Des responsables de la Sécurité ont conseillé à Mme Shaked d’empêcher le cheikh Raed Salah de se rendre à l’étranger, craignant qu’il ne poursuive ses activités anti-israéliennes.
De fait, la ministre de l’Intérieur a signé lundi un décret interdisant au religieux musulman extrémiste Sheikh Raed Salah de quitter le pays.
Salah a longtemps été l’un des islamistes les plus en vue en Israël.
- Il a dirigé la branche nord radicale du Mouvement islamique jusqu’à ce qu’elle soit interdite par le gouvernement en 2015 en raison de ses liens avec le terrorisme. Les autorités israéliennes ont accusé la branche nord d’avoir contribué à inciter une vague d’attaques à l’arme blanche et d’attentats à la voiture piégée contre des Israéliens.
- Salah a été arrêté deux ans plus tard et finalement condamné pour incitation à la terreur, ainsi que pour avoir soutenu une organisation interdite – en l’occurrence, son propre mouvement.
En raison de ces états de service, il est devenu un héros de la gauche. Va comprendre.
Il a été libéré en décembre dernier après avoir purgé 17 mois de prison, et a été accueilli en héros dans sa ville natale d’Umm al-Fahm, dans le nord du pays.
Salah était incarcéré pour avoir fait l’éloge d’une attaque perpétrée en 2017 par trois terroristes arabes israéliens sur le site du mont du Temple, dans la vieille ville de la capitale juive Jérusalem ; les assaillants avaient abattu deux policiers druzes avant d’être tués par les forces israéliennes.
Selon le verdict prononcé à son encontre, Salah a prononcé un sermon en pleine crise dans lequel il a fait l’éloge des « martyrs d’Al-Aqsa ».
Salah a prononcé un discours similaire lors des funérailles symboliques des trois tireurs à Umm al-Fahm. Un candidat à l’agression au couteau qui a été arrêté à Tel Aviv quelques jours plus tard a indiqué qu’il avait été inspiré par les paroles de Salah, selon la condamnation.
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Source : ToI
