Le 29 novembre 1947, les Arabes refusaient un Etat palestinien. Depuis, ils sont des occupants illégaux

Jérusalem, mur occidental Photo ©Paul Zerah

Initialement publié le 17 décembre 2021 @ 10h44

Le 29 novembre 1947 est le jour où les musulmans ont déclaré qu’ils ne voulaient pas d’un Etat en Palestine, jour que les médias s’activent à faire oublier.

Le 29 novembre 1947, les Arabes ont refusé la recommandation du Comité spécial sur la Palestine des Nations Unies, qui par un vote majoritaire, a approuvé la résolution 181 :

« Création d’un Etat arabe indépendant [l’ONU ne dit pas « Etat palestinien », car le peuple palestinien n’existait pas encore, et les pays arabes ne demandaient pas la création d’un Etat palestinien, une notion qui apparaîtra bien plus tard], et d’un Etat juif indépendant, à l’ouest du fleuve Jourdain », sur une terre conquise sur l’Empire ottoman effondré, et administrée par la Grande-Bretagne.

Les Nations arabes rejetèrent catégoriquement la résolution, car elles refusaient d’admettre les liens entre les juifs et leur Terre, niant plusieurs millénaires d’histoire. Au lieu de cela, les Etats arabes décidèrent d’entrer en guerre contre le nouvel Etat juif. Et ils échouèrent.

Plusieurs constats s’imposent

  1. Les Arabes ont fait un choix, celui de la confrontation et non du compromis, et ils ont perdu. Ils en paient le prix, le même que tous les agresseurs qui ont perdu une guerre : l’humiliation et la défaite que la propagande médiatique ne guérit pas.
  2. Se dire victime d’une guerre qu’ils ont déclenchée et perdue s’est retourné contre eux : cela a solidifié au cours du temps la résilience israélienne lors des négociations de paix.
  3. Puisque c’est aujourd’hui leur désir affirmé d’avoir un Etat, les Arabes auraient pu, à l’époque, accepter ce partage, même s’il n’était pas alors question d’Etat palestinien mais arabe.

    L’erreur de leur refus est attestée par leur demande, sept décennies plus tard, on ne le rappelle jamais assez.

    Ils ont perdu 70 ans de paix, et ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Même s’ils accusent Israël.
  4. Les Juifs, à l’époque, ont accepté le partage, ils ont accepté la création d’un Etat arabe à côté d’eux. Le monde arabe a refusé. Les ennemis de l’humanité ne sont pas ceux qui sont montrés du doigt mais ceux qui ont rejeté l’Autre. Israël a accepté la présence d’un Etat arabe à ses côtés.
  5. Le pragmatisme juif l’a emporté sur le radicalisme musulman. Israël a progressé, les musulmans ont stagné dans la misère.
  6. L’ONU, ce jour-là, a validé la création d’un « Etat juif ».

    Rappelons l’histoire : ce n’était pas un « Etat pour les juifs », un « Etat démocratique et laïque pour les juifs », mais un « Etat juif ». Les gauchistes feraient bien de s’en souvenir.

    Son nom, Israël, n’existait pas encore, personne ne savait comment cet Etat s’appellerait. Ce n’est que le 14 mai 1948, jour de l’indépendance d’Israël, que le nom Israël a été officiellement choisi.
  7. Jusqu’au choix du nom du pays, il s’agissait, pour le monde, d’un « Etat juif ». Et le monde entier s’offusque aujourd’hui que l’Etat juif ait rappelé lors d’un vote à la Knesset qu’il est un Etat juif.
  8. Ce 29 novembre, l’Assemblée générale des Nations Unies déclara que « le peuple juif [notez : peuple juif] mérite un foyer national et souverain sur son ancienne Terre [notez : ancienne Terre], et il a tous les droits de disposer de son propre destin ».

    Ceux qui discutent de la légitimité de l’Etat juif, sans questionner la légitimité des Etats arabes créés à la même époque, pourraient lire les archives de 1947. Ils ne le feront pas parce qu’ils n’ont envie d’entendre que ce qu’ils veulent croire.
  9. Pendant l’invasion arabe manquée, des Arabes ont fui la région. Un corps spécial, avec des règles spéciales, qui ne sont pas offertes aux autres réfugiés du monde, a été créé pour maintenir ces réfugiés en l’état, l’UNRWA.

    Notons que l’objectif de l’agence de l’ONU pour les réfugiés est de leur permettre de retourner chez eux le plus vite possible. A l’inverse, en 65 ans, l’UNRWA n’a pas réintégré ou recasé un seul réfugié, raison pour laquelle les réfugiés palestiniens sont considérés par beaucoup comme la fabrication d’un abcès contre Israël.
  10. Les Arabes qui n’ont pas choisi de fuir, et leurs descendants, représentent les 20% de la population arabe israélienne. Ils jouissent de droits qu’on n’offre pas dans les pays arabes. Ils possèdent les mêmes droits, à quelques exceptions près concernant la terre et l’immigration – car c’est un Etat juif – que ceux dont disposent les juifs israéliens.
  11. A la même période, un autre groupe de réfugiés est apparu : ce sont les juifs chassés de leurs terres, de leurs maisons, de leurs biens dans les pays arabes. Certains vivaient là bien avant l’invasion arabe.

    On parle peu de ces 7 à 800 000 juifs : contrairement aux réfugiés arabes parqués dans des camps dans les pays arabes voisins, ces réfugiés juifs se sont intégrés et ont été accueillis en Israël et ailleurs.
  12. Pendant toutes les années qui ont suivi, quand l’Egypte contrôlait Gaza et que la Jordanie régnait sur Jérusalem et la Judée Samarie, aucune nation arabe n’a envisagé de créer un Etat arabe en Palestine, encore moins un Etat palestinien.

    Aucun de ceux qui se disent aujourd’hui palestiniens n’ont réclamé un Etat.

    Ils avaient la capitale qu’ils réclament aujourd’hui, ils avaient la terre qu’ils réclament aujourd’hui, et pourtant ils n’ont pas créé un Etat.
  13. C’est même l’inverse qui s’est produit : au lieu de créer un Etat arabe, ou palestinien, la Jordanie annexa la Judée Samarie à sa terre, et l’appela Cisjordanie.
  14. L’emploi du mot Cisjordanie – qui a eu une existence légale pendant 19 ans, de 1948 date de l’invasion par la Jordanie, à 1967 date de son expulsion lors de la guerre des 6 jours, est la preuve que cette terre a été occupée et confisquée par la Jordanie.

L’histoire de ces 70 années aurait pu être bien différente, si les Arabes avaient accepté alors, ce qu’ils réclament aujourd’hui.

Les nations arabes ont créé 70 années très amères pour les Arabes de Palestine. Résultat, ils sont maintenant les occupants illégaux d’une terre qu’ils ont refusée en 1947.

A la date de cet article, aucun traité international ne leur a donné le moindre droit sur ces Terres. Les Accords d’Oslo sont temporaires.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

Quitter la version mobile