Une entreprise allemande brise le monopole de l’Institut israélien de normalisation, responsable en partie de la vie chère

Pour la première fois dans l’histoire d’Israël, il y aura une véritable alternative au tout-puissant Institut de normalisation, qui joue depuis des décennies un rôle énorme dans l’augmentation du coût de la vie dans le pays.

La société allemande TUV Sud fera bientôt son entrée sur le marché israélien. Elle examine des marchandises dans des dizaines de pays pour vérifier leur conformité aux normes européennes et américaines. Elle est spécialisée dans les transports, les produits électriques et électroniques, les articles et emballages en plastique, l’énergie, l’eau, les équipements médicaux, les équipements sportifs, etc.

Le journal « Kalkalist » rapporte que la société opérera en Israël par l’intermédiaire de la société locale LVTH, qui a remporté l’appel d’offres lancé par les Allemands. LVTH est une société d’ingénierie spécialisée dans une large gamme d’assurance-qualité et sécurité, allant des événements aux produits finis, et de la sécurité incendie à la qualité des bâtiments.

Le ministère de l’Economie et de l’Industrie considère la rupture du monopole de l’Institut des normes comme un ajout important à la vaste réforme des importations qui a été engagée récemment en Israël.

Les monopoles ne sont jamais bénéfiques pour les citoyens, et voici pourquoi : rien n’incite l’entreprise en situation de monopole d’améliorer son service ou de réduire ses coûts pour ne pas perdre de marché. Quoi qu’elle fasse, quelles que soient ses erreurs, sa médiocrité, la mauvaise qualité des services, et des produits qu’elle propose, les consommateurs n’ont pas d’autres choix que de passer par elle. A l’inverse, en situation de concurrence – je veux dire – de vraie concurrence, pas d’entente ou de quasi monopole, les entreprises sont en compétition les unes contre les autres pour apporter les meilleurs services ou produits, et les citoyens, qui deviennent les arbitres en profitent.

Le ministère de l’Economie a rencontré les dirigeants de TUV Sud la semaine dernière et les a informés de l’état du marché israélien et des principaux obstacles auxquels sont confrontés les importateurs.

L’entreprise se prépare à entrer sur le marché israélien à un moment où, dans le cadre de la réforme, des centaines de marchandises seront importées en Israël non pas selon les normes israéliennes, mais selon les normes européennes, un allégement récent de la loi qui permet déjà – en théorie – aux consommateurs de payer moins cher les produits manufacturés, puisqu’ils ne doivent pas subir le coût de nouveau test de conformité : si un produit est aux normes européennes, alors il est automatiquement validé en Israël, sans avoir besoin de nouveaux contrôles.

Et il y a une semaine, la ministre de l’économie Orna Barbivai a signé un décret visant à étendre la liste des marchandises qui n’ont pas besoin de l’autorisation de l’Institut des normes, s’ils sont conformes aux normes européennes. Tout cela réduira considérablement les coûts des importateurs et aura une incidence sur les prix de détail – en théorie. Bien entendu, cela ne produira ses effets que dans le futur : il faut d’abord que les stocks actuels soient absorbés par le marché. De plus, le jeu de la concurrence, qui consiste, pour les entreprises, à observer les comportements de leurs concurrents, aura également un temps d’ajustement.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

Source : https://worldisraelnews.com

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