L’administration Biden se dispute avec le Premier ministre Netanyahou à propos de son opposition au nouvel accord controversé sur le nucléaire iranien, des efforts d’Israël pour réformer son système judiciaire et la construction de villages dans le territoire contesté de Judée Samarie, ont déclaré à Fox News Digital des observateurs des relations américano-israéliennes.
Jason Greenblatt, ancien envoyé de la Maison Blanche au Moyen-Orient qui a participé aux Accords Abraham du président Trump, a déclaré à Fox News Digital qu’il avait des inquiétudes, notamment en ce qui concerne l’ingérence des États-Unis dans la politique intérieure israélienne.
Deux questions intérieures israéliennes – la réforme judiciaire et les villages pionniers – ont creusé un fossé entre les États-Unis et Israël. La coalition de M. Netanyahou s’efforce de limiter ce qu’elle considère comme un pouvoir judiciaire excessif. Les opposants à la réforme judiciaire affirment que le plan de M. Netanyahou transférera trop de pouvoir à la Knesset et mettra en péril la protection des droits civils.
M. Greenblatt a déclaré :
« L’administration Biden continue de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il abandonne ses projets de réforme judiciaire. Il s’agit d’une ingérence flagrante dans la politique intérieure d’un autre pays. La démocratie israélienne est solide. Le monde entier l’a constaté lors des manifestations massives pour et contre la réforme judiciaire. L’administration Biden continue de penser que l’Amérique peut dicter la politique de ses alliés. Ce type de pression exercée par les États-Unis sur les affaires intérieures d’autres pays a échoué avec l’Arabie saoudite et échouera avec Israël.
Il a également indiqué qu’« Israël est un pays qui agit conformément à ses intérêts, à ses lois et à ses procédures démocratiques. Ne pas inviter le Premier ministre Netanyahou à la Maison Blanche dans l’espoir d’exercer une pression supplémentaire sur lui est mesquin et ne donnera pas les résultats escomptés. Les États-Unis doivent apprendre à travailler avec les autres lorsqu’ils le peuvent et accepter le fait qu’ils n’ont pas à donner des ordres à leurs amis et alliés ».
M. Greenblatt a déclaré que le bilan de l’administration Biden sur Israël était mitigé.
« Du côté positif, elle tient souvent le bon discours en ce qui concerne les défis sécuritaires d’Israël autres que l’Iran et se montre généralement coopérative face à ces défis. Selon le Premier ministre Netanyahou, l’alliance américano-israélienne reste inébranlable et la coopération en matière de sécurité et de renseignement n’a jamais été aussi élevée », mais M. Greenblatt a émis des réserves quant à la politique iranienne de l’administration.
- L’experte du Moyen-Orient et auteure Caroline Glick a déclaré à Fox News Digital que l’annulation soudaine par le secrétaire d’État américain Anthony Blinken de sa visite prévue en Israël est un signe clair que l’administration Biden a engagé les États-Unis dans une politique d’apaisement nucléaire à l’égard de l’Iran. La semaine dernière, nous avons appris que l’administration négociait subrepticement un « accord nucléaire intérimaire » avec le régime iranien. Cet accord impliquerait que les États-Unis abandonnent toutes leurs sanctions contre l’Iran et qu’en échange, l’Iran mette fin à l’enrichissement de l’uranium.
- Mark Dubowitz, directeur général de la Fondation pour la défense des démocraties, basée à Washington D.C., a déclaré à Fox News Digital :
« Je ne sais pas si l’annulation [de son voyage] est liée à des questions internes à Israël ou à des questions relatives à l’Iran. Je suis plus préoccupé par le fait que l’administration Biden cherche secrètement à conclure un accord avec l’Iran et que M. Blinken préfère ne pas déclencher une vague d’interrogations à ce sujet en venant en Israël ».
- Glick a déclaré que
« du point de vue d’Israël, la position américaine signifie que les États-Unis ne sont plus un allié crédible et qu’Israël n’a donc aucun intérêt à coordonner sa politique iranienne avec Washington. Il n’y a donc plus aucune raison pour que le secrétaire d’État Blinken se rende en Israël. Et il n’y a guère de raison pour que le Premier ministre Benjamin Netanyahou se rende à la Maison Blanche ».
- En ce qui concerne l’annulation par le secrétaire d’État Blinken de son voyage en Israël, un porte-parole du département d’État a déclaré à Fox News Digital :
« Les États-Unis restent fermement engagés à renforcer les relations solides entre les États-Unis et Israël. Le secrétaire d’État s’est régulièrement rendu en Israël et sur la rive Ouest [du Jourdain], et il continuera à le faire. Nous n’avons pas de voyage en Israël et en rive Ouest à annoncer pour l’instant ».
Le porte-parole a indiqué que le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, avait récemment rencontré son homologue israélien.
Interrogée sur l’intention de la Maison Blanche d’inviter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à Washington, une porte-parole du département d’État a déclaré froidement : « Nous n’avons pas de réunion avec des responsables israéliens à annoncer pour le moment ».
Le refus de M. Biden d’organiser une visite d’État officielle à M. Netanyahou reste une plaie ouverte pour certains en Israël et parmi les Républicains, ce qui a incité le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, à déclarer, lors de sa visite en Israël en mai, que si M. Biden ne lançait pas d’invitation, il inviterait le dirigeant israélien.
Pour Ariel Kahana, commentateur diplomatique principal pour le quotidien israélien en hébreu le plus lu et qui a récemment glissé vers la gauche, Israel Hayom, les frictions sur la réforme judiciaire et les villages pionniers « ne concernent pas tant l’ingérence dans la politique », a-t-il déclaré à Fox News Digital.
« C’est comme si les Américains n’étaient pas d’accord avec vous. Ce n’est pas comme par le passé, lorsque les Américains s’impliquaient dans les élections ». Il a cité les élections israéliennes de 1996 et 2015. « Chaque fois que Netanyahou a été impliqué, les administrations démocratiques ont essayé d’aider le rival. Personne ne le nie. »
M. Kahana a ajouté :
« Je pense que l’Amérique a tort deux fois. Les villages pionniers sont une bonne chose pour Israël. Et s’ils ne sont pas d’accord, ils ne devraient pas le dire si fort et en faire toute une histoire ».
Jason Greenblatt, l’un des artisans des accords d’Abraham, a déclaré :
« Sur la question des villages, ou de ce qu’il conviendrait d’appeler les villes et les quartiers de Judée et de Samarie, l’administration est tombée dans le même piège que par le passé, accusant à tort les constructions d’être la raison principale de l’absence de paix entre Israël et les Palestiniens et mettant outrageusement la question sur le même plan que le terrorisme palestinien en termes d’obstacles à la paix.
Cette approche est une grave erreur et éloigne la paix. Continuer à prétendre qu’un État palestinien d’un seul tenant sera créé et qu’il est réaliste qu’Israël retire une partie importante de sa population de sa patrie historique et biblique de Judée et de Samarie explique en partie pourquoi la paix est si difficile à obtenir. Il est temps de reconnaître publiquement la réalité et peut-être pourrons-nous alors commencer le travail difficile nécessaire pour voir si la paix est réalisable », a déclaré M. Greenblatt.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Traduit depuis un article paru sur Fox News : https://www.foxnews.com/world/biden-administration-ramps-up-political-disagreements-israel-creating-new-mideast-headaches
La venue de l’administration d Obama Biden au pouvoir à amorcé le début du déclin de l’empire Américain .Il est temps qu’Israël vol de ses propres ailes et réduise toute dépendance envers qui que ce soit