Initialement publié le 20 juin 2023 @ 8h19
Le gouvernement israélien dirigé par le Premier ministre de l’époque, Ehud Barak, a accepté de renoncer à une partie de la souveraineté d’Israël sur la vieille ville de Jérusalem et sur le mont du Temple en décembre 2000, selon des documents de l’administration Clinton publiés pour la première fois par les Archives de l’État d’Israël dimanche.
- Barak a accepté de renoncer à la souveraineté de l’Etat juif sur la zone des mosquées du Mont du Temple, a rapporté Ynet.
- Ehud Barak n’a demandé le maintien de la souveraineté que sur le mur occidental, le tunnel du mur occidental, le bâtiment Makhkame qui surplombe le mont du Temple, le tunnel de Siloé (alias le tunnel d’Ézéchias), la cité de David et le mont des Oliviers. Il a renoncé à tout le reste.
Parmi les commentaires écrits en hébreu dans les marges de la proposition de l’administration Clinton : « division de facto de la souveraineté sur le Mont du Temple ».
Barak n’a au aucun problème à donner la partie historiquement juive de Jérusalem aux Arabes. En revanche, il a fait des réserves quand les Américains lui ont demandé de donner le quartier arménien de la vieille ville aux Arabes, en disant : « Les Arméniens ne sont pas des Arabes. » Israël a suggéré à la place que « tout ce qui va de la porte de Jaffa tout droit et à gauche [les quartiers chrétien et musulman] sera arabe, et tout ce qui est à droite [les quartiers juif et arménien] sera israélien. »
- Ehud Barak a accepté de ne conserver que 8 % de la zone de Judée et de Samarie sous souveraineté israélienne, soit 80 % des résidents israéliens.
- Il a également accepté d’abandonner 98 % de la bande de Gaza, a rapporté Ynet.
- Israël a renoncé à sa demande de limiter la souveraineté arabe dans les quartiers à majorité arabe aux quartiers adjacents à la vieille ville.
L’affaire a capoté, les concessions étaient insuffisantes
Comme toujours, ce sont les Arabes et leur psychorigidité qui a sauvé Israël : Barak n’a pas reçu de réponse favorable à un certain nombre de ses maigres demandes, indique le document.
- Barak s’est dit préoccupé par le fait que « la reconnaissance arabe du récit juif concernant le Mont du Temple n’a pas été acceptée. »
- Sa demande que la souveraineté arabe dans la vallée du Jourdain soit reportée à la fin des négociations sur le statut final a été décrite comme n’ayant « aucune chance » d’être acceptée.
- La demande d’Israël qu’une force internationale soit déployée uniquement le long de la vallée du Jourdain et de la frontière de Gaza avec l’Égypte n’a pas été acceptée. La proposition américaine était que la force soit également déployée à la frontière entre l’État arabe et l’État d’Israël.
- Les négociateurs du président Bill Clinton n’ont pas non plus accepté la proposition d’Israël selon laquelle Hébron, le tombeau de Rachel à l’extérieur de Bethléem, le tombeau de Joseph à Sichem et d’autres lieux saints resteraient sous sa souveraineté.
Le document, réponse officielle d’Israël aux idées de Clinton, fait partie du dossier d’archives de feu Noah Kinarti, qui était conseiller du ministre de la Défense pour les questions de localité et membre de l’équipe de négociation d’Israël.
Le document comprend une lettre en anglais envoyée en janvier 2001 par le chef de cabinet du premier ministre Ehud Barak, Gilead Sher, au conseiller à la sécurité nationale de Clinton, Sandy Berger.
Dans cette lettre, Sher déclare qu’Israël considère les grandes lignes comme « une base de discussion, à condition qu’elles restent, telles quelles, une base de discussion acceptable pour les Arabes ».
« Israël demandera un certain nombre d’éclaircissements concernant des questions d’intérêt vital pour Israël », ajoute Sher.
Et aujourd’hui, Ehud Barak accuse le gouvernement Netanyahou de vouloir la destruction de l’État juif.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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