Le secteur agricole de Gaza est inondé. Par les pluies des derniers jours ? Non, par « l’occupation » ! Des ONG palestiniennes ont fermement condamné le crime de « l’occupation israélienne » (Israël n’occupe plus Gaza depuis 2005 mais un mensonge répété 1000 fois fini par être vrai) en ouvrant soudainement ses barrages sur plusieurs zones de la bande de Gaza et en inondant un grand nombre de maisons et des centaines de zones agricoles dans le centre et le sud de Gaza.
Le secteur agricole a indiqué que l’occupation a délibérément ouvert ses barrages à l’est de Deir al-Balah et Khan Yunis à plusieurs reprises, inondant des dizaines de maisons et des centaines d’hectares agricoles, et causant des dommages aux cultures agricoles, aux infrastructures et aux équipements de la zone.
Gaza a tenu les « autorités d’occupation israéliennes » pour entièrement responsables de ces pertes directes et indirectes résultant de ces attaques.
Il a appelé la communauté internationale et ses organisations humanitaires et de Défense des droits de l’homme à intervenir immédiatement pour mettre fin à ces attaques israéliennes contre les agriculteurs et leurs terres, à leur fournir une protection et à veiller à ce que ces attaques ne se répètent pas.
Petit problème, il n’existe aucun barrage en Israël qui pourrait contrôler le flux d’eau vers Gaza, selon – tenez-vous bien – une équipe de journalistes de l’AFP qui se sont rendus sur le terrain, et ont interviewé des experts israéliens et internationaux.
Et je ne serais pas du tout surpris que cette année encore, les mêmes accusations, relayées par l’AFP, réapparaissent.
- En Israël, la section qui se raccorde à Gaza est connue sous le nom de Nahal Besor.
« À Nahal Besor, il n’y a pas de barrages qui peuvent être ouverts ou fermés, ce qui signifie qu’il n’y a rien qui puisse provoquer ou empêcher une inondation », a déclaré Nehemia Shahaf, responsable de l’Autorité du drainage et des rivières dans la région du Néguev.
- Julie Trottier, une experte belge en hydrologie, a également déclaré qu’il n’y avait pas de barrage de l’autre côté de la frontière.
« A ma connaissance, il n’y a pas de barrage du côté israélien et le terrain ne se prête pas à la construction d’un barrage », a-t-elle déclaré à l’AFP.
Mme Trottier estime qu’en raison des fortes pluies, « les eaux se sont accumulées naturellement et cela a provoqué une inondation. »
Selon elle, il y a « beaucoup de mythes sur la question de l’eau dans les territoires palestiniens et en Israël. »
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org