Le ministre de la Défense, Benny Gantz, a décrit un avenir où selon lui, la souveraineté palestinienne et la sécurité israélienne sont mutuellement respectées.
« À l’avenir, les Palestiniens auront une entité, mais pas un État à part entière », a déclaré dimanche le ministre de la défense Benny Gantz à la Conférence sur la sécurité de Munich.
Nous finirons par nous retrouver dans une solution à deux entités, dans laquelle nous respectons la souveraineté et la gouvernance palestiniennes, mais nous serons respectés pour nos besoins de sécurité », a-t-il déclaré.
La modératrice, Souad Mekhennet, senior security writer au Washington Post, l’a poussé sur son choix de mots, « entités » et non « Etats », étant donné que le seul discours international sur une résolution du conflit dont les dirigeants politiques sont capables, est de parler de « deux états ».
« Avez-vous dit qu’une solution à deux États est possible ? » a demandé la modératrice.
Gantz l’a corrigée, expliquant qu’il avait choisi de parler de deux entités et non de deux États, afin de souligner son rejet d’un retour d’Israël aux « lignes d’avant 1967 ».
Parler d’une « solution à deux Etats nous ramène à un ancien cadre. C’est une phrase qui donne l’illusion d’un [retour à] 1967 avec les lignes frontalières, etc.
« C’est pourquoi j’ai parlé d’une solution à deux entités. Nous vérifierions les uns avec les autres comment nous pouvons garantir les droits des Palestiniens d’une part, tout en sauvegardant les besoins de sécurité d’Israël d’autre part », a déclaré Gantz.
Ce n’est qu’une fois que la question de la souveraineté palestinienne et de la sécurité israélienne sera résolue que l’on pourra avancer… vers une résolution finale du conflit, a déclaré Gantz.
« Nous ne pouvons pas ignorer l’existence des Palestiniens et les Palestiniens ne peuvent pas ignorer notre existence dans la région, et nous devons trouver des moyens de vivre les uns avec les autres », a déclaré Gantz.
« Les deux parties doivent prendre des décisions historiques », a-t-il souligné.
« J’espère qu’un jour, nous pourrons créer une nouvelle réalité (…) pour tenir compte des réalités sur le terrain », a-t-il ajouté.
Gantz a rappelé qu’il avait rencontré à deux reprises le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas car
« Nous devons maintenir un lien stratégique. Nous devons maintenir la sécurité. Je suis sûr que nous devons promouvoir l’économie [palestinienne]. Lentement mais sûrement, nous nous séparerons les uns des autres et nous créerons une meilleure référence pour les discussions futures sur ce à quoi ressemblerait un accord permanent », a-t-il déclaré.
Le point de vue de M. Gantz, qui dirige le parti de gauche Bleu et Blanc, ne reflète pas la position globale du gouvernement, qui bénéficie d’un large éventail d’opinions sur le conflit israélo-palestinien. Le Meretz a parlé d’une résolution du conflit à deux États, tandis que le Premier ministre Naftali Bennett, qui dirige le parti de droite Yamina, ne croit pas qu’il faille parler aux responsables palestiniens pour le moment. M. Gantz, en revanche, est un fervent partisan de la négociation avec les Palestiniens.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : JPost