Barghouti avoue que BDS, qu’il a fondé, est antisémite : “Notre boycott est dirigé contre les juifs israéliens”

BDS

Initialement publié le 17 avril 2023 @ 8h09

Nous avons traduit l’article de notre ami et journaliste Stefan Frank.

Le démagogue en chef du BDS, Omar Barghouti, précise dans une interview que le boycott d’Israël par son mouvement ne vise que les juifs israéliens.

On entend parfois dans les pays germanophones l’affirmation délirante selon laquelle la campagne de boycott BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui vise à détruire l’État d’Israël et à le remplacer par un État non juif, la “Palestine”, ne serait pas du tout antisémite. Quelques exemples :

Le philosophe israélo-allemand Omri Boehm a posé ce diagnostic en 2020 sur Zeit Online. Le Conseil suisse de la presse le pense aussi.

L’initiative pro-BDS GG 5.3 Weltoffenheit, signée par le Goethe-Institut et d’autres institutions culturelles allemandes financées par l’État, repose également sur l’idée que BDS n’est pas antisémite ; sinon, il ne serait pas possible de s’opposer à la décision anti-BDS du Bundestag allemand tout en affirmant, comme le font les signataires, que “la lutte commune contre l’antisémitisme (…) est au cœur de notre initiative”.L’initiative pro-BDS GG 5.3 Weltoffenheit, signée par le Goethe-Institut et d’autres institutions culturelles allemandes financées par l’État, repose également sur l’idée que BDS n’est pas antisémite ; sinon, il ne serait pas possible de s’opposer à la décision anti-BDS du Bundestag allemand tout en affirmant, comme le font les signataires, que “la lutte commune contre l’antisémitisme (…) est au cœur de notre initiative”.

En outre, les signataires du texte doivent nier l’antisémitisme de BDS s’ils veulent justement identifier dans la foule des boycotteurs d’Israël des “voix importantes” qui seraient menacées d’être “mises de côté” par de prétendues “utilisations abusives de l’accusation d’antisémitisme”.

La femme de Barghouti est Israélienne

Et puis il y a le célèbre pédagogue et publiciste Micha Brumlik qui, dans un article pour le site web dis:orient, a également affirmé que BDS n’était pas antisémite, tout en se réservant la porte dérobée que son opinion pouvait changer à tout moment. Brumlik a écrit

Dans ce contexte, il est également possible de faire un test de vernis pour savoir si le mouvement BDS ne présente pas également des traits antisémites : si un seul cas devait être connu où le mouvement ne boycotterait pas des personnes chrétiennes ou musulmanes de nationalité israélienne, la preuve serait alors apportée que cette politique n’est dirigée que contre les Israéliens juifs. Ma réponse à la question de savoir si BDS est antisémite changerait dans ce cas.

Si nous voulons nous limiter à un cas, que dire de Sara Tamish, l’épouse du leader BDS et démagogue en chef Omar Barghouti ? Elle est arabe israélienne et c’est grâce à elle que Barghouti a le droit de séjourner en Israël. On ne sait pas si Omar Barghouti boycotte sa femme parce qu’elle est israélienne.

Uniquement contre les Israéliens juifs

Face à toutes les tentatives récurrentes de nier l’antisémitisme du mouvement de boycott d’Israël, il est utile et louable qu’Omar Barghouti ait maintenant clarifié une nouvelle fois la situation : BDS est dirigé contre les juifs.

Le contexte dans lequel il a tenu ces propos était celui de la campagne “anti-normalisation”, qui s’opposait à tout contact entre Arabes et Juifs israéliens, à moins que ces contacts n’aient lieu dans le but de lutter contre Israël. “La normalisation“, a déclaré Barghouti, “est la participation à tout projet, initiative ou activité, locale ou internationale, qui réunit sur une même plate-forme des Arabes – Palestiniens compris – et des Israéliens, qu’il s’agisse d’institutions ou d’individus“. Barghouti a ensuite précisé ce que signifiait “côté israélien” :

Côté israélien, cela signifie des Israéliens juifs (!) ou des institutions israéliennes juives (!).

La vidéo dans laquelle Barghouti fait cette déclaration peut être visionnée sur le site du blogueur pro-Israël Elder of Ziyon. Elder of Ziyon épelle dans son texte de commentaire ce que signifie en pratique la demande de Barghouti mentionnée ci-dessus :

Ce n’est pas une “normalisation” de rencontrer des Arabes israéliens ou des chrétiens israéliens, même s’ils sont sionistes. Le “crime” de normalisation ne concerne que les rencontres avec des juifs.

La question de savoir si un Israélien doit être boycotté dépend uniquement du fait qu’il ait ou non des parents juifs. S’il n’est pas possible de répondre d’emblée à cette question, les boycotteurs exigeraient sans doute, comme autrefois, un certificat d’origine prouvant qu’il est issu d’une famille non juive.

Boycott basé sur la nationalité et la religion

La journaliste israélienne Amira Hass du quotidien Haaretz en a fait les frais en septembre 2014. A l’époque, elle était déjà connue pour justifier les jets de pierres sur les automobilistes, pour autant qu’ils aient l’air “juifs” du point de vue du lanceur de pierres. “Les jets de pierres sont autant une action qu’une métaphore de la résistance“, philosophait-elle, après que de nombreuses personnes, dont des enfants, aient déjà été tuées par des jets de pierres.

Malgré sa haine des Israéliens, elle s’est vue refuser l’entrée à une conférence de la fondation allemande Rosa Luxemburg à l’université palestinienne de Birzeit, près de Ramallah, parce qu’elle était juive. Hass a ensuite écrit un article plein de défi et de reproches à ce sujet.

BDS signifie boycotter les Israéliens, pour autant qu’ils soient juifs. Dans de nombreux pays, dont l’Allemagne et l’Autriche, un tel boycott ne serait pas accepté. Aucun homme politique, journaliste ou intellectuel ne défendrait la discrimination de personnes en raison de leur nationalité ou de leur religion – du moins pas si on l’exprimait aussi clairement.

C’est pourquoi, en Allemagne, BDS préfère mettre l’accent sur le “boycott des marchandises”. Et c’est pourquoi Omar Barghouti fait ce qu’il fait le mieux lorsqu’il s’entretient avec des journalistes allemands : Il ment. Dans une interview qu’il a accordée il y a huit ans au journaliste Tilo Jung, qui acquiesçait avec zèle, il a déclaré (à partir de la minute 15:31)

Dans le boycott palestinien, nous n’appelons pas à boycotter des individus. C’est juste un boycott des institutions qui font cause commune. La question de l’identité n’est pas importante ici. Ce qui compte, c’est de savoir si l’on est impliqué dans des crimes, dans des violations des droits de l’homme.

Il suffit de comparer cette déclaration avec celle ci-dessus, où il dit – en s’adressant à un autre public – qu’aucun Arabe ne doit participer à une quelconque “activité” avec un Juif israélien, où que ce soit dans le monde. Lui-même, en tant que chef, est d’ailleurs exempté de toutes les règles qui devraient s’appliquer aux autres. A l’université israélienne de Tel Aviv, que les autres sont censés boycotter (parce qu’il s’agit d’une institution juive israélienne), le leader du boycott a étudié la philosophie et a passé ses examens en 2009.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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Source : Achgut.com

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