Infoéquitable a déjà épinglé dans ses colonnes la dérive anti-israélienne du quotidien Le Monde, et son adoption sans réserve du narratif palestinien le plus radical.
L’article publié jeudi dernier, sous le titre « Ibrahim Al-Nabulsi, itinéraire d’un “martyre” palestinien » et signé de l’envoyé spécial du Monde à Sichem Louis Imbert, ne fait que confirmer, hélas, leur analyse.
Le sous-titre contient déjà le thème principal, celui du « terrorisme arme des désespérés » :
« Le jeune homme, tué à 18 ans par l’armée israélienne au mois d’août, est devenue l’incarnation d’une jeunesse sans perspectives, qui renoue avec la lutte armée. »
Imbert ne connaît pas Al-Nabulsi. Il confond le journalisme et le roman fiction en décidant – sans la moindre base factuelle – que le « martyre » était désespéré.
Le reste de l’article est à l’avenant.
On y apprend ainsi que Nabulsi « avait tiré sur un officier et sur des colons israéliens, sans tuer. Il avait échappé à deux raids de l’armée » et aussi qu’il « ne se réclamait d’aucun parti, mais de toutes les brigades. Son « martyre » a puissamment résonné dans les territoires, où une jeunesse sans perspectives renoue avec la lutte armée ».
Le portrait d’Al-Nabulsi que dresse l’envoyé spécial du Monde est plutôt sympathique et flatteur :
« Garçon pâle au long visage, élancé et pieux comme sa mère, Ibrahim Al-Nabulsi a grandi sur une colline, dans la maison familiale vieille d’un bon siècle. Il est nageur, calme ».
La description de la figure du père du terroriste permet d’asséner plusieurs messages importants :
« Alah, a un rang subalterne de major au sein de la sécurité préventive ; ancien prisonnier en Israël, il a rejoint dès 1994 cette force, qui est censée réprimer l’opposition aux accords de paix d’Oslo »… Le diagnostic porté par le père donne la clé de l’engagement de son fils dans la « lutte armée » (c’est-à-dire le terrorisme) : « J’ai cru à quelque chose de grand : un Etat, la paix qu’Israël n’a jamais voulu nous donner, dit aujourd’hui Alah. La génération de mon fils est en colère contre nous et sa résistance est légitime ».
Ce point de vue très subjectif – celui d’un père – est adopté sans la moindre réserve par le correspondant du Monde, qui semble partager le point de vue palestinien sur les Juifs, comme il ressort du passage suivant :
« Cet hiver-là, Ibrahim forme une cellule avec ses deux copains d’enfance et Abdelrahman Shahin, clandestin lui aussi dans la vieille ville… Ensemble, ils poursuivent les juifs ultraorthodoxes de la secte de Bratslav, qui se faufilent clandestinement dans les faubourgs de Naplouse pour prier au tombeau de Joseph, patriarche biblique, fils de Jacob, vendu par ses frères ».
En d’autres termes, il est légitime aux yeux du Monde de s’en prendre aux fidèles juifs (qui sont qualifiés de « secte ») venant prier sur le tombeau de Joseph… Imagine-t-on comment le même journal décrirait des Israéliens juifs qui s’en prendraient à des fidèles musulmans venus prier sur un des sites sacrés de l’islam ?
Le destin d’Ibrahim al-Nablusi est tracé d’avance : « le 8 août, il se montre imprudemment en ville. Il accompagne son ami « l’étrangleur », pour rendre hommage à un militant, tout juste sorti d’une prison israélienne. Le lendemain, Ibrahim est assiégé à son tour. Il refuse de se rendre. L’armée israélienne nomme cette tactique « la Cocotte-Minute » : elle encercle sa planque et augmente sa puissance de feu, jusqu’à tirer au missile. Ibrahim est tué avec un camarade ». Notons au passage le vocabulaire choisi à dessein, « camarade » ou « gamin » pour décrire Nablusi et ses acolytes.
Il faut rendre hommage à l’inventivité de Louis Imbert, qui contraste avec les platitudes de ses jeunes collègues, fraîchement émoulus des écoles de journalisme. Imbert a du style et il manie la plume comme une véritable arme de précision. Il observe ainsi qu’Ibrahim « a eu le temps d’adresser un message à sa mère ». De son côté, « Le premier ministre, Yaïr Lapid, rend hommage à un chien de l’armée, Zili, tué dans l’opération ». On comprend ainsi entre les lignes que les dirigeants et l’armée d’Israël, qui tue délibérément des civils palestiniens d’après Le Monde, pleurent la mort d’un chien (il s’agit en fait d’un chien de l’unité Oketz, spécialisé dans la recherche d’explosifs).
La lecture de cet éloge sans nuance d’un « martyre » palestinien confirme que le journal Le Monde s’est visiblement donné pour tâche de rendre sympathiques aux yeux de ses lecteurs les terroristes palestiniens des factions les plus radicales. Pour information, Ibrahim Al-Nablusi faisait partie des « Lion’s den » (la « fosse aux lions »), milice palestinienne radicale récemment constituée, menant des attaques armées contre des soldats et des civils israéliens.
Mais cela, le lecteur du Monde n’en saura rien.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://infoequitable.org/un-vibrant-eloge-des-martyrs-palestiniens-signe-louis-imbert/