Plus de 2 000 militants ont défilé à Bnei Brak mercredi soir, soi-disant pour protester contre les fonds que le gouvernement Netanyahou prévoit d’allouer à la communauté haredi dans le prochain budget.
Autrement dit, ces manifestants refusent de reconnaître que les électeurs haredi sont fortement représentés au sein du gouvernement (18 députés) et qu’à ce titre, ils ont le droit de s’occuper de leurs électeurs. Ils ne protestent pas lorsque Benny Gantz allouait des fonds aux Arabes de Ramallah pour « développer » leur économie, mais pour les religieux juifs israéliens, ça leur est insoutenable.
La police israélienne a signalé quelques incidents verbaux, des insultes, entre les manifestants et les habitants de Bnei Brak, mais les échanges sont devenus plus intéressants lorsque les habitants haredi ont distribué des pâtisseries et des boissons aux manifestants.
Banderole antisémite
Une grande banderole portée par les manifestants disait : « Ze lo Moshke. Ze Paritz » (Ce n’est pas le gentil petit juif du quartier, c’est le tyran), ornée d’une photo du président de la commission des Finances, Moshe Gafni, coiffé d’un trône. Le fait de décrire le politicien haredi comme un puissant dictateur fait de cette bannière un candidat parfait pour une manifestation antisémite de BDS.
Face à eux, une banderole de sagesse accrochée à un bâtiment par des habitants du quartier indiquait la réponse de la ville haredi à l’antisémitisme juif de ces militants qui dénoncent les conséquences de la démocratie qu’ils n’aiment pas : « Bienvenue ! Bnei Brak restera Bnei Brak et Tel Aviv restera Tel Aviv. Nous devons tous apprendre à vivre ensemble ». Bien dit.
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