Résumons les faits.
- Pendant des semaines, la Russie masse des troupes à la frontière. Des troupes mais aussi des tanks, des canons et tout ce dont a besoin une armée qui se prépare à une attaque de grande envergure.
- Pendant ce temps le président Poutin accuse l’Ukraine des plus noirs dessins. Il répète à l’envi que ce pays de moins de cinquante millions d’habitants, qui peut aligner à peine trois cent mille hommes sur le champ de bataille, constitue une menace sérieuse pour la Russie qui est trois fois plus peuplée, a en permanence un million d’hommes sous les drapeaux, et peut faire appel à des millions de réservistes, sans parler d’un impressionnant arsenal, qui en fait la seconde plus puissante force militaire du monde.
- Le président ukrainien se tourne vers ses alliés occidentaux – pardon ses amis – qui l’assurent de toute leur sympathie, tout en expliquant que comme l’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN, ils ne sont pas en mesure de participer à sa défense. Cependant ils s’engagent à intervenir diplomatiquement pour trouver une solution diplomatique.
Personne ne leur demande quelle solution il peut y avoir quand votre voisin semble sur le point d’envahir votre territoire. Ce qui a conduit la France, l’Allemagne, l’Angleterre et les Etats-Unis à lancer un avertissement solennel au maître du Kremlin : prenez garde ! en cas d’invasion, vous allez voir ce que vous allez voir ! Nous vous infligerons des sanctions si terribles que votre économie ne s’en remettra pas !
Vladimir Poutin a fait mine de les écouter – le téléphone n’a pas chômé entre les grandes capitales, et le président Macron, ainsi que le chancelier Olaf Scholz, ont fait le déplacement à Moscou – alors que les services de sécurité occidentaux répétaient d’un commun accord que les Russes allaient passer à l’action dans les jours, sinon les heures suivantes. Et de fait, les colonnes russes ont commencé à faire mouvement vers la région du Donbass.
Des sanctions sont actuellement mises en place, mais semblent encore mineures, à l’exception de la décision allemande de suspendre le projet de gazoduc géant reliant la Russie à l’Europe.
Le président Biden quant à lui, a annoncé des sanctions économiques visant deux institutions financières russes clés et cinq oligarques russes, ajoutant que si Poutine poursuivait son avancée, il allait voir ce qu’il allait voir, en appelant son homologue russe à résoudre la crise diplomatiquement. Une déclaration qui n’a pas eu l’effet escompté, le président russe répliquant qu’il n’était prêt à aucune concession quant à la sécurité de son pays, et qu’il ne se laisserait pas impressionner par la menace de sanctions.
Les services de sécurité occidentaux quant à eux, font état d’une attaque imminente sur Kiev… laquelle s’est effectivement produite, la Russie ayant déclaré la guerre à l’Ukraine.
Il y a aujourd’hui deux pays qui suivent avec un intérêt particulier la façon dont l’Occident défend ses amis : la Chine et l’Iran.
Et deux autres pays qui sont en train d’en méditer la signification pour leur propre sécurité : Taiwan et Israël.
Les récents événements en Afghanistan ne contribuent guère à les rassurer.
© Michèle Mazel pour Israël 24 7.org
Michèle Mazel est diplômée de Sciences-Po et licenciée en Droit, et a été boursière Fullbright en science politique. Pendant plus de trente ans, elle a accompagné de par le monde son mari, le diplomate Zvi Mazel, qui fut notamment ambassadeur d’Israël en Egypte, en Roumanie et en Suède. Elle en a tiré la matière de nombreux ouvrages – thrillers et romans. Elle contribue régulièrement à plusieurs organes de presse.
La responsabilité de la guerre incombe non à celui qui la fait mais à celui qui la rend nécessaire ! plus qu’un long discours regardons la carte des impalnataiton OTAN autour de la RUSSIE…
de plus je rappelle que les accords de MINSK prévoient que le DONBASS restera une région autonome avec sa langue (le russe) ses écoles,ses institutions etc… depuis 8 ans bientôt, la clique au pouvoir à KIEV, investie par un coup d’Etat, en 2014 ?, élude ses obligations pour finir par récemment déclarer qu’elle n’appliquera pas ces dispositions…et depuis ces accords bombarde à tout va les populations civiles du Donbass.
Poutine a beaucoup de défauts – je n’en suis pas un admirateur forcené mais pas non plus un détracteur aveugle- mais lui, dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit qualité sans équivalent dans notre monde de dirigeants pleutres et sans résolutions autres ques gesticulaires !
Je ne connais pas les accords de Minsk. Mais il semble que l’Otan n’ait pas respecté ses engagements. Quel pays accepterait de se faire cerner par ses ennemis sans réagir, voire par ses armes nucléaires ? l’Amerique ne l’a pas accepté avec l’affaire des missiles de Cuba.
Cela dit, nous vivons un drame: celui de la faiblesse du gendarme du monde : les USA, à la tête desquels il y a un homme de gauche sénile. Tous les journaleux du monde ont fêté sa victoire et persistent souvent à encenser, comme ils l’ont fait pour Obama qui est responsable du problème iranien.
Oui, je pense que comme les russes, les chinois vont en profiter, peut-être même très rapidement puisque le devant de la scène est occupé par l’Ukraine. qui peut penser que la chine attendre le prochain président possiblement républicain pour prendre Taïwan ?
oui les iraniens vont en profiter, c’est déjà pratiquement fait avec un nouvel accord, encore plus bidon que celui signé avec Obama.
J’ai peur pour Israël, cerné par des peuples génocidaires, avec de soit disant amis qui lui lient les mains dans le dos. Aves une UE antisemite qui finance des terrotistes