Relaxe du leader d’un groupuscule français néo-nazi qui voulait « éviter son anéantissement par les chiens d’Israël et les fils d’Allah »

Soulignant « leur envie de violence », le parquet avait requis mardi à Marseille jusqu’à un an de prison à l’encontre des responsables du groupuscule néo-nazi Blood and Honour Hexagone (BHH), trois ans après sa dissolution. Le juge n’a pas suivi.

le tribunal de Marseille a relaxé les membres du groupe néo-nazi, jugés pour participation à un groupe de combat.

Les trois dirigeants de Blood and Honor Hexagon (BHH), un groupe néonazi dissous en 2019, ont été relaxés mercredi à Marseille où ils étaient jugés pour le délit peu fréquent de participation à un groupe de combat.

« Ni le dossier ni les débats ne rapportent la preuve que vous aviez la volonté de vous inscrire dans une organisation armée pour combattre », a indiqué la présidente du tribunal correctionnel Karine Sabourin.

Pas d’élément intentionnel, a jugé le tribunal, malgré des faits matériellement constitués.

Les trois ex-dirigeants de BHH comparaissaient depuis lundi pour « participation à un groupe de combat », à savoir une organisation hiérarchisée, susceptible de troubler l’ordre public et ayant accès à des armes. Pour la procureure, ces trois conditions étaient remplies dans ce dossier.

Laurie Leblond avait requis :

Ils se réclament d’une « volonté belliqueuse de la race blanche pour éviter son anéantissement
par les chiens d’Israël et les fils d’Allah »

Évoquant la découverte à leur domicile et chez les autres membres de BHH de nombreux couteaux, matraques, dagues parfois ornées d’emblèmes du troisième Reich et des coups de poing américains en grand nombre, Laurie Leblond a rappelé qu’ « un coup de chaîne de mobylette utilisée comme ceinture de pantalon, ce qui est extrêmement prisée par les mouvements d’extrême droite, ça peut tuer».

Même si les membres de ce groupe ne sont pas poursuivis pour incitation à la violence, à la haine, ni pour révisionnisme, la procureure a relevé «leur envie de violence, de défoulement», notamment dans l’organisation de tournois d’arts martiaux MMA, à l’époque interdits.

Loïc Delboy

Citant les propos tenus par Loïc Delboy lors de son discours pour le solstice d’été de 2013, Mme Leblond a estimé qu’ils «démontrent la volonté belliqueuse de la race blanche pour éviter son anéantissement par les chiens d’Israël et les fils d’Allah».

Des saluts nazis lors des concerts, « des rassemblements de personnes qui pensent que l’extermination des juifs, des tziganes, des handicapés et des homosexuels allemands, c’est tolérable, sont, selon la procureure, de nature à troubler l’ordre public ».

Pour Me Patrice Payan, défenseur de Loïc Delboy, il s’agissait d’une « infraction foireuse » : « Il fallait choisir d’autres incriminations, a-t-il plaidé, car le trouble à l’ordre public moral qu’on leur reproche, ça ne colle pas avec le groupe de combat ».

« Ils sont là car ils sont membres d’une association déclarée en préfecture pour organiser des concerts de musique identitaire et on vous demande de dire que c’est un groupe de combat », a complété Me Pierre-Marie Bonneau, avocat de Pierre Scarano.

Ils ont donc plaidé la relaxe pour les trois ex-dirigeants du groupuscule, appelant le tribunal à « aller à contre-courant du politiquement correct, du médiatiquement correct ».

Interrogé mardi, Pierre Scarano, chauffeur de bus en région parisienne en reconversion pour devenir coach sportif, s’est présenté comme « un fervent nationaliste » tout en contestant toute appartenance à un groupe de combat, mettant en avant sa « passion de la musique ».

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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