Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022, Israël s’est limité à fournir un soutien humanitaire à l’Ukraine, malgré les appels véhéments et parfois carrément insolents du président ukrainien Volodymyr Zelensky et de son ambassadeur en Israël Yevgen Korniychuk.
Samedi dernier, dans une interview accordée aux chaînes françaises TF1 et LCI en marge de sa visite officielle en France, le Premier ministre Netanyahou a évoqué la possibilité de livrer le Dôme de fer à l’Ukraine.
« Mon administration prend ses marques », a déclaré Netanyahu au journaliste Guillaume Debré. « Nous avons presque fini de composer le gouvernement. Nous allons ensuite fixer l’orientation politique générale et réfléchir à cette question, du Dôme de fer à l’Ukraine. »
Toutefois, Netanyahou a souligné qu’il ne pouvait pas « faire une promesse définitive ».
« Nous examinerons ce qui est en jeu, entre notre politique et nos intérêts dans la région. Et la contribution d’Israël peut se faire dans d’autres domaines », a-t-il suggéré. « Par conséquent, nous étudions la question en fonction de notre intérêt national, car nous avons d’autres considérations. Notamment la très grande proximité opérationnelle entre l’armée de l’air israélienne et l’armée de l’air russe. Leurs avions opèrent dans l’espace aérien syrien, nous avons jusqu’à présent évité toute confrontation. Nous ne voulons pas d’une confrontation militaire avec la Russie. Nous avons donc des considérations à prendre en compte que les autres pays n’ont pas. »
Netanyahou a également évoqué le sujet du conflit entre Israël et les pays arabes. Selon lui, la fin du conflit avec l’Arabie saoudite est « plus proche » qu’il n’y paraît. Et la paix entre Riyad et Jérusalem « amorcerait la fin du conflit israélo-arabe et elle amorcerait une fin réaliste du conflit israélo-palestinien. »
En réaction aux déclarations du Premier ministre israélien, le président russe Vladimir Poutine a mis en garde Netanyahou : « vous allez devenir une cible légitime ». La Russie a adressé cet avertissement sévère au nouveau gouvernement israélien, en réponse à l’hypothèse de fournir une aide militaire à l’Ukraine.
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