croient plus malins que les autres, se font le plus piéger.
En pratique, les investisseurs ont été trompés et l’argent qu’ils ont investi dans ces actifs est allé directement aux criminels.
L’autorité chargée du blanchiment d’argent a fourni des renseignements sur le système criminel à la police israélienne, à l’autorité fiscale et au bureau du procureur de l’État, contribuant ainsi à identifier les personnes à l’origine de l’escroquerie et les méthodes de blanchiment de l’argent.
Ces méthodes comprenaient :
- la mise en place d’un réseau complexe de sociétés et de filiales dans des centres financiers offshore,
- l’ouverture de comptes bancaires pour recevoir l’argent, principalement dans les pays des victimes de l’escroquerie.
Les informations reçues par l’autorité de la part d’organismes parallèles dans des pays étrangers ont mis en évidence les liens entre les criminels et les sociétés écrans qu’ils avaient créées, les transferts étant effectués sous diverses formes telles que le paiement de dividendes et le remboursement de prêts.
L’autorité a déclaré qu’elle avait pu identifier des transferts internationaux de fonds depuis des comptes bancaires associés aux suspects vers des comptes bancaires israéliens peu après qu’ils aient reçu les fonds des victimes.
Des fonds fiduciaires ont été créés en Israël dans lesquels l’argent a été déposé, tandis que des paiements de faux dividendes ont été effectués sur des comptes bancaires détenus par des personnes fictives afin de blanchir l’argent en Israël.
Les fonds ont ensuite été utilisés pour acheter des propriétés de luxe, des voitures et d’autres biens au nom de membres de la famille des criminels et de personnes fictives afin de dissimuler davantage la source de l’argent.
La cheffe de l’autorité, la procureure Ilit Ostrovitz-Levi, a insisté sur le fait qu’elle avait considérablement amélioré ses efforts de collecte et d’évaluation des renseignements au cours de l’année dernière afin de poursuivre la lutte contre la criminalité financière, « qui nuit à la sécurité des citoyens de l’État d’Israël. »
Le ministre de la Justice, Gideon Sa’ar, a déclaré que l’activité criminelle devenait de plus en plus sophistiquée et que l’autorité était « un élément important dans nos efforts pour démasquer les criminels et localiser les actifs et les routes de l’argent qu’ils utilisent. »
Il a ajouté que cela était particulièrement important « dans la lutte nationale contre la criminalité dans la société arabe » menée dans le cadre du plan quinquennal du gouvernement pour combattre le phénomène.
Il s’agit en fin de compte d’une course entre chat et souris : les criminels inventent constamment de nouveaux moyens de fraude que les autorités mettent un certain temps à déceler et à bloquer, jusqu’à l’invention suivante, et les citoyens honnêtes, au milieu de cela, sont pris en étau et subissent d’immenses tracasseries lorsque leurs avoirs parfaitement légaux ressemblent, de près ou de loin, aux caractéristiques de l’argent sale.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
Pour suivre les événements absolument en temps réel, abonnez-vous à la chaîne de notre partenaire, Israel Eternel, en cliquant ici : https://t.me/israeleternel.
Source : Timesofisrael