Le Premier ministre Netanyahou a annoncé aujourd’hui dimanche lors de la réunion du cabinet, que la législation sur la réforme judiciaire se poursuivra au cours de la semaine prochaine.
« Ce qui a été prouvé la semaine dernière était en fait une déformation des soi-disant accords, et en fait, c’était une perte de temps », a déclaré Netanyahou contre les membres de l’opposition.
« Un mois et encore un autre, puis trois mois : leur intention était de rédiger chaque amendement, alors qu’une grande majorité du public comprend aujourd’hui que des changements doivent être apportés au système judiciaire. Nous nous réunirons donc cette semaine et commencerons les étapes pratiques, nous les ferons de manière mesurée et responsable, conformément au mandat que nous avons reçu. »
Matan Peleg, président du mouvement Im Tirtsu, qui a organisé une manifestation devant la résidence de Netanyahou à Césarée pour protester contre le recul du gouvernement face aux gauchistes, a réagi :
« Nous saluons l’annonce du Premier ministre Netanyahou concernant l’avancement de la réforme juridique. Il n’y a pas d’équivalent dans le monde à la réalité israélienne : une minorité qui contrôle la majorité par le chantage et les menaces. Le camp national a fait preuve de générosité et d’esprit d’État en autorisant les pourparlers, mais les anarchistes et l’opposition refusent d’aller de l’avant. Le peuple d’Israël mérite un système judiciaire plus décent, meilleur et plus sioniste. Il faut s’attendre à des actes et pas seulement à des paroles. Sinon, un régime de « tyrannie de la minorité » s’établira sous nos yeux, et c’est une situation fondamentalement anti-démocratique que nous n’avons pas le droit d’accepter. »
Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a lui aussi réagi :
« Si Netanyahou procède au coup d’État de manière unilatérale comme il l’a déclaré, il découvrira qu’il est le Premier ministre de moins de la moitié du peuple israélien, avec moins de la moitié de l’économie, moins de la moitié de la sécurité et moins de la moitié de la Knesset. » [notez les aberrations et délires du retournement du sens des mots : élections = coup d’Etat ; gouvernement élu = coup unilatéral ; Premier ministre élu par la majorité = élu par moins de la moitié ; économie libre = économie sous contrôle de la gauche ; Tsahal au service de l’Etat d’Israël = sécurité garantie seulement à la gauche ; vote majoritaire de la Knesset = moins de la moitié de la Knesset]
Le mouvement de protestation des réservistes « Frères d’armes » a déclaré :
« Le Premier ministre par intérim Levin a décidé – avec son assistant Netanyahou, de promouvoir les lois de la dictature, qui sont dangereuses pour la sécurité d’Israël. Tout progrès dans la législation qui n’est pas consensuel trouvera les réservistes comme mur de protection du peuple d’Israël. Car une armée populaire n’existe que dans une démocratie ». [On croit rêver devant tant de propos incohérents et totalement déconnectés de la réalité. Pour eux, démocratie = loi de la dictature ; dictature de la minorité = législation consensuelle ; mutinerie = protection du peuple d’Israël ; élection qui ne leur plait pas = protection du peuple d’Israël contre lui-même ; élections perdues = non démocratie. En résumé, il faut protéger le peuple contre la démocratie]
Les dirigeants de la « Résistance à la dictature » ont ajouté :
« Les menaces de Netanyahou contre le système judiciaire recevront une réponse sioniste appropriée, des manifestations et des perturbations qui se traduiront par l’échec de toute tentative de nuire au système judiciaire et à la démocratie israélienne. Netanyahou a annoncé qu’Israël serait une dictature et ses propos ont entraîné de graves dommages à l’économie, un clivage au sein de la population et un nouveau trollage des systèmes. Nous sommes prêts pour un nouveau round, au cours duquel la démocratie israélienne gagnera ! [Là encore, tous les mots courants prennent un sens opposé ! Réforme judiciaire conformément aux promesses électorales = menaces contre le système judiciaire ; réponse de ceux qui appellent au boycott de l’économie israélienne par les capitaux étrangers, au départ des entreprises de haute technologie, à la désobéissance des réservistes = réponse sioniste ; blocage des institutions, blocage des routes et autoroutes, perturbations de la vie des Israéliens = démocratie ; Respect du vote de la majorité = dictature ; appel des opposants à boycotter et détruire l’économie = les propos de Netanyahou ont entraîné les dommages à l’économie ; minorité qui perd les élections et gouvernement élu qui respecte les résultats de la majorité = clivage au sein de la population ; nouveau round de perturbations du pays, et de refus d’avoir perdu les élections = la démocratie israélienne gagnera]
En attendant, nul ne sait si Netanyahou mettra ses promesses à exécution.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
La réforme est indispensable