Le contingent de maintien de la paix des Nations Unies au Sud-Liban, la FINUL, dont les prises de position pro-libanaises reflètent le manque de neutralité de l’ONU vis-à-vis d’Israël, a admis, chose rarissime, que des membres du Hezbollah ont monté des tentes sur le territoire israélien.
La semaine dernière, Israël était en émoi en apprenant que le Hezbollah avait monté des tentes du côté israélien de la frontière, près du Mont Dov, apparemment dans l’indifférence de Tsahal et de la coalition pendant plusieurs jours.
Le Liban considère que :
- ce territoire lui appartient,
- Pourtant, il appartenait à la Syrie avant 1967.
- Il a été saisi par Israël pendant la guerre des Six Jours,
- Et il ait été annexé en 1981 conformément au droit international qui reconnaît au vainqueur d’une guerre défensive le droit de conserver les territoires qu’il a conquis durant cette guerre – justement du fait qu’il était la partie attaquée.
La chaîne KAN Hadashot a rapporté samedi soir que des casques bleus de l’ONU se sont rendus sur le site et ont constaté la violation de la frontière.
Ils l’ont fait avec beaucoup de réticence, évidemment, puisque je vous disais plus haut que la FINUL n’est pas neutre – ils n’avaient initialement pas répondu à une demande des FDI.
Les casques bleus ne se sont déplacés qu’après que Jérusalem ait déposé une requête officielle auprès de l’antenne de l’ONU en Israël.
La FINUL est très réticente à l’idée de froisser le Hezbollah, car ses conditions de service au Sud-Liban dépendent du bon vouloir du groupe chiite, lequel, en retour, est intéressé à faire bonne figure auprès de la communauté internationale et apparaître comme une organisation d’aide humanitaire. Des affrontements ont déjà eu lieu entre les deux groupes par le passé, faisant des victimes parmi les soldats de la paix.
Pourquoi c’est important
La reconnaissance de la FINUL qu’il s’agit d’un territoire israélien est un point très important dans ce litige territorial qui oppose le Liban à Israël – sauf si un Lapid ou un Gantz arrivent au pouvoir et décident de l’offrir au Liban sans rien en échange – comme le champ gazier – et que la Haute cour décide de se placer au dessus de la loi qui exige qu’aucun territoire ne pourra être cédé sans un référendum populaire ou un vote de la Knesset. Mais là je spécule.
À la suite de la reconnaissance de la FINUL, l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies a envoyé une lettre au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, exigeant la fin des violations par le Liban de la résolution 1701.
Cette résolution exige que le Liban maintienne toutes les formations armées autres que l’armée libanaise au nord du fleuve Litani. La résolution a été adoptée après la deuxième guerre du Liban. Elle n’est pas appliquée, et vous remarquerez qu’aucun militant antisioniste ne reproche jamais à aucun pays, et encore moins au Liban, de violer le droit international : cette critique, même dans la bouche de ministres de premier plan, est réservés aux juifs, à qui l’on demande ce qu’on ne demande pas aux autres.
La partie libanaise, pour sa part, a déposé une plainte contre les violations israéliennes de la résolution 1701, en particulier dans l’espace aérien et maritime libanais. Israël viole régulièrement l’espace aérien libanais afin de surveiller les activités terroristes, et afin de bombarder les installations du Hezbollah et de l’Iran en Syrie.
Netanyahou a l’intention, à ce stade, de résoudre la question des tentes du Hezbollah sur le mont Dov par la voie diplomatique, mais les FDI ont déclaré qu’une solution par la force était également possible.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
La finul est prise en otage par l’Iran et nul ne veut la libérer…