Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est adressé à la nation lundi soir après l’assassinat de six otages israéliens par des terroristes du Hamas à Rafah la semaine dernière.
« Nous sommes au milieu d’une guerre existentielle, la première étape est l’unité », a commencé le Premier ministre.
« Je demande pardon aux familles de ne pas avoir pu les ramener en vie. Nous étions proches mais nous n’avons pas réussi », a déclaré M. Netanyahou. Il était au bord des larmes lorsqu’il a lu les noms des six otages assassinés.
« Nous devons être unis contre un ennemi cruel qui veut nous détruire tous. »
Il a promis qu’Israël « ne reviendrait pas à la normale » après l’exécution des six otages et que « le Hamas paiera un lourd tribut » pour ces meurtres.
M. Netanyahou a déclaré qu’Israël devait conserver le contrôle du corridor Philadelphie, à la frontière entre Gaza et l’Égypte, et a ajouté :
« La voie à suivre pour atteindre les objectifs de la guerre passe par le corridor Philadelphie ».
Mise au point sur les efforts pour libérer les otages.
Le président américain Joe Biden a déclaré à un journaliste plus tôt dans la journée, alors qu’il rentrait à la Maison Blanche après deux semaines de vacances, qu’il pensait que le Premier ministre israélien n’en avait « pas fait assez » pour parvenir à un accord.
« Eh bien, je tiens à mettre les choses au clair », a déclaré M. Netanyahu.
- Le 27 avril, le secrétaire d’État [Antony] Blinken a déclaré qu' »Israël avait fait une offre extraordinairement généreuse » pour un accord sur les otages.
- Le 31 mai, Israël a accepté une proposition soutenue par les États-Unis. Le Hamas a refusé.
- Le 16 août, Israël a accepté ce que les États-Unis ont défini comme une ‘proposition finale de rapprochement’. Le Hamas a de nouveau refusé.
- Le 19 août, le secrétaire d’État Blinken a déclaré : « Israël a accepté la proposition des États-Unis. Le Hamas doit maintenant faire de même.
- Le 28 août – c’est-à-dire il y a cinq jours – le directeur adjoint de la CIA a déclaré : « Israël fait preuve de sérieux dans les négociations. Le Hamas doit maintenant faire preuve du même sérieux.
Je voudrais vous poser une question : qu’est-ce qui a changé au cours des cinq derniers jours ? Qu’est-ce qui a changé ?
Une chose a changé : ces assassins ont exécuté six de nos otages. Ils leur ont tiré une balle dans la nuque. Voilà ce qui a changé.
Et maintenant, après cela, on nous demande de faire preuve de sérieux ? On nous demande de faire des concessions ?
Quel message cela envoie-t-il au Hamas ? Le message c’est : tuez d’autres otages. Assassinez d’autres otages. Vous obtiendrez plus de concessions !
La pression internationale doit être dirigée vers ces tueurs, vers le Hamas. Pas sur Israël, a insisté M. Netanyahu.
Nous disons « oui », ils disent « non » tout le temps, mais ils assassinent aussi ces gens, et maintenant nous avons besoin d’une pression maximale sur le Hamas.
Je ne crois pas que le président Biden ou quiconque souhaitant sérieusement parvenir à la paix et à la libération de ces personnes, demanderait sérieusement à Israël – à Israël – de faire ces concessions, a-t-il ajouté.
Nous les avons déjà faites, les concessions. C’est maintenant au Hamas de les faire.
