“Ne testez pas notre colère” – Les manifestants menacent la coalition au sujet de la réforme judiciaire

Manifestation contre la réforme judiciaire

Les dirigeants du mouvement de protestation contre la réforme judiciaire ont promis de lancer des manifestations sans précédent, y compris des perturbations dans tout le pays, si la législation qui mettrait fin à la clause de “raisonnabilité” souvent citée par la Cour suprême, et dont la suppression a jadis été souhaitée par ceux qui sont aujourd’hui dans l’opposition, était avancée par la Knesset lundi.

Selon les estimations, quelque 140 000 manifestants se sont rassemblés samedi soir à Tel-Aviv lors de la manifestation hebdomadaire contre le gouvernement, des rassemblements plus modestes ayant eu lieu dans d’autres villes.

L’auteur et futurologue israélien Yuval Noah Harari a pris la parole lors de la manifestation, avertissant les législateurs de ne pas faire avancer une législation qui susciterait l’ire des militants anti-réforme judiciaire.

“Nous avons le droit d’être en colère et nous devons l’être, face à ce que le gouvernement Netanyahou est en train de faire au rêve israélien”, a déclaré M. Harari.

Je pense qu’il a raison, d’un point de vue démocratique, tout comme le gouvernement a le droit de mener à bien sa réforme, pour laquelle il a obtenu l’assentiment des électeurs.

Il a ajouté que si les élus continuaient à faire avancer la législation sur la réforme judiciaire, les législateurs “apprendraient ce qui se passe lorsque nous sommes en colère”.

Harari a menacé que “si vous adoptez unilatéralement un seul de vos projets de loi de coup d’État, nous nous opposerons à vous par tous les moyens non violents dont nous disposons”.

Là encore, tous les moyens non-violents sont démocratiques. Tout comme est démocratique le droit d’adopter les projets pour lesquels la coalité a été élue.

Ses remarques sont intervenues peu après que des groupes de protestation ont publié une déclaration dans laquelle ils s’engagent à “empêcher le pays de fonctionner” si le gouvernement poursuit ses propositions de réforme du système judiciaire. Ca, en revanche, n’est pas démocratique, mais totalitaire.

Simultanément, des membres de l’organisation “Frères d’armes” ont manifesté toute la nuit devant le domicile du ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour lui demander d’arrêter la législation.

Lundi soir, la Knesset devrait procéder au premier des trois votes concernant un projet de loi qui mettrait fin à la clause dite de “raisonnabilité”, laquelle priverait la Cour suprême de son pouvoir arbitraire d’interférer avec les lois et les décisions gouvernementales qu’elle juge “déraisonnables” sans avoir besoin de plus se justifier.

S’exprimant également lors du rassemblement à Tel Aviv, le Dr Hagai Levin a déclaré que si le projet de loi était adopté, le système médical pourrait être paralysé par des grèves généralisées. Là, nous mettons carrément les pieds dans le totalitaire : prendre les citoyens en otage n’est pas démocratique.

“Le système de santé commencera à fonctionner en état d’urgence, car il s’agit d’un état d’urgence”, a déclaré M. Levin.

En mars 2023, l’organisation syndicale Histadrut a ordonné une grève probablement illégale (mais il n’y a pas eu de sanctions, donc pas vu pas pris) qui a entraîné la fermeture d’hôpitaux, de cliniques, d’écoles, d’entreprises et d’autres institutions de l’État juif afin de forcer l’arrêt de la législation sur la réforme judiciaire.

Ce dimanche matin, des groupes de protestation ont annoncé qu’ils “lançaient un dernier appel au gouvernement pour qu’il mette fin à la législation et ne soumette pas au vote la première loi dictatoriale, qui donnera au gouvernement un blanc-seing pour agir de manière extrêmement déraisonnable”.

Autrement dit, les groupes de protestations revendiquent le monopole de la dictature.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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