Maison par maison, Hébron est repris : des Arabes vendent leurs propriétés à des Juifs

Hébron nouvelle construction

À la veille du Chabbat Chayei Sarah, nous avons parlé avec Shlomo Levinger, membre de l’association Harchivi Makom Ohalech, qui décrit l’élan des efforts pour racheter des maisons dans la ville d’Hébron.

Levinger se souvient des jours où son père, le rabbin Moshe Levinger, z »l, est arrivé à Hébron à la tête d’un groupe de pionniers immédiatement après la guerre des Six Jours. «L’appel était au retour des Juifs à Hébron, et en effet ils ont loué un hôtel arabe à Hébron, et on s’attendait à ce qu’après les Juifs le gouvernement suive, et que la ville redevienne une ville hébraïque — elle l’était d’ailleurs avant Tel-Aviv», se rappelle-t‑il.

«Au final, ça ne s’est pas passé ainsi. On a construit Kiryat Arba alors qu’à Hébron il n’y avait pas de Juifs, jusqu’en Nissan 5739 où un groupe de mères et leurs enfants — j’étais l’un des enfants — s’est installé à Hébron. Même alors, on pensait que le KKL ou des branches du gouvernement prendraient le relais. Comme cela n’a pas eu lieu, mon père a œuvré pour créer une association qui suivrait le chemin de notre patriarche Abraham, rachetant Hébron avec de l’argent.»

Levinger explique que le premier bâtiment racheté de cette façon fut Beit HaShalom (Maison de la Paix) en 2003, après l’attaque terroriste majeure sur la Route des Prieurs. La compréhension était que l’État n’était pas prêt à mener le processus, et que ce sont des particuliers qui devaient agir. L’association a «merité» d’acheter des maisons et des immeubles aux Arabes, chaque acquisition devenant un quartier. Il note qu’on a acheté des constructions tout autour et, récemment, un nouveau bâtiment au nord de la Tombe des Patriarches, Beit Ma’aleh Doron. «L’aspiration est de revenir et de croître», insiste-t‑il.

«Pour moi, c’est une part de la volonté de mon père, le rabbin Levinger — racheter Hébron et rendre à la ville ce qu’elle fut autrefois : une ville hébraïque», dit-il, décrivant l’émotion de voir des familles avec leurs enfants et leurs affaires arriver et entrer dans une maison achetée.

«Ces deux dernières années, en raison de la guerre, une transformation s’est opérée. Avant, il fallait rechercher au cas par cas des Arabes prêts à vendre — et nous y sommes parvenus — mais la guerre récente a poussé beaucoup d’Arabes à vouloir commencer une vie ailleurs. Le plan d’émigration peut démarrer ici. Les gens veulent partir et vendent leurs maisons pour de bonnes sommes ; il ne s’agit plus de volonté mais d’argent. C’est notre objectif.»

Il ajoute : «De plus en plus de gens prennent conscience de la possibilité de racheter des maisons. J’appelle cela de l’immobilier idéologique. Beaucoup viennent, voient la réalité et veulent leur propre quatre coudées à Hébron.» Pour cette raison, plusieurs projets supplémentaires arrivent à maturité.

«Nous avons eu la chance d’avoir une offre supérieure à la demande, et nous appelons tout le monde à venir acheter, à soutenir. L’année dernière, un demi‑million de Juifs ont visité la ville. On peut aussi soutenir simplement, par virement mensuel. Si chacun donne cinquante shekels — multiplié par mille personnes — sur douze mois, cela signifie que lors de votre prochaine visite à Hébron vous verrez un autre bâtiment neuf de Juifs.»

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