Un pipeline, 9 milliards de $ en Italie, 3 en Allemagne : Netanyahou revient d’Europe les bras remplis de contrats

Le Premier ministre Netanyahou et le ministre italien des Entreprises Adolfo Urso à Rome, le 10 mars 2023.

« Vous allez tomber de votre chaise », a tweeté le journaliste Yossi Baum lundi soir, ajoutant dans un autre tweet :

« Cela ressemble à la vision du prophète de la fin des temps, mais voici les faits : Israël est en train de devenir une superpuissance. Notre minuscule pays est en train de devenir un acteur extrêmement dominant et important vis-à-vis de l’Europe, d’une manière qui change complètement les règles du jeu au Moyen-Orient, y compris vis-à-vis de l’Autorité palestinienne. C’est incroyable ! »

La visite de M. Netanyahou en Italie le week-end dernier avait pour but de conclure un accord majeur portant sur un gazoduc d’une valeur de 9 milliards de dollars, qui sera réalisé par une société américaine et financé par les États-Unis.

Et à Berlin, Netanyahou devrait signer une vente d’armes à l’Allemagne pour un montant de 3 milliards de dollars. L’accord avait été annoncé en septembre, mais a été retardé en raison des élections. Enfin, lorsque M. Netanyahou se rendra à Londres le week-end prochain, il devrait signer un autre contrat de vente d’armes d’une valeur également considérable.

Baum a évoqué le gazoduc EastMed, un projet de gazoduc offshore/onshore reliant directement les ressources énergétiques situées au large d’Israël à la Grèce continentale et, de là, à l’Europe.

L’initiative est menée par le Forum du gaz du bassin méditerranéen oriental, créé par Israël, l’Italie, la Grèce, Chypre, la Jordanie, l’Égypte, la France et l’Autorité palestinienne. Les États-Unis, l’Union européenne et les Émirats ont un statut d’observateur au sein du forum. L’initiative EastMed a été signée en Israël en 2019, sous les auspices du secrétaire d’État Mike Pompeo, mais le changement de gouvernement en Israël et, plus tard, la guerre en Ukraine ont conduit l’administration Biden à annoncer, début 2022, qu’elle retirait son soutien à l’initiative, en raison de « considérations environnementales ».

Baum décrit l’ampleur de l’accord :

  1. Selon les estimations, le gazoduc devrait livrer à l’Europe plus de 5 milliards d’euros de gaz naturel israélien par an au cours des 15 prochaines années
  2. Selon le professeur Eytan Sheshinski, titulaire de la chaire Sir Isaac Wolfson de finances publiques à l’université hébraïque, les bénéfices annuels qui iront au « fonds de richesse » de l’État d’Israël seront d’au moins 3 milliards d’euros (3,21 milliards de dollars).
  3. L’Europe est prête à tout pour obtenir le gaz naturel d’Israël. A en juger par les négociations en cours avec l’Allemagne, Berlin est prêt à changer complètement de cap en ce qui concerne les aides somptuaires qu’il accorde à l’Autorité palestinienne et aux associations « caritatives » anti-israéliennes.
  4. Le gaz naturel israélien atteint toute l’Europe, y compris la Norvège, qui est un important fournisseur de pétrole, de gaz et d’électricité.
  5. En plus du gazoduc, d’autres gazoducs seront construits le long de la même route, pour le transport du pétrole, de l’électricité et des câbles de fibre optique pour l’Internet. Ils devraient être reliés au système paneuropéen.
  6. En conséquence, Israël devient un acteur important en Europe, qui a désormais davantage besoin d’Israël que l’inverse.

Baum suggère qu’à l’instar de la Turquie et de l’Allemagne, chaque action européenne concernant le conflit israélo-arabe et chaque vote de l’ONU seront désormais examinés à la lumière des nouvelles circonstances.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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