La leçon de l’Ukraine

Résumons les faits.

Personne ne leur demande quelle solution il peut y avoir quand votre voisin semble sur le point d’envahir votre territoire. Ce qui a conduit la France, l’Allemagne, l’Angleterre et les Etats-Unis à lancer un avertissement solennel au maître du Kremlin : prenez garde ! en cas d’invasion, vous allez voir ce que vous allez voir ! Nous vous infligerons des sanctions si terribles que votre économie ne s’en remettra pas !

Vladimir Poutin a fait mine de les écouter – le téléphone n’a pas chômé entre les grandes capitales, et le président Macron, ainsi que le chancelier Olaf Scholz, ont fait le déplacement à Moscou – alors que les services de sécurité occidentaux répétaient d’un commun accord que les Russes allaient passer à l’action dans les jours, sinon les heures suivantes. Et de fait, les colonnes russes ont commencé à faire mouvement vers la région du Donbass.

Des sanctions sont actuellement mises en place, mais semblent encore mineures, à l’exception de la décision allemande de suspendre le projet de gazoduc géant reliant la Russie à l’Europe.

Le président Biden quant à lui, a annoncé des sanctions économiques visant deux institutions financières russes clés et cinq oligarques russes, ajoutant que si Poutine poursuivait son avancée, il allait voir ce qu’il allait voir, en appelant son homologue russe à résoudre la crise diplomatiquement. Une déclaration qui n’a pas eu l’effet escompté, le président russe répliquant qu’il n’était prêt à aucune concession quant à la sécurité de son pays, et qu’il ne se laisserait pas impressionner par la menace de sanctions.

Les services de sécurité occidentaux quant à eux, font état d’une attaque imminente sur Kiev…  laquelle s’est effectivement produite, la Russie ayant déclaré la guerre à l’Ukraine. 

Il y a aujourd’hui deux pays qui suivent avec un intérêt particulier la façon dont l’Occident défend ses amis : la Chine et l’Iran.

Et deux autres pays qui sont en train d’en méditer la signification pour leur propre sécurité : Taiwan et Israël.

Les récents événements en Afghanistan ne contribuent guère à les rassurer.

© Michèle Mazel pour Israël 24 7.org

Michèle Mazel est diplômée de Sciences-Po et licenciée en Droit, et a été boursière Fullbright en science politique. Pendant plus de trente ans, elle a accompagné de par le monde son mari, le diplomate Zvi Mazel, qui fut notamment ambassadeur d’Israël en Egypte, en Roumanie et en Suède. Elle en a tiré la matière de nombreux ouvrages – thrillers et romans. Elle contribue régulièrement à plusieurs organes de presse.

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