Le ministre de la Défense Yoav Galant a informé ses camarades de parti qu’il ne participerait pas au vote de lundi à la Knesset sur la réforme de la clause de raisonnabilité, à moins qu’il ne soit reporté ou que des efforts sérieux ne soient faits pour l’assouplir (entendre : vider de son contenu ?), selon les déclarations de sources de la coalition à la station de radio Reshet Bet.
Visiblement, Gallant continue de penser que l’opposition se satisferait d’un compromis.
Les sources ont également déclaré que Yoav Gallant estime qu’il est nécessaire de retourner à la table des négociations, c’est pourquoi il cherche à prolonger la session d’été de la Knesset afin de modifier la proposition de loi.
Quel compromis nouveau a-t-il dans l’idée de proposer qui serait accepté demain et qui n’a pas été accepté hier, on l’ignore, il ne l’a pas dit.
Le leader de Shas, Aryeh Deri, a également déclaré samedi soir que lui et le chef du gouvernement cherchaient des moyens de parvenir à une certaine forme d’entente avec l’opposition.
Reshet Bet a cité Deri qui a déclaré que :
« Ces jours-ci, il n’y a ni accord ni compréhension, mais la coalition est déterminée à faire passer la loi de réduction de la clause de raisonnabilité avant la fin de cette session de la Knesset – soit en accord avec l’opposition, soit, malheureusement, sans son consentement ».
Aryeh Deri pourrait être le premier bénéficiaire de la modification de la loi et devenir ministre. La Haute cour avait en effet annulé sa nomination précisément sur la base de son caractère « déraisonnable ».
Parallèlement, Ayelet Shaked a publié un article dans Israel HaYom aujourd’hui, dans lequel elle qualifie bizarrement Aryeh Deri de « seul adulte responsable qui comprend les conséquences de la mise en œuvre d’une réforme judiciaire sans un large accord dans la société ».
« Il a la force politique d’exiger un compromis. Il comprend les conséquences qui attendent l’armée, l’économie et la force d’Israël.
L’État s’effondre à cause d’une loi qui n’a aucun sens, simplement parce que les chefs de la coalition veulent montrer ce qu’ils peuvent faire, et que l’opposition a peur de leur prêter main-forte », écrit Mme Shaked.
Se souvenant d’une rencontre avec le juge Aharon Barak lorsqu’elle était ministre de la Justice, il lui avait dit qu’elle pouvait réduire la loi sur la raisonnabilité si elle le souhaitait. « Nous disposons d’autres outils [pour critiquer les nominations et les décisions du gouvernement] », lui avait dit le juge.
« Tout le monde le sait, mais il y a une profonde méfiance entre les partis, et chacun est retranché dans sa forteresse par peur de son électorat et à cause des protestations », a résumé Ayelet Shaked.
Autrement dit : les manifestants sont manipulés par une bande bien financée et bien organisée qui s’est donné pour mission de faire tomber le gouvernement Netanyahou. Et dans ce cas, son raisonnement ne tient pas, car elle se contredit elle-même : si tout le monde sait que le sujet n’est pas la loi sur la raisonnabilité, alors son abandon par Netanyahou sera perçu comme une victoire qui redonnera de la vigueur au mouvement pour remplacer le gouvernement, et toute proposition de compromis sera rejetée pour les mêmes raisons.
Enfin, en supposant que demain, la Knesset vote l’annulation de la loi sur le caractère déraisonnable, qui empêchera la Haute cour d’annuler le vote de la Knesset précisément sur la base de son caractère « déraisonnable » ?
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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