Traditionnellement, lorsqu’un président de la Cour suprême prend sa retraite, comme s’apprête à le faire la présidente Esther Hayut le 26 octobre prochain, il est convié à une cérémonie à la résidence du président, au cours de laquelle le ministre de la Justice est l’orateur principal – et chante ses louanges.
En raison de sa crainte concernant cette partie du discours du ministre de la Justice Yariv Levin, la présidente de la Cour suprême Ester Hayut a annulé sa cérémonie de départ à la retraite à la résidence du président.
La raison officielle était que le ministre Levin n’ayant pas convoqué le comité d’élection des juges pour choisir le remplaçant de Hayut à la tête de la Cour, il était inutile de lui dire au revoir sans que le président n’ait prêté serment à un nouveau président de la Cour suprême.
Bien entendu, personne n’a cru à cette explication tordue, et tout le monde sait que Hayut et Levin ne sont plus en bons termes depuis le mois de janvier, lorsque le ministre a annoncé sa réforme judiciaire et que la présidente de la Cour suprême l’a attaqué publiquement. La dernière chose que Hayut souhaite, c’est d’entendre ce que Levin a à dire à son sujet lors de sa fête de départ à la retraite.
L’administration des tribunaux a demandé à M. Levin de ne pas prononcer le discours principal ou tout autre discours lors de la fête de départ à la retraite de M. Hayut, au motif que des procédures judiciaires sont toujours en cours contre M. Levin. Elle faisait référence aux pétitions demandant à la Haute Cour de justice d’obliger Levin à convoquer le comité d’élection des juges. Il s’agit bien entendu d’une pure absurdité, car il y a toujours des affaires en cours contre des ministres de la Justice en exercice, et cela n’a jamais empêché aucun d’entre eux, par le passé, de prononcer le discours d’adieu d’un président de cour partant à la retraite.
En fin de compte, il apparaît que Levin sera invité à la cérémonie de départ à la retraite de Hayut, mais celle-ci ne se déroulera pas à la résidence du président et Levin n’y prendra pas la parole.
De plus, Levin a contrarié Hayut et les pouvoirs en place dans le système judiciaire en refusant d’approuver la nomination du juge extrémiste de gauche Yitzhak Amit pour remplacer Hayut sur la base du système d’ancienneté, qui n’est pas une exigence légale mais une tradition de la Cour depuis des années.
Le ministre de la Justice n’est pas satisfait du système d’ancienneté, et il l’est encore moins du choix d’Amit comme successeur de Hayut, étant donné qu’il est encore plus militant de gauche qu’elle ne l’était.
Le juge Yosef Elron, relativement nouveau venu à la Cour suprême, a annoncé qu’il voulait le poste, un geste généralement inouï. Elron est un conservateur et Levin le préfère certainement à Amit, mais pour qu’Elron soit nommé, Levin doit convoquer le comité d’élection des juges, et il ne le fera pas avant que la formule actuelle de sélection des membres du comité ne soit modifiée – aujourd’hui, elle favorise automatiquement la gauche.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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C’est dégueulasse, mais cette saleté le mérite amplement : – elle ne pourra plus empêcher l’actuel ministre qu’elle déteste, de faire bientôt son “esped”…
L’attitude de Hayut démontre, s’il était nécessaire, la petitesse du personnage. Tout juste digne d’une cour de récreation d’école maternelle.