L’Occupation des colons Arabes falestiniens

Des membres du groupe militant palestinien du Jihad islamique pénètrent dans un tunnel dans la bande de Gaza, lors d'une visite des médias dans un contexte d'escalade des tensions avec Israël. - photo diffusée sur Internet pour une utilisation en vertu de l'article 27A de la loi sur le droit d'auteur

Initialement publié le 20 octobre 2017 @ 17h14

«L’occupation» est devenue un outil falestinien polyvalent. »

D’une part, les Arabes falestiniens prétendent que « l’occupation » israélienne rend impossible des négociations sérieuses avec Israël. D’autre part, ils affirment que «l’occupation» rend impossible le développement des institutions locales et de la société civile.

Les diplomates occidentaux et israéliens ont généralement évité de critiquer cette stratégie, peut-être parce qu’elle est devenue un principe central de l’identité falestinienne.

Pour les lecteurs de Israël 24/7, j’ai traduit cet article du Dr. Asaf Romirowsky* paru le 7 octobre sur le site du Begin-Sadat Center for Strategic Studies (BESA Centre).

Comment la Falestine s’«occupe» elle-même

Une stratégie arabe-falestinienne cohérente existe dont le but est de faire semblant de tenter de crééer un État tout en imputant son absence à l’existence d’Israël. Elle est propagée à travers un récit qui porte sur la soi-disant «occupation» de la Falestine.

L’anniversaire de la guerre de 1967 a mis au premier plan les accusations sans fin concernant «l’occupation» israélienne de la «Cisjordanie». Certains affirment même que Gaza est toujours «occupée».

L’occupation est un outil arabe-falestinien servant à éviter les négociations, car «aucune brillante tactique, aucune préparation experte, aucun alignement parfait des étoiles ne peuvent surmonter cet obstacle».

Les progrès de l’économie falestinienne, de la création d’institutions ou de la société civile sont impossibles à réaliser car, comme l’a dit Nabeel Kassis, ministre falestinien des Finances, «le développement sous occupation est une blague».

Même avec la répression exercée par l’Autorité falestinienne contre la liberté de la presse qui est, selon Hanan Ashrawi, causée «évidemment par l’occupation israélienne» et en dépit du sous-développement chronique des institutions falestiniennes et de la société civile, l’Europe doit continuer à les financer, car « l’UE et d’autres donateurs doivent se préparer à plusieurs scénarios possibles axés sur le long terme en Falestine. »

En 2011, lorsque le président falestinien, Mahmoud Abbas, a présenté la Déclaration unilatérale d’indépendance (UDI) à l’ONU, nous avons vu ce processus en action.

Cette approche a été conçue expressément pour empêcher toute négociation directe avec l’État d’Israël. Certains partisans arabes-falestiniens se sont même opposés à l’UDI précisément parce que la Falestine « n’a pas les éléments les plus essentiels d’un État: l’indépendance et la souveraineté, et un contrôle effectif sur son territoire. Le fait est qu’Israël, la puissance occupante, a le dernier mot dans la plupart des questions affectant la destinée du peuple falestinien.»

Malgré la rhétorique retentissante qui a suivi la «Déclaration d’Indépendance» de 1998, son objectif était de remettre à l’ONU la responsabilité de fonder un État falestinien .

Il se trouve que les Arabes falestiniens sont déjà traités par l’ONU comme aucune autre entité ne l’est, que ce soit un État ou un peuple. De vastes ressources financières et administratives ont été consacrées à «l’exercice des droits inaliénables du peuple falestinien».

Malgré ces efforts, qui ont coûté plusieurs millions et ont duré près de 70 ans, bien avant l’occupation de 1967, il n’y a toujours pas d’État falestinien.

Les Arabes falestiniens et leurs partisans veulent se servir doublement de «l’occupation». C’est la carte maîtresse de leur propre refus de négocier et de leur incapacité à développer leur propre société, mais c’est aussi un outil utile pour poursuivre l’internationalisation du conflit et prolonger leur statut social international.

Cette stratégie a été utilisée pendant des décennies. Même Hillary Clinton, alors secrétaire d’État américaine, a compris ce petit jeu. « Il n’y a pas de substitut à une discussion en face-à-face et à un accord qui mène à une paix juste et durable », a-t-elle déclaré. « C’est la seule voie qui conduira à l’accomplissement des aspirations nationales falestiniennes … Il n’est pas non plus viable de construire les institutions d’un futur État sans les négociations qui finiront par le créer».

Jusqu’à présent, cependant, les administrations américaines successives n’ont contesté que la rhétorique arabe falestinienne, et non les méthodes arabes falestiniennes – et le récit de «l’occupation» n’a jamais été véritablement remis en cause car avec le terme de «réfugié» et la victimisation, il est proche du centre de l’identité falestinienne, du moins sur le plan politique.

La stratégie de l’UDI était une manière diplomatique de faire croire à la soi-disant «occupation».

Rien ne peut aboutir dans la société ou la politique falestinienne, le développement des institutions étatiques falestiniennes ou une culture de coexistence pacifique avec Israël sont rendus impossibles par «l’occupation».

Un symbolisme vide de sens comme l’UDI facilite astucieusement l’objectif falestinien à long terme d’éradiquer Israël en se servant de l’ONU et de la communauté internationale des ONG.

Cette longue marche à travers les institutions internationales a élargi la délégitimation globale d’Israël à moindre coût. L’échec inévitable des efforts de l’UDI pour créer un État falestinien viable rallie néanmoins la cause, tandis que ses succès politiques minent Israël. La vitesse du changement est assez lente pour maintenir l’illusion de la paix et pour conserver l’aide occidentale, ce qui est d’une importance capitale.

Les menaces font partie de toute boîte à outils diplomatique, et les Falestiniens y excellent.

L’aveuglement des Américains qui se targuent de faire preuve d’«impartialité» au Moyen Orient et, par-dessus tout, toute contestation du récit falestinien sur sa «victimisation» (et le besoin d’aide internationale qui en résulte), ont pour effet de produire de nouvelles menaces.

L’Autorité falestinienne constate maintenant une stagnation et un manque de sympathie au sein de l’administration Trump, en particulier après la dernière visite de Jared Kushner.

Ainsi, Ahmad Majdalani, un assistant d’Abbas, a offert comme commentaire après cette rencontre que « si l’équipe américaine n’apporte pas de réponse à nos questions cette fois-ci, nous allons revoir nos options, car le statu quo n’est pas dans notre intérêt. »

Une nouvelle approche de l’internationalisation du conflit et de la promotion du récit falestinien est en cours d’élaboration. Le nouveau projet consiste à changer la définition internationale de «territoires falestiniens sous occupation» en «État falestinien sous occupation». Cela permettra de faire porter l’attention sur «l’occupation» sans rien exiger de l’Autorité falestinienne.

Bien entendu, déclarer l’existence d’un État de facto n’en fait pas une réalité. Ni le fait de déclarer que cet État est «sous occupation». En réalité, la non-existence et le caractère victimisé de l’État falestinien sont issus d’une décision assumée d’accepter l’échec. Cela ne changera pas à moins qu’il y ait des négociations directes, un choix que l’AP a toujours refusé.

Si un État falestinien fonctionnel demeure souhaitable, il est révélateur que les dirigeants falestiniens aient refusé de négocier directement avec Israël et utilisent des organismes comme l’ONU pour endosser un État «virtuel» sans institutions viables.

Le but palestinien est-il de fonder un État à part, ou juste d’effacer Israël de la carte?

Si Israël cessait d’exister, que se passerait-il ensuite? Insister sur la création d’un État falestinien devrait aller de pair avec la relance du système politique falestinien moribond et des institutions qui le soutiendraient, comme par exemple une presse libre.

Mais ce sont des demandes qui devraient venir en premier des Falestiniens eux-mêmes. Lorsque de telles demandes viennent d’Israël ou de pays occidentaux, elles entrent en collision avec le sempiternel récit de «l’occupation».

Les nationalistes arabes-falestiniens n’ont jamais considéré le conflit comme un conflit entre deux groupes nationaux ayant des revendications et des aspirations légitimes. L’existence d’Israël – en effet, le sionisme lui-même, l’idée même du nationalisme juif – est considérée comme totalement illégitime.

L’acceptation par les Arabes falestiniens de la solution à deux États était un moyen d’apaiser l’Occident et son désir déclaré de voir toutes les parties vivre en paix selon des idéaux démocratiques et nationaux. Mais comme pour Arafat à son époque, pour Mahmoud Abbas, la solution à deux États demeure un otil tactique permettant de gagner du temps jusqu’à ce que les Arabes falestiniens puissent enfin vaincre et dominer Israël. Les allusions à « l’occupation» jouent un rôle clé dans cette stratégie.

Que les Arabes falestiniens pensent qu’ils sont un «État occupé» ou des «territoires falestiniens sous occupation», tant qu’ils s’accrochent à la notion d’être «occupés» et qu’Israël reste «l’occupant», nous sommes destinés à revivre toujours cette dynamique et les possibilités pour l’avenir demeureront réduites.

Jusqu’à ce que nous voyions davantage de conscience de soi, d’autocritique et de sens des responsabilités chez les Arabes, l’identité et l’État falestinien resteront bloqués à perpétuité. La Falestine est en effet «occupée», mais par les mensonges qu’elle a elle-même concoctés.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Israël 24/7.

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