Les Français d’Israël, démoralisés par la faiblesse de l’Euro

Plage de Tel Aviv

Le blogueur Jacques Benillouche a publié un article qui attise les craintes, et affirme – ce qui n’est vrai que partiellement – que « Netanya, Ashdod et Raanana se vident des francophones ».

Il est exact que le shekel est très fort. Et que l’Euro s’enfonce. A cela deux raisons : Israël est un pays à l’économie libérale et capitaliste, l’Europe est une zone socialiste. Et le socialisme, trouvez un seul exemple où ça marche ! C’est l’échec partout. Seul le capitalisme crée richesse, bien-être et liberté d’entreprendre.

Que des Français quittent Israël parce qu’ils ont désormais du mal à vivre de leur petite retraite française, avec un Euro qui est passé de 5,50 shekels à 3,30 en quelques années, est mathématiquement évident, mais cela ne relate qu’une partie du problème. Il y a l’envers de la pièce.

Le problème, le vrai problème, c’est en France qu’il se trouve, pas en Israël.

Cela fait des années que la gauche israélienne se régale d’articles annonçant une émigration massive d’Israéliens : c’est leur manière de débiner la politique non-socialiste d’Israël, et le fait que le peuple israélien soit de droite.

Benillouche voudrait qu’Israël adopte des solutions sociales comme en France : des HLM, des aides, etc. Et puis quoi encore ? Il veut que les mêmes causes du désastre économique français soient appliquées à Israël, en espérant qu’elles donnent un autre résultat ?! Heureusement, et j’aime me répéter car sa grandeur et son succès dépendent de cela, Israël est un pays libéral et capitaliste.

Oui, Israël, c’est dur. Mais c’est dur pour tout le monde, pas que pour les Français. En Israël, il faut se retrousser les manches, pas faire la manche à l’Etat. En Israël, si votre retraite française ne vous permet pas de survivre, et bien vous faites des petits boulots en complément. En Israël, il faut parler la langue, c’est dur, mais c’est incontournable. En Israël, il n’y a pas de chômage, il y a du travail pour tout le monde.

La faute à la France, et au socialisme

Et vous savez quoi ? Mais vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec moi : je ne blâme pas les Français. Ma conviction profonde est que ce n’est pas de leur faute. La France est fautive. Responsable. Coupable même.

Loup qui a faim court plus vite

Les Français, pour la plupart, n’ont pas vécu dans le danger d’avoir faim, ni à compter sur un très dur labeur pour survivre. Les immigrants d’Europe de l’Est ou d’Afrique, oui. Elle est là, la vraie histoire, le vrai drame des Français d’Israël.

Ne leur jetez pas la première pierre, ils ne le méritent pas : ils ont eu le courage de venir vivre en Israël, c’est la dernière aventure de l’homme. Et repartir est douloureux, chargé d’un juste sentiment d’échec et de frustration. Et la vie est si belle, en Israël… et si dure, en France.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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