Le Premier ministre Israël Katz a ordonné de réexaminer les relations d’Israël ces derniers jours, en raison de la montée en puissance de ces partis en Europe, et du fait que certains de ces partis, qui ont des racines antisémites, luttent aujourd’hui contre l’antisémitisme et sont de fervents partisans d’Israël.
Israël n’entretient pas de relations officielles avec les partis de droite en Europe – dans certains cas, en raison d’un passé antisémite. Dans le contexte de la montée de la droite sur le continent en Israël, les liens vont être réexaminés.
Plusieurs facteurs contribuent à ce réexamen :
- La montée du soutien à Israël : De nombreux partis d’extrême droite en Europe sont devenus de fervents défenseurs d’Israël ces dernières années.
- Ce soutien est devenu particulièrement évident depuis les massacres du Hamas du 7 octobre 2023. Les dirigeants de partis comme l’AfD en Allemagne et le Rassemblement national en France ont exprimé leur solidarité avec Israël.
- A l’inverse, la tendance des partis de gauche et d’extrême gauche va du soutien sans nuance aux « Palestiniens », au négationnisme de la sauvagerie des attaques du 7 octobre, en passant par la condamnation systématique d’Israël, et le rejet de son devoir de protéger la vie de ses citoyens contre les jihadistes.
- Évolution du paysage politique : Les récentes élections du Parlement européen ont permis aux partis de droite de réaliser d’importantes avancées sur l’ensemble du continent. Cette évolution remodèle la dynamique géopolitique, et Israël veut savoir à quoi s’en tenir. De plus, ce virage pourrait influencer les politiques de l’UE sur les questions relatives à Israël.
- Engagement stratégique : Israël envisage une approche plus nuancée de ses relations avec les partis de droite européens, en se concentrant sur des intérêts communs dans des domaines tels que la sécurité, la lutte contre le terrorisme, maintenant qu’elle n’a plus beaucoup d’interlocuteurs à gauche.
- Contrer les critiques : Aux sentiments pro-palestiniens, le soutien au Hamas gagne du terrain dans la politique européenne, Israël cherche de nouveaux alliés pour rééquilibrer les critiques systématiques à l’encontre de ses politiques.
Toutefois, ce changement d’approche n’est pas sans susciter des controverses ou des défis :
- Bagage historique : Nombre de ces partis portent encore le poids de leur passé problématique, notamment des cas d’antisémitisme et de révisionnisme de l’Holocauste.
- Un exercice d’équilibre : Israël veut s’engager avec prudence auprès de ces partis sans approuver toutes leurs politiques ni ignorer leurs problèmes historiques.
- Critiques nationales et internationales : L’ouverture d’Israël aux partis d’extrême droite fait l’objet de diverses critiques, notamment de la part des militants gauchistes des « droits de l’homme », lesquels sont cependant restés indifférents pendant de longs mois aux viols des femmes israéliennes par le Hamas le 7 octobre, et de certaines communautés juives d’Europe affiliées à la gauche, ou au pouvoir en place.
Il est important de noter que si certains signes indiquent un réexamen de ces relations, la position officielle d’Israël reste prudente : les Israéliens ne sont pas nés de la dernière pluie. La déclaration du ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, suggère qu’Israël réfléchit activement à son approche de ces partis à la lumière de l’évolution du paysage politique en Europe, mais tout changement de politique sera soigneusement évalué en fonction des risques et des avantages potentiels.