Dans les kibboutzim martyrisés, les équipes médico-légales n’ont pas fini de passer maison par maison à la recherche de survivants – ou plus souvent de corps sans vie qu’il faudra identifier avant de prévenir les proches. On ignore encore le nombre et l’identité des otages kidnappés en Israël et emmenés de force à Gaza. Des centaines de familles vivent dans l’incertitude et l’angoisse. Pourtant, un peu partout dans le monde, de «braves gens» sont déjà à l’œuvre.
Plein de sollicitude, le gouvernement français, selon son porte-parole, veut «éviter la situation d’escalade» et souhaite «une résolution politique» du conflit pour la recherche d’une paix durable. Difficile de trouver des paroles plus creuses. Saluons aussi cet noble effort d’impartialité – pas de condamnation de l’une ou l’autre partie – qui s’explique peut-être par le désir exprimé par ce même porte-parole «de ne pas importer le conflit en France.» – allusion à la forte minorité musulmane du pays.
Parmi les autres propositions, celle de l’Organisation mondiale de la santé qui, tandis que le Hamas continue à lancer des dizaines de missiles sur le pourtour de Gaza et de Tel-Aviv, et à envoyer ses terroristes tenter de passer en Israël en s’infiltrant par la frontière, ou en cherchant à arriver par la mer ou la voie des airs, demande l’ouverture d’urgence «d’un corridor humanitaire» vers la Bande de Gaza «pour acheminer les fournitures médicales essentielles aux populations.» Surtout, il y a ces organisations et ces hommes politiques qui s’époumonent à dire qu’il ne faut pas arrêter l’aide aux Palestiniens, lesquels ne sont bien sûr pas responsables de ce que fait le Hamas. Il faudrait au contraire leur accorder des secours d’urgence.
D’ailleurs, ne voit-on pas aussi sur les écrans ces femmes palestiniennes éplorées levant les bras au ciel, gémissant qu’elles ne comprennent pas pourquoi les Israéliens s’acharnent sur de pauvres gens sans défense, et demandant au monde de condamner la barbarie israélienne ? Faudrait-il croire qu’elles ne savent pas ce que leurs fils, leurs frères, leurs époux ont fait de l’autre côté de la frontière ? Pensent-elles que les bébés massacrés, les grands-mères froidement assassinées, c’est de la propagande ? À Gaza, où le Hamas est omniprésent, déclament-elles les textes qu’on leur a dictés ? Peut-être n’ont-elles pas accès à ces vidéos diffusées sur les réseaux sociaux arabes où des «combattants» hilares posent à côté d’une vieille dame terrorisée ? On ne voudrait pas croire que peu leur importe – quoique les explosions de joie un peu partout tendent à prouver le contraire.
Dans la lointaine Australie, des Palestiniens vivant à Sydney, la ville la plus peuplée du pays, ont célébré les «exploits» du Hamas par des chants et des danses traditionnelles accompagnées de pétards et de feux d’artifice. À Londres et à New York, les Palestiniens manifestent. Et ce qui est plus surprenant encore, c’est que l’on a l’impression que c’est de plus en plus la crainte d’une crise humanitaire dans la bande de Gaza qui remplace sur les plateaux l’horreur de la bestialité du Hamas.
© Michèle Mazel pour Israël247.org