Le ministre de l’Economie, Nir Barkat, s’en prend à la lourdeur administrative et aux réglementations qui étouffent le pays.
Il propose de nouvelles lois qui déréglementeraient presque totalement les importations de produits alimentaires et d’hygiène personnelle européens.
La question a été largement débattue lors de la première réunion de la commission sur le coût de la vie, jeudi dernier. Nir Barkat parle même d’une « révolution » dans les importations de produits alimentaires.
Selon The Marker, Nir Barkat considère que s’il parvient à ses objectifs, il s’agira de sa plus grande réussite en tant que ministre de l’Economie, comme Moshe Kahlon qui a supprimé le monopole de l’industrie de la téléphonie mobile et Yisrael Katz pour l’initiative « Ciel ouvert ».
Barkat est un homme issu du monde des affaires, qui est passé par le parcours administratif – il a été maire de Jérusalem – un maire apprécié semble-t-il. Le point principal de sa « révolution » est la simplicité, ce genre de simplicité qu’un fonctionnaire et qu’un Etat ou une administration ne peut jamais concevoir : l’importation de produits en provenance d’Europe sera totalement exempte de réglementation et de bureaucratie, selon le principe « ce qui est bon pour l’Europe est bon pour Israël ».
« La loi sur la libre importation que nous avons présentée sera historique et ouvrira les portes d’Israël à des dizaines de milliers de produits européens. Elle permettra aux importateurs de passer outre à une réglementation excessive, à l’Institut de normalisation et à d’autres obstacles. Chaque importateur sera en mesure de livrer un produit européen directement à un supermarché israélien – sans paperasserie inutile, sans l’expertise de l’Institut de normalisation, car ce qui est bon pour 750 millions de consommateurs européens est également bon pour le peuple d’Israël », a déclaré Nir Barkat, cité par le journal.
La réforme présente une nouveauté : le gouvernement précédent avait adopté une loi qui mettait sur un pied d’égalité les normes européennes et les normes israéliennes, autrement dit, si un produit était aux normes européennes, il était automatiquement réputé aux normes israéliennes, mais les importateurs devaient toujours prouver que les produits importés répondaient aux normes sanitaires israéliennes.
Nir Barkat souhaite abolir complètement les normes israéliennes lorsqu’il s’agit de produits européens.
« Avec les anciennes règles, tout était interdit sauf ce qui était autorisé. Désormais, tout sera autorisé, sauf de rares exceptions », résume le fonctionnaire du ministère.
Il est à noter que la chaîne française Carrefour, qui a récemment ouvert des magasins en Israël, importe ses produits selon le même principe, mais non en vertu d’une loi permanente, mais d’un règlement spécial temporaire – et le résultat est plus que décevant : un choix de produits français homéopathique et des prix élevés. Auchan vient d’annoncer être en train de poser le pied en Israël. Gérard Mulliez, propriétaire d’Auchan, a déjà testé le marché avec succès avec Décathlon.
La taxation est un autre élément qui pourrait faire une différence significative dans le prix des importations de produits.
Tant qu’il y aura des quotas sur le montant des importations à droits réduits, droits qui vont à de grandes entreprises comme Shufersal, la situation ne changera pas : le monopole règne toujours, et les monopoles nuisent toujours au consommateur.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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