Le 39e Congrès sioniste mondial, qui s’est ouvert jeudi dernier à Jérusalem, a terminé sa première session par une énorme explosion de rage entre les délégués de gauche et de droite représentant le judaïsme mondial et israélien. Au final, 16 votes sur des sujets brûlants tels que la réforme judiciaire et la clause des petits-fils dans la loi du retour ont été reportés à la semaine prochaine !
Le premier congrès sioniste s’est tenu en 1897 à Bâle, en Suisse, sous la présidence de Theodor Herzl. 126 ans plus tard, la même organisation, avec Yaakov Hagoel comme président, le Congrès sioniste est considéré comme une relique historique pour la plupart des Juifs en Israël. A l’étranger, on ne le mentionne presque pas.
- Surprise : les factions de gauche ont proposé une résolution condamnant la réforme judiciaire du gouvernement Netanyahou, ce qui n’a pas été appréciée par le président Hagoel, qui est issu du Likoud.
- Les délégués mizrahi ont proposé des changements dans la loi israélienne du retour, en particulier la clause des petits-fils qui reconnaît les non-Juifs dont le grand-père était halachiquement juif comme éligibles à la citoyenneté israélienne. Surprise : la gauche a détesté cette proposition.
Le président Hagoel a sauvé la mise en demandant un vote nominal après que les délégués mizrahi eurent présenté une pétition écrite comportant des dizaines de signatures.
C’était une solution brillante, si brillante, en fait, que les délégués de gauche sont partis en signe de protestation.
Certains délégués ne veulent pas se découvrir et se prononcer officiellement en faveur ou contre certaines résolutions parce qu’ils savent que leurs communautés d’origine n’apprécieraient pas leurs choix.
Ce que le WZC (Congrès sioniste mondial) décidera finalement n’aura aucune influence sur les décisions de la Knesset, du gouvernement, de l’opinion des pro-réforme et de celle des anti-Bibi.
En revanche, les décisions du Congrès sioniste mondial ont un impact sur l’allocation d’énormes quantités de fonds à des programmes juifs/israéliens dans le monde entier.
Et une signification dans le contexte des efforts déployés par Israël pour maintenir ses liens avec une nouvelle génération de Juifs de gauche la diaspora, de moins en moins amicaux. C’est pourquoi le chef de l’opposition, le député Yair Lapid, et l’architecte de la réforme judiciaire à la Knesset, le député Simcha Rothman, s’adresseront à ce public (dans le cadre d’événements distincts).
Après la création de l’État d’Israël, l’influence des congrès sionistes a fortement diminué. Les sessions ont été déplacées de Suisse à Jérusalem où elles se poursuivent pendant trois jours ouvrables. Le 23e congrès a été le premier à se réunir à Jérusalem, en 1951. À l’époque, les congrès expriment la préoccupation du monde juif pour la sécurité d’Israël et l’absorption de l’énorme vague d’aliya, l’ouverture des portes de l’Union soviétique et l’arrêt de l’assimilation.
Eric David Fingerhut, PDG des Fédérations juives d’Amérique du Nord, a déclaré jeudi :
« Notre arrivée en Israël cette semaine est l’expression de notre amour constant pour Israël qui transcende toute controverse ou discussion politique ».
Si les délégués espèrent intervenir directement dans la politique israélienne, d’un côté ou de l’autre (certains délégués ont crié « Honte, honte, honte », le cri de guerre des anarchistes qui bloquent les autoroutes du pays), ils doivent se souvenir qu’en tant que non-citoyens, leur opinion comptent pour du beurre.
Par exemple, les anarchistes et manifestants devant la salle où s’exprime le député Simcha Rothman. La police a été appelée pour assurer sa protection :
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://www.jewishpress.com