Le membre du parti d’extrême gauche Meretz, Ghaida Rinawie Zoabi, a déclaré samedi qu’elle avait complètement “perdu la foi” dans les dirigeants de la coalition.
Lors d’un entretien avec Channel 12 news, Rinawie Zoabi a déclaré qu’elle avait de plus en plus de difficulté à résister aux pressions des membres de la coalition pour démissionner de la Knesset.
Lorsque le journaliste lui a demandé si elle allait démissionner, elle a répondu :
“Je suis dans une position où je manque totalement de confiance dans certains dirigeants des partis de la coalition ; j’ai essayé à deux reprises de venir vers eux mais je n’ai rien obtenu en retour.”
Rinawie Zoabi et Mazen Ghanaim, du parti islamiste Ra’am, ont voté contre le renouvellement de la loi sur la Judée Samarie. En pratique, la loi garantit que les pionniers sont traités comme s’ils vivaient en Israël pour la plupart des aspects, notamment en ce qui concerne l’impôt sur le revenu, l’application des lois et des tribunaux, et l’assurance maladie. La coalition a jusqu’à la fin du mois de juin pour renouveler la loi avant son expiration.
Les trois autres membres de Ra’am se sont abstenus, tout comme Idit Silman du parti de droite Yamina du Premier ministre Naftali Bennett, ce qui a fait échouer le vote par 58-52.
Rinawie Zoabi a indiqué qu’elle voterait contre la loi une deuxième fois, même si cela signifiait l’effondrement du gouvernement. Les sondages prévoient que le Meretz n’obtiendrait pas assez de sièges pour réintégrer la Knesset lors des prochaines élections.
Zoabi a blâmé les législateurs de droite pour la chute potentielle de la coalition, affirmant qu’elle n’était pas responsable – mais oui, c’est toujours de la faute des autres, comme à l’école.
“Les politiciens juifs de la coalition veulent juste nous utiliser [“nous” renvoie aux députés arabes] ; Silman et Shaked sont ceux qui sont en train de démanteler la coalition”, a-t-elle déclaré.
Rinawie Zoabi a quitté la coalition le mois dernier, puis elle a été convaincue de revenir. Elle a déclaré que sa seule exigence envers le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid était qu’elle n’ait pas à voter pour des lois qui étaient “difficiles pour les Palestiniens” et pour sa conscience.
“Je suis revenue dans la coalition, et j’étais dans une position difficile en ce qui concerne la communauté arabe – ils ne voulaient pas que je revienne”.
En fin de semaine dernière, elle a affirmé qu’en échange de son maintien dans la coalition, Lapid lui avait promis que le “droit au retour” serait offert aux habitants de deux villages arabes qui ont fui en 1948 à la demande des pays arabes.
Lapid a démenti avoir jamais fait ce genre de promesse.
Il paraît étrange d’offrir un droit de retour à des gens qui sont partis volontairement à la demande des pays arabes pour pouvoir plus facilement massacrer les juifs : en temps de guerre, les droits ne sont pas les mêmes, et l’agresseur a moins de droits que l’agressé. D’un autre côté, combien de personnes sont-elles concernées par ce droit au retour ? On parle de personnes qui ont 75 ans et plus, leurs descendants ne pouvant pas être concernés : ils ont encore moins de droits.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : i24news