L’opposition a obtenu ce qu’elle voulait : Nasrallah multiplie les confrontations pour profiter de la crise

Hassan Nasrallah

Le refus de servir aux appels de Tsahal de la part d’un nombre croissant de réservistes et de pilotes devait forcément avoir des conséquences. Dans le cas contraire, cela aurait voulu dire qu’ils ne servent à rien et qu’il faut s’en séparer.

Mais l’entreprise de destruction des “Frères d’Armes” et d’autres groupes bien financés (ils ont acheté toute la page de couverture des principaux journaux, ce mardi, pour afficher une page noire), si elle n’a pas servi à empêcher la loi réduisant la clause de raisonnabilité d’être votée, aura tout de même servi à renforcer les organisations terroristes, qui se frottent les mains.

Et donc, des responsables de la sécurité ont averti le gouvernement que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, profite de la fracture provoquée par les organisateurs du refus de servir Tsahal pour faire pression sur la coalition, a rapporté Kan 11 News mardi soir tard. Selon certaines sources, le Hezbollah devrait accroître son agressivité dans les affrontements le long de la frontière israélo-libanaise, poursuivant ainsi l’escalade du mois dernier. Et bien entendu, personne n’oublie que Yair Lapid a justifié le fait d’offrir des territoires maritimes au Liban avait pour but, et aurait pour effet, de détendre la situation avec la puissante organisation terroriste financée par l’Iran.

Le programme du Hezbollah a été évoqué lors de l’exposé du chef du renseignement militaire et du chef du département des opérations des FDI aux ministres du cabinet. Elle a également été soulevée lors de discussions entre des hauts fonctionnaires israéliens et américains.

Reuters a rapporté cette semaine que de hauts responsables du Hezbollah, du Hamas, des Gardiens de la Révolution et de la sécurité iranienne se sont réunis pour examiner les mesures à prendre suite à la situation en Israël, et après avoir conclu que la crise de la réforme judiciaire affaiblissait Israël, ils ont décidé d’éviter toute “intervention directe” dans la situation, car cela renforcerait le Premier ministre Netanyahou. Les terroristes préfèrent laisser les conflits internes s’envenimer, sachant qu’une attaque de l’extérieur ne ferait qu’unir la plupart des Israéliens, mais vont augmenter la pression par des attaques homéopathiques, ce dont nous sommes témoin depuis quelques mois à la frontière nord.

Le général de brigade (réserviste) Mordechai Kahana a écrit dans le Maariv la semaine dernière que le premier indice perçu par le Hezbollah concernant la nouvelle faiblesse d’Israël était lié à la capitulation du gouvernement Lapid face à la demande de Nasrallah lorsqu’Israël a cédé une grande partie de ses eaux économiques au Liban pour la prospection de gaz naturel.

Kahana affirme que l’établissement récent d’un campement du Hezbollah sur le territoire de l’État d’Israël, à des dizaines de mètres à l’intérieur de la ligne bleue, est un autre signe de la dévaluation progressive de la capacité de dissuasion de Tsahal et des provocations croissantes de la part du Hezbollah, qui non seulement étend ses frontières jusqu’à la limite, mais maintient de facto sa propre politique de dissuasion contre Israël, en devenant de plus en plus audacieux sur le terrain.

Mardi, le chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi, a lancé un appel aux réservistes pour qu’ils reviennent.

Cela ressemblait plus à la sérénade d’un homme qui sait que Tsahal ne peut pas se passer d’eux et ne peux pas les limoger.

Le correspondant militaire du Haaretz, Amos Harel, a rapporté mercredi que le chef d’état-major Halevi a présenté au Premier ministre Netanyaho un rapport très sérieux sur l’ampleur du refus des réservistes de servir et ses conséquences sur la cohésion des unités de Tsahal.

Harel s’attend à ce que ces chiffres augmentent dans les jours et les semaines à venir.

L’état-major général a déjà admis qu’il y avait eu une première érosion de la compétence opérationnelle, en particulier dans l’armée de l’air.

Mardi, les différentes forces spéciales ont dû réorganiser leurs activités de tri et de liaison des troupes en raison du départ de certains réservistes.

L’IDF sait que le phénomène devrait se répercuter, le plus souvent discrètement, dans les rangs de l’armée régulière et même chez les appelés.

Les organisateurs incitent les réservistes à ne pas se présenter, et accusent la coalition des conséquences des défections des réservistes. N’est-ce pas beau ?

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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