Les députés haredi veulent annuler le projet socialiste de Bennet/Lapid de taxe d’entrée à Tel Aviv

Tel-Aviv

Trois députés du parti Torah Judaïsme ont déposé mardi un projet de loi visant à abolir un programme socialiste – le socialisme consiste à imposer d’en haut, aux gens d’en bas, comment ils doivent vivre – qui introduit des taxes d’entrée pour les véhicules individuels dans les villes du Gush Dan – la région de Tel Aviv.

Le gouvernement Bennett-Lapid a approuvé ce programme digne de la France socialiste – rappelons que Bennet disait être un homme de droite, et que Lapid prétend être un libéral – qui devrait entrer en vigueur dans deux ans, au début de 2025.

Le but est de forcer les gens à se tourner vers les transports publics. Forcer est le mot clé, car c’est la signature d’un gouvernement socialiste, qui graduellement prive les citoyens d’une partie toujours plus importante de leur liberté individuelle, jamais l’inverse, et dicte comment les citoyens – sauf la caste des privilégiés, c’est à dire les fonctionnaires et les membres du gouvernement – doivent vivre. Et pour forcer les gens à vivre comment le gouvernement décide, il avait créé une taxe d’entrée dans le Gush Dan : plus on se rapproche de Tel Aviv, plus le tarif est élevé.

Le projet destiné à annuler cette mesure liberticide, déposé par les députés Gafni, Asher et Pindrus, indique que le programme est déconnecté de la réalité, car les transports publics ne sont pas assez développés pour que les gens échangent leur voiture contre un bus ou le train. Ils ont raison, et on le voit dans une ville comme Paris, où les restrictions à l’utilisation de la voiture individuelle ne sont pas compensées par des solutions, ce qui rend la vie des habitants difficiles, tandis que les élus sont totalement épargnés et utilisent les véhicules administratifs.

Un automobiliste qui traverse les trois ceintures dans lesquelles le Gush Dan a été divisé devra payer 37,7 shekels – pour commencer : n’attendez pas que le tarif baisse. De plus, il faudra payer deux fois – le matin pour l’entrée et le soir pour sortir.

Le prétexte consiste officiellement à dégorger les routes encombrées. Cependant, il s’agit de la solution de facilité : priver les gens de leur liberté.

Il existe d’autres solutions, comme la construction de meilleurs réseaux périphériques de contournement ; le développement des grands parking publics aux entrées de la ville, avec des réseaux plus intelligents de sherouts, ou taxis collectifs ; le remplacement des vétustes réseaux de feu tricolores, qui passent au rouge de manière automatique, même lorsqu’il n’y a pas de voiture, ce qui ralentit la circulation, par des systèmes intelligents qui tiennent compte du flux de circulation ; le développement des tricycles électriques à banquette pour trois personnes, en location courte durée comme les trottinettes, etc.

« L’objectif déclaré de cette taxe tarifaire est d’encourager l’utilisation des transports publics, mais aujourd’hui ces services ne sont pas efficaces et ne répondent pas à la demande pour amener les gens à Gush Dan. Par conséquent, cela va frapper les couches faibles vivant en périphérie et venant à Gush Dan pour travailler et pour diverses raisons. Cette taxe ne fera qu’augmenter le coût de la vie et portera préjudice aux citoyens qui viennent de province pour travailler », peut-on lire dans le préambule du projet de loi.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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