« Vous devriez laisser Jérusalem aux Juifs, ce sont eux qui l’ont rendue célèbre » W. Churchill

Initialement publié le 16 mai 2018 @ 16h29

Le 14 mai 2018, Israël fêtait dans la joie, le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.

Jérusalem est une réalité, mais également un symbole.

Son histoire est au cœur de la grande confrontation Occident-Orient, d’où la centralité mondiale de l’évènement. D’où également la volonté du Hamas de troubler la fête. D’inscrire le plus grand nombre possible de morts au «tableau» de l’histoire.

Pour le Hamas, émanation des «Frères Musulmans», la perte de Jérusalem est vécue comme une défaite immense. Pour comprendre cette réaction violente, il faut jeter un regard sur l’histoire.

L’épopée de la conquête islamique s’est focalisée sur deux villes non arabes, symbole des deux grandes religions monothéistes chrétiennes et juives : Constantinople et Jérusalem.

Les Arabes s’emparent de Jérusalem en 638 et y construisent une première mosquée sur l’emplacement de l’Ancien Temple juif.

Constantinople tombe aux mains des Turcs le 29 mai 1453 et avec elle, la cathédrale Sainte Sophie, transformée en mosquée. La perte de la Capitale de l’Empire romain d’Orient marque la fin de l’Empire byzantin et représente sans doute l’apogée de l’Islam.

Si le sort de Constantinople devenue Istanbul semble durablement réglé par cette conquête, il n’en est pas de même pour ce qui concerne Jérusalem.

Prise et reprise pendant l’épisode des Croisades, Jérusalem devient la capitale du nouveau royaume latin pendant la période allant de 1099 à 1187, puis retombera sous la coupe des musulmans pour de longs siècles.

Elle sera de nouveau l’enjeu d’une grande bataille pendant la Première Guerre mondiale. Les alliés, britanniques en tête, s’empareront de la ville Sainte en décembre 1917, après avoir battu les forces ottomanes soutenues par l’Allemagne. Le général victorieux Allenby ne pourra pas s’empêcher de dire : «Le temps des Croisades est maintenant révolu.»

En 1948, au moment de la création de l’Etat d’Israël, Jérusalem est donc sous mandat britannique et sera l’objet d’une âpre bataille contre les armées arabes coalisées.

L’armistice signé en avril 1949 sous les auspices de l’ONU consacrera le partage de la ville : «Israël se vit attribuer la partie occidentale, avec une enclave sur le mont Scopus, et Abdallah garda la Vieille Ville, Jérusalem-Est et la Cisjordanie.» (Simon Sebag Montefiore, Jérusalem, Calmann-Lévy éd.2011, p.573).

Mais, refusant le statu quo, les pays arabes sous la direction de Gamal Nasser, tentèrent une nouvelle fois de s’emparer de la ville. En vain. Au terme d’une guerre éclair, dite «Guerre des six jours», les Juifs parvinrent à s’emparer de la totalité de la Cité. Jérusalem devint la Capitale réunifiée d’Israël et du peuple juif. Nouvelle tentative, nouvel échec en 1973, avec la guerre de Kippour et les différentes «guerres des pierres», ou guerre des couteaux, ou guerre du feu…

Droit fondamental d’Israël contre mythe palestinien

Depuis, le monde musulman, par l’intermédiaire des Palestiniens et avec la complicité surprenante d’organisme tel l’UNESCO, s’accroche désespérément au mythe d’une Jérusalem islamique et persiste à nier le caractère juif de la ville sainte ; il continue à revendiquer Jérusalem comme capitale d’un futur Etat palestinien et comme troisième lieu saint de l’Islam rendant par là-même impossible la conclusion d’une paix durable au Moyen-Orient.

Le geste du président Trump ne fait qu’inscrire la diplomatie dans la réalité : Israël est un Etat souverain qui comme tout Etat, il est en droit de choisir librement sa capitale et de défendre la sécurité de ses frontières et de ses habitants.

C’est le principe de droit international le plus fondamental.

Le Hamas, depuis sa prise du pouvoir par un coup de force en juin 2007 qui fit plus de 300 morts parmi les Palestiniens, a été notoirement incapable d’offrir aux gazaouis une quelconque perspective de développement. La population végète dans les fers d’une dictature implacable, pendant qu’une poignée jouit de tous les privilèges et prébendes. Désigner Israël comme le coupable de cet immense ratage est la seule issue pour l’organisation terroriste aux abois. .

Certains pays musulmans, enfermés dans l’incapacité de surmonter les défaites passées, incapables de renoncer à leur objectif mythique, telle la Turquie d’Erdogan qui a opté pour la longue nuit de la dictature, expriment non leur opposition, mais leur rage.

On peut expliquer ces comportements aberrants. Toute dictature fonctionne sur la haine de l’autre. Mais comment comprendre la position de l’Europe ? Celle de la France ?

Comment comprendre le président Macron qui condamne Israël mais non le Hamas, le véritable instigateur de ce drame ? D’où vient cette étrange proximité avec les dictatures ?

Comment comprendre le «deux poids, deux mesures» de la politique française ?

Y aurait-il une différence entre les policiers qui abattent des tueurs musulmans à Paris ou ailleurs et Israël qui riposte à une attaque terroriste de grande ampleur ?

Selon Macron, Israël devrait laisser ces hordes téléguidées par le Hamas déferler sur son territoire, violer ses frontières, piller, brûler, massacrer sa population sans riposter réellement.

Quel peuple, quelle nation accepterait une telle agression sans réagir énergiquement ?

Force est de constater que nous sommes face à une véritable énigme et qu’il est difficile de saisir la logique de cette étrange prise de position.

La solution de cette énigme n’est pas à rechercher dans les coulisses de la politique internationale «pro-arabe» de la France. Car ce n’est pas être pro-Arabe que de soutenir de facto, le Hamas, une organisation terroriste. Si demain le Maroc était envahi par une foule d’Algériens, nul doute qu’il réagirait violemment. Il en est de même pour la Turquie ou pour n’importe quel autre Etat.

Le divorce peuple-dirigeants et ses conséquences

La cause de cette attitude est à rechercher dans le lent processus de séparation-domination des dirigeants d’avec le peuple de France.

La grande fragilité de la France qui la rend très vulnérable à la conquête islamique et à la violence terroriste a pour cause principale le caractère écrasant de la fiscalité et des prélèvements obligatoires. Le peuple français est la proie d’une mâchoire qui le broie. En « haut », des milliers de bureaucrates pompent quotidiennement son énergie. En « bas » la délinquance de masse, essentiellement alimentée par une immigration volontairement non maîtrisée et à laquelle on a abandonné quantité de territoires et qu’on a rendu «intouchable».

Enfermé dans ce terrible piège, le peuple n’a plus la force de se révolter. Il subit. Il fuit ce que l’on a qualifié de «processus d’épuration ethnique» mis en œuvre dans de nombreux quartiers. Et lorsqu’il se mobilise et proteste, il adopte une démarche suicidaire (cf. les grèves de la SNCF, les violences des rues…). Le spectacle du divorce peuple-dirigeants est impressionnant pour ne pas dire terrifiant.

La plupart des citoyens, absorbés par les questions de survie, se détournent de la chose publique, amèrement déçus par les agissements des castes dirigeantes qui s’enrichissent sur le pillage du pays.

Un processus de paupérisation sans précédent jette des millions de gens dans la pauvreté, voire dans la misère.

Le vol, les escroqueries, les trafics en tous genres… deviennent des moyens économiques ordinaires, au sommet du corps social comme dans ses soubassements. La République lentement se dissout, agonise, dans l’indifférence générale.

Non seulement l’Islam politique ne rencontre quasiment aucun obstacle dans sa démarche conquérante, mais il bénéficie du soutien tacite, parfois actif des pouvoirs publics et des élites.

Rapportée au temps long de l’histoire, cette islamisation rapide ne peut conduire qu’au chaos car elle est antinomique avec les valeurs de la République.

La France s’effondre. Celui qui préside cette catastrophe recherche les applaudissements de l’étranger.

Tacitement, en condamnant Israël, qui ne fait que défendre ses frontières, il valide la politique du Hamas. Comment peut-il ignorer que la règle au nom de laquelle il prononce cette condamnation sera demain appliquée à son propre pays ? Quelle défense l’Europe et la France opposeront-elles à ces millions de migrants quand les organisations fanatiques les lanceront à l’assaut des villes occidentales ?

L’enseignement de l’histoire est clair : ce qui arrive en Israël et à Israël, arrivera nécessairement en Europe et en France. Les télévisions du monde entier transmettent et transforment en règles immédiatement applicables, les propos tenus par le chef de l’Etat.

Quasi indifférence quand les couteaux frappaient des civils israéliens ; les voilà qui frappent au cœur de Paris.

Effet boomerang garanti

Demain la règle énoncée par le président Macron qui valide la violation des frontières d’un Etat souverain par des émeutiers, sera opposable à la France, à l’Europe. Les migrants et ceux qui les manipulent s’en souviendront. Les peuples ont la mémoire sélective. L’Europe est à prendre. Les grandes razzias peuvent en toute impunité commencer.

Demain la France aura à faire face à une invasion massive, à une violation sans précédent de ses frontières. Ils seront des millions non plus à demander asile, mais à forcer la porte, à imposer leur présence.

Séparée du peuple, vivant dans des zones hyper-protégées, hyper-sécurisées, la caste des dirigeants composera, laissera faire. Elle débloquera des crédits ; lèvera des impôts et taxes supplémentaires ; enverra ses ONG… Elle regardera cela de haut, de très loin.

Elle laissera faire, tout comme ont laissé faire les sénateurs romains richissimes, vautrés dans leur obscène opulence, ayant perdu toute vertu, livrant dans l’indifférence, Rome aux barbares.

La Caste dirigeante laissera les «nouveaux barbares» devenir rapidement maîtres des villes.

N’ont-ils pas déjà pris possession de la plupart des banlieues ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati.

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