A la veille de Tisha Be’Av, le chef de Tsahal met en garde : « Pas d’armée unie, pas d’État d’Israël »

Le chef d’état-major de Tsahal, Hertzi Halevi, a publié dimanche matin une lettre aux soldats de Tsahal concernant les soubressauts politiques qui ont récemment donné lieu au phénomène du refus de servir dans les réserves – refus qui s’intensifie – alimentant les craintes d’une diminution de l’état de préparation de l’armée à la guerre. M. Halevi a expliqué que, bien que les différends politiques soient une chose compréhensible, ils ne doivent pas affecter le fonctionnement de Tsahal.

« Au début d’une semaine complexe, j’aimerais écrire sur la nécessité d’une grande préparation en raison de l’évaluation de la situation ; j’aimerais écrire sur la sécurité à la suite des cas difficiles que nous avons rencontrés récemment, mais les questions urgentes l’emportent sur les questions importantes », a écrit M. Halevi.

« Je dois vous parler de l’importance de la préparation et de la cohésion en période de controverse.

Nous nous sommes efforcés de rester en dehors de la controverse, mais compte tenu de son intensité dans la société israélienne, nous nous y sommes laissés prendre, et la cohésion a été mise à mal.

Il est de notre devoir d’éviter que les fissures ne s’élargissent. Je n’aborderai pas le fond du conflit dans la société israélienne – il est légitime.

Le rôle de Tsahal est de protéger le pays, entre autres choses, de sorte qu’un conflit peut être engagé dans des conditions sûres. Lorsque le conflit déborde dans les rangs des FDI et que des fissures s’y ouvrent, un combattant de l’infanterie peut commettre une erreur et penser qu’un pilote de l’armée de l’air ne l’aidera pas à cause de ce conflit ; un pilote de l’armée de l’air peut commettre une erreur et penser qu’il est possible de ne pas se préparer et de ne pas se maintenir en forme pour la guerre, alors qu’en pratique, nous pourrions avoir besoin de lui très bientôt ; ce sont des fissures dangereuses », écrit M. Halevi.

Halevi faisait référence à une vidéo récente, certes mal faîte, décrivant une scène imaginaire dans laquelle un pilote de l’armée de l’air interroge un combattant d’infanterie sur sa position concernant la réforme judiciaire avant de décider de l’aider. Très vite, le combattant est tué par l’ennemi.

M. Halevi a abordé les menaces de refus de servir et a précisé sans équivoque qu’elles n’avaient pas leur place dans le discours public :

« Le service dans les forces de défense israéliennes est un devoir, et cela constitue un grand privilège, tant pour les soldats enrôlés que pour les réservistes. Si nous n’avons pas une armée forte et cohérente, si les meilleurs ne servent pas dans les FDI, nous ne serons plus en mesure d’exister en tant que pays.

Par conséquent, aucun des réservistes n’a le droit de dire qu’il ne sert plus, et nous n’avons pas le droit de ne pas nous présenter ou de refuser un ordre ou un appel.

J’appelle tous les réservistes, même en ces jours complexes, à séparer la protestation civile du service de sécurité et à rendre compte. Les appels à ne pas se présenter nuisent à l’armée israélienne ».

Le chef d’état-major a ajouté :

« Nos réservistes nous sont très chers et leur contribution à la sécurité du pays est considérable. Je les apprécie tous, même ceux qui ont pris une décision difficile, le cœur lourd, et ont signé d’une main tremblante qu’ils ne se présenteraient pas. Je les exhorte à reprendre du service.

Les critiques à l’égard de la décision de certains réservistes doivent être exprimées avec respect, sans oublier tout ce qu’ils ont fait pour le pays, pour nous et avec nous.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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