La « tache morale » de J Street

Dans son dernier email de collecte de fonds, J Street qualifie « le mouvement des implantations en Judée Samarie » de « tache morale pour le peuple juif et de menace pour l’avenir d’Israël ».

Considérons l’impact humain de la position de J Street.

Est-ce une « tache morale » d’aider de jeunes handicapés physiques ou autistes ?

Mais que pense le Parti socialiste israélien d’être qualifié de « tache morale pour le peuple juif et de menace pour l’avenir d’Israël » ? Après tout, ce sont des gouvernements socialistes qui ont établi de nombreuses communautés juives en Judée Samarie, notamment Kiryat Arba, Ofra, Kedumim, Ma’ale Adumim et les différentes localités du bloc de Gush Etzion.

Les gouvernements travaillistes (socialistes) ont aussi bâti des quartiers de Jérusalem que J Street considère comme situés en Judée Samarie :

Le gouvernement dirigé par Yitzhak Rabin, entré en 1992, a poursuivi la politique de construction de logements au sein des communautés juives existantes dans ces territoires. Le gouvernement 2021-2022, auquel le Parti travailliste participait, y a également construit.

Cela signifie-t-il que chaque maison, école ou crèche construite par le Parti travailliste dans ces territoires est aussi « une tache morale pour le peuple juif et une menace pour l’avenir d’Israël » ?

La campagne de J Street contre les familles juives vivant en Judée Samarie ne se limite pas à une rhétorique agressive. Il n’est pas excessif de parler de « guerre » : J Street a sollicité des dons en déclarant : « Votre soutien est essentiel alors que nous… combattons le mouvement des implantations en Judée Samarie. »

Les actions de J Street contre les communautés juives en Judée Samarie ont aussi pris la forme de pressions auprès du département du Trésor des États-Unis pour supprimer le statut d’exonération fiscale d’organismes américains qui assistent ces communautés. Cela représenterait un désastre total pour la maison résidentielle Ilan, pour le centre Beit Or et pour de nombreuses autres organisations de soins et d’éducation.

Tout cela souligne, une fois de plus, combien J Street s’est éloigné du courant dominant de la communauté juive — et explique pourquoi la Conférence des présidents et le Mouvement sioniste américain l’ont rejeté.

Ces importantes organisations estiment que J Street est devenu si extrême qu’il semble considérer les jeunes handicapés et autistes juifs comme quantité négligeable qu’on doit sacrifier sans sourciller au nom de son agenda politique radical.

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