Les parents d’une jeune israélo-américaine assassinée veulent que Biden fasse extrader la terroriste qui vit libre en Jordanie

(AP Photo/Oded Balilty)

La famille d’une jeune fille israélo-américaine tuée dans un attentat suicide palestinien à Jérusalem en 2001 souhaite rencontrer le président Joe Biden dans l’espoir d’obliger la Jordanie à extrader la terroriste condamnée pour cet attentat meurtrier.

Les parents de Malki Roth ont demandé dimanche à rencontrer Joe Biden lors de sa visite à Jérusalem cette semaine. Ils veulent que le président fasse pression sur la Jordanie, un proche allié des États-Unis, pour qu’elle envoie Ahlam Tamimi aux États-Unis pour y être jugée.

« Nous sommes des parents endeuillés comme vous, monsieur le président. Nous avons le sentiment brûlant que l’injustice, à la suite du meurtre de notre enfant, est en train de gagner », ont écrit Frimet et Arnold Roth dans leur lettre. « Nous vous demandons d’aborder cette question comme seul le leader des États-Unis peut le faire. »

Le 9 août 2001, une kamikaze palestinien est entré dans une pizzeria de Jérusalem et s’est fait exploser, tuant 15 personnes. Deux citoyens américains, dont Malki Roth, 15 ans, figuraient parmi les morts.

Tamimi, qui avait choisi la cible et y a guidé le kamikaze, avait été arrêtée quelques semaines plus tard, et avait été condamnée par Israël à 16 peines de prison à vie.

Depuis sa libération, elle n’a exprimé aucun remords et s’est même vantée d’être satisfaite du nombre élevé de morts. Dans une interview de 2017 pour Associated Press, elle a déclaré que les Palestiniens ont le droit de résister à Israël par tous les moyens, y compris par des attaques mortelles.

Roth a demandé à plusieurs reprises aux autorités américaines de faire pression sur la Jordanie, qui a reçu des milliards de dollars d’aide américaine, pour qu’elle livre Tamimi en vue de son procès.

Les États-Unis ont accusé Tamimi de conspiration en vue d’utiliser une arme de destruction massive contre des ressortissants américains. L’accusation a été déposée sous scellés en 2013 et annoncée par le ministère de la Justice quatre ans plus tard. Son nom a été ajouté à la liste des terroristes les plus recherchés du FBI.

Les États-Unis et la Jordanie ont signé un traité d’extradition en 1995. Mais en 2017, la haute cour de Jordanie a bloqué son extradition, prétendant que le traité n’avait jamais été ratifié.

Il y a deux ans, l’administration Trump a déclaré qu’elle envisageait de retenir l’aide à la Jordanie en raison de cette affaire, mais aucune mesure n’a finalement été prise.

La Jordanie est l’un des plus proches partenaires des États-Unis dans le monde arabe, considéré comme une force de modération et de stabilité dans le Moyen-Orient. Les responsables américains semblent craindre de déclencher une crise diplomatique avec un allié clé et ne font rien.

« Quelque chose ne va manifestement pas du tout dans la façon dont se déroule la poursuite de la fugitive la plus recherchée d’Amérique », écrivent les Roth dans leur lettre, envoyée à Biden par l’intermédiaire de l’ambassade des États-Unis.

« Nous voulons mieux vous l’expliquer lors d’une rencontre en tête-à-tête », ajoutent-ils. « Nous voulons que vous nous regardiez dans les yeux, Monsieur le Président, et que vous nous disiez comment le roi de Jordanie peut être un allié digne d’éloges. »

M. Biden doit atterrir en Israël mercredi avant de se rendre à un sommet du Moyen-Orient en Arabie saoudite vendredi. Il n’a pas prévu de se rendre en Jordanie, bien que des responsables jordaniens soient attendus au sommet.

Il n’y a pas eu de commentaire immédiat de la part de la Maison Blanche ou de la Cour royale hachémite de Jordanie.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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Source https://www.naharnet.com/

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