Initialement publié le 19 avril 2023 @ 7h45
Pour mentir, il faut avoir une mémoire exceptionnelle et se souvenir des mensonges qu’on a dit. Le professeur Mordechai Kedar, du département d’Arabe de l’université israélienne Bar-Ilan a rappelé ce fait aux musulmans qui affirment qu’Al Aqsa se trouve à Jérusalem : ils ont oublié ce qu’ils disaient auparavant.
Dans une rubrique, il explique que la vraie mosquée Al Aqsa n’est pas à Jérusalem, mais près de Ji’irrana, un village situé entre la Mecque et Taaf, dans la péninsule arabique.
Les Arabes, en mauvais menteurs, ont oublié qu’ils ont toujours indiqué, historiquement, où se trouve la mosquée al Aqsa. Et ce n’est pas Jérusalem.
Voici les faits exposés par le professeur Kedar dans une rubrique publiée le 11 août 2016 (source : israelnationalnews.com).
Il fait une excellente synthèse des mensonges que les Arabes tentent de cacher, et que les Européens ne veulent pas entendre, encore moins étudier.
Les premières sources islamiques mentionnent la mosquée al Aqsa (qui veut dire « la plus éloignée »), une seule fois, dans le coran comme étant une des deux mosquées situées près de Ji’irrana, un village situé entre la Mecque et Taaf dans la péninsule arabique (aujourd’hui Arabie saoudite). Une des mosquées s’appelait al-Masjid al-Adna, qui veut dire « la mosquée la plus proche » et l’autre « al-Masjid al-Aqsa », « la mosquée la plus éloignée. »
- Quand le coran fait référence à la mosquée al Aqsa, à propos du mythe du voyage nocturne du prophète Mahomet depuis la « sainte mosquée » de la Mecque à al Aqsa, c’est-à-dire « la mosquée la plus éloignée », il s’agit de la mosquée de Ji’irrana.
En 682, cinquante ans après la mort de Mahomet, Abd allah Ibn al-Zubayr, l’homme fort de la Mecque, s’est rebellé contre les Umayyas qui régnaient sur Damas, et leur a interdit de remplir leur devoir du Haj (pèlerinage) à la Mecque. Comme le pèlerinage est un des cinq commandements de l’islam, les Umayyas furent contraints de choisir Jérusalem comme lieu de pèlerinage alternatif.
Pour justifier ce choix, les Umayyads réécrivirent l’histoire racontée dans le coran, et déplacèrent la mosquée al Aqsa à Jérusalem. Ils ajoutèrent, pour faire bonne mesure, le mythe du voyage nocturne de Mahomet à al Aqsa. C’est la raison pour laquelle les sunnites considèrent maintenant Jérusalem comme leur troisième lieu saint.
L’islam chiite persécuta le califat Umayya, et n’accepta pas le mensonge de Jérusalem sainte, et c’est pourquoi le second lieu saint des chiites est Najif en Irak, là où le fondateur du chiisme, Ali bin Abi Talib, est enterré. Chez les chiites, nombreux parmi les anciens – Iraniens et Hezbollah – n’ont commencé à appeler Jérusalem « lieu saint » qu’après la rébellion de Khomeini en 1979, et ce pour éviter d’être accusés par les sunnites d’être tolérants envers les sionistes.
Le premier mensonge, dans le cas présent, est l’invention fallacieuse que « la mosquée la plus éloignée » se trouve à Jérusalem
Nous savons tous qu’un mensonge en appelle toujours d’autres pour cacher le premier. D’autres mensonges s’entassèrent au cours de l’histoire, le principal étant les va-et-vient et changement d’avis concernant l’emplacement exact de cette soi-disant mosquée al Aqsa, car jusqu’à il n’y a pas si longtemps, les Arabes avaient décidé qu’il s’agissait de la mosquée au dôme d’argent qui est construite au sud du Mont du Temple. Puis ils l’ont changée d’emplacement..
Toute la zone du Mont du temple s’appelle pour eux al-Haram al-Sharif — « le lieu noble et saint » —, mais ils changèrent d’avis après la Guerre des 6 jours, quand l’opinion des juifs commença à se faire entendre, tout particulièrement celle du Chef rabbin de Haifa, le Rav She’er Yashuv HaCohen, que demanda qu’on construise une synagogue sur le le Mont du temple.
Immédiatement après la victoire, le chef rabbin de l’armée, Shlomo Goren, exprima son intention de célébrer les évènements religieux sur le Mont du Temple. Israël pensa que les musulmans n’y verraient aucun inconvénient, puisque la mosquée al Aqsa était à l’extrémité sud du quartier, et que la synagogue ne serait pas à côté.
Cependant les musulmans décidèrent en réponse que la mosquée al Aqsa mentionnée dans le coran n’était pas seulement celle qui se trouvait au sud du Mont du Temple, mais que c’était le nom de l’intégralité de la zone géographique du Mont du Temple ! Du coup, ils abandonnèrent le nom original, al-Haram al-Sharif.
Mon collègue, le professeur Yitzchak Reiter, évoque ce sujet en profondeur dans son livre, publié en 2005, From Mecca to Jerusalem and Back, ».
Le changement de nom du Mont du Temple est clairement un hoax, et deux documents, l’un très connu et l’autre moins, le démontrent de façon factuelle et irréfutable
- Le document le plus connu est un livret préparé en 1924 par, pardonnez du peu, l’antisémite et ami d’Hitler, le Mufti Haj Amin el Husayni, et qui a été réimprimé de nombreuses fois.
Le professeur Daniel Tassel de Lexington, Massachusetts, m’en a offert une copie imprimée en 1930. Le titre du livret est « A Brief Guide to al-Haram al-Sharif — Jerusalem »*, en français : « Guide rapide d’al-Haram al-Sharif – Jérusalem ». Donc pas al Aqsa. La mosquée al Aqsa apparaît dans un chapitre, après celui sur le dôme du Rocher, la structure au dôme doré qui se trouve au milieu de ce vaste bout de terre. Il ressort clairement du texte que pour Haj Amin al — Husayni, le Mufti de Jérusalem, la mosquée al Aqsa est l’immeuble situé à l’extrême sud de la zone. Et c’est parce que c’est là qu’elle était. - Le document moins connu est celui que j’ai récemment photocopié chez mon ami Chaim Steinberger à New York.
Chaim a une grosse collection de cartes de la terre d’Israël, et il m’a montré une carte touristique jordanienne datant de 1965, soit deux ans avant la Guerre des 6 jours de 1967.
Rappelons qu’à cette date, Jérusalem « Est » était encore illégalement occupé par le royaume Hashemite de Jordanie, et qu’à cette date, le monde entier gardait un silence absolu, total, étouffant même avec le recul, au sujet de cette occupation illégale. Bref.
La carte que Chaim m’a montrée était réalisée par un Jordanien du nom de Abd al-Rahman Rassas, qui travaillait comme surveillant officiel, et était accrédité par l’Office du tourisme Hashemite de Jordanie. La carte comporte les mots : « recommandé et approuvé par l’Autorité officielle jordanienne. »
La lecture attentive de la carte montre qu’en 1965, toute la zone du Mont du Temple s’appelait encore « al-Haram al-Sharif », qu’elle se situait sur le « Mont Moriah », et la mosquée al Aqsa n’était qu’un bâtiment à l’extrémité sud d’al-Haram al-Sharif. - Autrement dit, 30 ans avant les accords de paix entre Israël et le Royaume de Jordanie, les Jordaniens considéraient al Aqsa comme rien de plus qu’un édifice situé à l’extrémité sud d’al-Haram al-Sharif, construit sur le Mont Moriah.
Les menteurs de l’islam décidèrent, comme par hasard juste après que les Juifs libérèrent la zone de leurs temples après la guerre des 6 jours, « d’étendre » al Aqsa — dont le vrai emplacement, rappelons-le, se trouve toujours dans le désert d’Arabie —, afin d’y englober la totalité du Mont du Temple.
Après tout, il fallait empêcher les juifs de construire une synagogue sur le Mont du Temple, comme le voulait les rabbins Goren et She’er Yashuv Hacohen.
Le Sheikh Ikrima Sabr, Mufti de Jérusalem de 1994 à 2006, déclara par exemple ceci lors d’un discours vendredi 4 janvier 2002 :
« Ô musulmans (du monde), quand nous parlons de la mosquée bénite al Aqsa, nous voulons parler d’une mosquée dont la surface fait 144 dunam (c’est la surface totale d’al-Haram al-Sharif) y compris les murs, les Murs al-Buraq (le Kotel), les passages, les chemins, les entrées et les places, en plus du bâtiment qui est couvert d’un toit (le bâtiment qui se trouve à l’extrémité sud), en plus de la partie ancienne (sous la partie couverte) et le rocher saint (sous le dôme du Rocher), le lieu de prière Marwani (écuries de Salomon) et la pierre de la Fondation (sous le dôme du Rocher), tout cela, c’est al Aqsa…. »
Un autre mensonge, révélé par la même carte, vient immédiatement renforcer le premier
Il concerne l’emplacement des Temples. J’ai cité de nombreux sermons du vendredi en arabe, hélas je ne les ai pas enregistrés, dont certains affirment que al-Haykal al-Maz’oum — le « supposé » Temple (juif) — ne s’est jamais situé à Jérusalem.
Un imam prétendait qu’il se situait au Mont Sinaï, et à un autre moment, le prêcheur disait qu’il se situait sur le Mont Gerizim près de Nablus, où « les Samaritains ont préservé les authentiques traditions juives. » La carte touristique jordanienne dénonce chacun des mensonges de ces islamistes.
Pourquoi la mosquée al Aqsa est si importante pour l’islam.
On peut se demander pourquoi la mosquée al Aqsa est si importante pour les musulmans, et pourquoi ils lui accordent une importance si primordiale qu’elle est devenue un des principes de base de leur foi.
La réponse se trouve dans le fait que l’Islam se définit lui-même comme une religion qui n’est pas arrivée sur terre pour vivre en paix avec le judaïsme et la chrétienté, les religions qu’il l’ont précédé, mais comme une religion universelle qui suppose d’effacer les deux autres, et conquérir le monde dans son entier.
L’Islam se voit comme « Din al-Haqq », la vraie religion, et le judaïsme et la chrétienté comme « Din al-Batil », les fausses religions.
Les musulmans craignent que si le peuple juif revient sur sa terre, ses villes et les lieux de ses Temples, cela va rendre au judaïsme son vibrant statut de vraie religion, active, et qui posera une menace théologique à l’existence et la raison d’être de l’Islam.
Voilà pourquoi toutes les activités juives sur le Mont du Temple, et spécialement les prières, les rendent furieux, et pourquoi ils sont prêts à tout, y compris répandre des mensonges éhontés et de la désinformation, pour empêcher les juifs de revenir sur les lieux d’où ils ont été exilés il y a presque 2000 ans.
C’est la raison pourquoi ils font du conflit sur Jérusalem la base de leur combat théologique : c’est leur totale incapacité à reconnaître l’histoire et les droits religieux des croyants non-musulmans, lesquels sont destinés à disparaître, selon l’Islam.
Tous les autres aspects du conflit : nationalisme, politique ou légal, sont des couches destinées à camoufler la vraie dispute, la problématique théologique, entre Israël et ses voisins.
Pendant ce temps-là, nous avons été bénis par le début du retour à Sion, et nous rappelons la destruction des Temples et la dispersion de notre peuple parmi les nations du monde.
Nous pouvons voir de nos propres yeux que le retour du peuple juif sur sa terre, dans sa capitale Jérusalem, et sur les emplacements de ses Temples saints, est un anathème pour beaucoup, et spécialement pour nos voisins musulmans.
La question qui se pose est de savoir si nous devrons encore vivre avec les hoax des musulmans concernant le Mont du Temple —alors que nous avons réussi à libérer notre terre, notre capitale, de l’occupation islamique — ou si nous devrions les informer de ce qu’ils savent parfaitement bien, mais tentent de dissimuler : ce sont nos ancêtres qui étaient ici il y a 3000 ans, et priaient Dieu, pendant que leurs ancêtres étaient des tribus païennes du désert d’Arabie, qui buvaient du vin, enterraient leurs filles vivantes et vénéraient des idoles.
Lorsque nous nous respecterons, et que nous respecterons assez notre héritage pour défendre nos droits, ils nous respecteront et nous laisserons en paix.
Que le peuple juif soit vite béni de sa complète rédemption.
Traduction et adaptation © Jean-Patrick Grumberg
merci JPG toujours remarquable vos articled – pouvez vous préciser la date de construction de » AL-AQSA » je pense que c’est bien après 632 merci
Le mufti de Jérusalem, le cheikh Muhammed Ahmad Hussein, a déclaré le 25 octobre 2015 sur la chaîne 2 israélienne, que la mosquée Al-Aqsa était une mosquée construite sur le site « il y a 3 000 ans, et 30 000 ans… depuis la création du monde. »
N’importe quoi !
Ce sont ces gens-là qui prétendent que la terre est plate et que l’urine de chameau guérit le cancer. Et l’Occident inconscient continue à prendre au sérieux ces membres néfastes d’une idéologie totalitaire maquillée en religion.
Une mosquée sur le Mont du Temple est aussi incongrue qu’une église à côté de la pierre noire de la Mecque…
Moshe Dayan a perdu le bénéfice de la victoire en 67 en n’éliminant pas le symbole de l’occupation mahométane. Le lieu le plus sacré du judaïsme reste profané par cette mainmise de l’islam sur un lieu qu’il déshonore en permanence ! Cette coupole dorée doit disparaître comme le WAKF.
Et honte à ceux qui s’accommodent d’une telle situation si vertigineusement hypocrite !
A propos de l’emplacement de la mosquée d’Al-Aqsa et du « voyage nocturne » du Prophète Mahomet, je vous invite à lire l’excellent article publié par le ministère de la culture égyptien et traduit par Memri, dont vous trouverez ci après le lien.
https://www.nuitdorient.com/n173.htm
Excellente mention publiée sur le site de notre ami Albert Soued. Merci !
C’est simple, la preuve flagrante que Jérusalem n’est ABSOLUMENT PAS DU TOUT un lieu saint pour les arabes, lorsqu’une partie de cette ville était occupée par eux, c’était une décharge municipale avec des détritus et dont les rues servaient de toilettes publiques. De plus, beaucoup de vestiges authentifiant la présence Juive, ont été supprimés, mais heureusement qu’ils sont tellement C. et n’ont pas tout détruit.
J’ai eu entre les mains un livre chrétien de la fin du 19e siècle qui parle de Jérusalem comme le troisième plus haut lieu saint de l’Islam. Cependant, une autre ville revendique ce titre de 3e plus haut lieu saint de l’islam, pour les musulmans : Kairouan.
L’occident assoiffé de pétrole et de pétrodollars est aveuglé et présente de faux discours pour préserver son économie et son bien être en fin de compte l’occident pratique la TAQUIYA pour protéger ses intérêts et ferme volontairement ses yeux à La vérité.Il n’est pas nécessaire de rappeler que l’occident a été coupable des horribles massacres de l’histoire humaines envers leurs communautés juif.
J’ai lu quelque part (mais je n’ai plus les références) que la mosquée Al-Aqsa aurait été construite sur les ruines d’écuries bâties en leur temps par les croisés du temps du royaume chrétien de Jérusalem, soit largement plus tard que l’époque de l’Hégire. (et bien entendu, comme d’hab, en réutilisant des constructions faites par d’autres…)
Tant que les « Israeliens » nes un jour ONUsien d’un vote bon Aryen, feront l’economie du sang de l’espoir de tous ceux et celles qui sont tombes au champ d’honneur pour liberer le Mont du Temple en Juin 67, le blaspheme islamique relatif a la souverainete du « Har Habait » ne sera pas resolu en eliminant les terroristes et les fanatiques de « Lisse Lame »…
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Le « Voyage nocturne » du prophète Mahomet n’a pas eu lieu à Jérusalem mais à Médine.
Où se trouve la mosquée d’Al-Aqsa?
par Ahmed Mohammed Arafa, chroniqueur de l’hebdomadaire égyptien Al-Qahira, publié par le ministère égyptien de la culture
Traduit et publié par Memri – Septembre 5, 2003- No.564
Ahmed Mohammed Arafa écrit un article rejetant la croyance islamique communément admise selon laquelle le ‘Voyage nocturne’ du prophète Mahomet (Coran 17: 1) aurait conduit ce dernier de la Mecque à Jérusalem. Arafa, présentant un nouveau commentaire du texte coranique, affirme que le Voyage nocturne de la surate Al-Isra [‘surate du Voyage nocturne’] ne se réfère pas au voyage miraculeux de la Mecque à Jérusalem, mais à l’émigration du Prophète [Hégire] de la Mecque à Médine.
Il convient de noter que la croyance selon laquelle le Voyage nocturne de Mahomet [le Coran 17: 1] était un voyage miraculeux à Jérusalem est l’un des principaux fondements de la sainteté de Jérusalem dans l’islam. De nombreuses traditions islamiques s’y réfèrent, traditions que l’auteur rejette de façon explicite ou implicite. Le fait que cet article ait été publié dans un journal gouvernemental ajoute à sa signification politique. Voici une traduction de l’article, intitulé: ‘Le Voyage nocturne du prophète Mahomet a-t-il eu lieu en Palestine ou à Médine?’, publié le 5 août 2003 (1)
Où se trouve la mosquée d’Al-Aqsa?
«’Loué soit Celui qui a emporté Son serviteur de nuit (Isra) de la mosquée [sainte] Al-Haram [à la Mecque] jusqu’à la mosquée Al-Aqsa [‘la plus éloignée’], dont Nous avons béni les environs, afin de lui montrer certains de Nos signes, car Il est Celui qui entend tout et qui voit tout’ (surate Al-Isra [17]: 1)
Ce texte nous dit qu’Allah a saisi son Prophète à la mosquée Al-Haram [à la Mecque] pour le conduire à la mosquée Al-Aqsa. Il évoque donc deux mosquées, la première étant la mosquée Al-Haram. Al-Aqsa est un superlatif qui signifie ‘la plus éloignée’. Ainsi, l’endroit où le Prophète a été emmené est très certainement une mosquée, et non l’emplacement d’une future mosquée, ou le lieu d’une mosquée n’étant plus. Ce lieu est sans doute très éloigné de la mosquée Al-Haram. Il s’agit d’une mosquée non nécessairement édifiée, vu que la mosquée Al-Haram elle-même ne consistait à l’époque qu’en un espace ouvert entourant la Kaaba [et non en un édifice].
Mais en Palestine à cette époque, il n’existait aucune mosquée susceptible de représenter cette mosquée ‘la plus éloignée’ d’Al-Haram. A cette époque, nul en [Palestine] ne croyait en Mahomet et aucun groupe ne serait retrouvé pour prier en un lieu spécifique faisant office de mosquée. La plupart des habitants de la Palestine étaient chrétiens, et parmi eux se trouvait une minorité juive. Bien que le Coran mentionne avec respect des lieux de culte juifs et chrétiens, il ne les qualifie jamais de mosquées, mais plutôt d’ ‘églises’ et de ‘synagogues’ (surate Al-Hajj [22]: 40). L’édification de la mosquée qui se trouve actuellement à Jérusalem et qui est connue sous le nom de mosquée Al-Aqsa, n’a débuté qu’en l’an 66 de l’Hégire, c’est-à-dire à l’époque de l’Etat ommeyade, et non à celle du Prophète ou des vertueux califes. Voilà pour la mosquée.
Le Voyage nocturne: le Prophète fuyant ses ennemis
Venons-en au terme ‘Isra’: si nous ouvrons le Coran pour voir dans quel contexte il se trouve mentionné, nous voyons qu’il figure dans [cinq] versets (…) (2). Nous constatons qu’ ‘Isra’ signifie ‘se déplacer secrètement d’un lieu de danger à un lieu sûr’. L’expression [coranique] ‘il a emporté son serviteur de nuit’ signifie que ce dernier a reçu l’ordre de s’éloigner en secret de ses ennemis pour se rendre en un lieu sûr pour lui et sa mission. En d’autres termes, le texte parle de l’Hégire du Prophète de la Mecque à Médine, et non d’une visite en Palestine. En effet, L’Hégire du Prophète [vers Médine] est intervenue à l’insu de ses ennemis.
Revenons au début de la surate Al-Isra: Allah explique la raison du Voyage nocturne (Isra) par les mots ‘afin de lui montrer certains de Nos signes’. Les exégètes et ceux qui transmettent les traditions ont généralement institué que le texte se réfère là au fait de voir les prophètes [pour Mahomet] et de diriger leur prière. Certains ajoutent l’ascension de Mahomet aux cieux, le fait qu’il ait vu le Paradis et l’Enfer. Comment interpréter ‘les signes d’Allah’ ici? Quelle est la plus acceptable de ces interprétations?
[De notre côté], nous interprétons cela [les signes] comme la délivrance du Prophète de ses ennemis, lesquels complotaient sournoisement de l’assassiner ou de le capturer, et la création par Mahomet de l’Etat [islamique] à Médine, sa victoire lors de la bataille de Badr, le traité d’Al-Hudaybiyya, puis la conquête de la Mecque et la propagation de son appel (Dawa). Il s’agit là de signes tangibles placés dans le monde des hommes, qui résultaient tous du Voyage nocturne du Prophète de la Mecque à Médine.
En revanche, les signes cités par les exégètes et ceux qui transmettent les hadiths ne se rapportent pas à ce monde. Ils doivent être compris comme des métaphores, à moins que la nature physique du Prophète n’ait subi un changement lui ayant permis de véritablement voir [le Paradis et l’Enfer]. Mais dans les deux cas, il ne s’agirait pas de signes, parce que pour qu’un signe soit véritablement d’origine divine, il doit être bien visible et l’homme qui le voit doit se trouver dans un état physique normal. En outre, le fait que la raison du Voyage nocturne soit expliquée par Ses termes ‘afin de lui montrer certains de Nos signes’ indique que le Voyage nocturne était une condition à l’apparition de ces signes – que lui, Mahomet, ne verrait aucun de ses signes s’il ne se rendait pas en un endroit précis.
Le voyage de nuit a eu lieu à Médine, et non à Jérusalem
Nous disons donc que le triomphe de l’appel du Prophète (Dawa) dépendait du voyage à Médine, où se trouvait l’Ansar [c.-à-d. les défenseurs du Prophète à Médine]. En revanche, le voyage du Prophète à Jérusalem n’était pas une condition préalable pour qu’il voie certains ou tous les prophètes qui l’avaient précédé, parce que le miracle de leur résurrection, ou celui de l’admission du Prophète dans leur demeure [céleste] ne dépendait pas de son voyage à Jérusalem. Même si nous supposons, pour les besoins de la discussion, que tous les prophètes [qui ont précédé Muhammad] avaient été enterrés à Jérusalem et en avaient fait un lieu de culte, il convenait plutôt qu’ils viennent à lui, à La Mecque, par estime pour lui et pour La Mecque, qui allait être le nouveau centre du culte de Dieu.
Si nous allons plus avant dans le texte saint, nous trouvons ce qu’il dit, dans ce qui semble être une explication de la raison des signes vus par le Prophète: ‘Il est Celui Qui Entend Tout et Qui Voit Tout’. Cela signifie qu’Allah a emmené Son Prophète de la Mosquée Al-Haram à la mosquée le plus éloignée, parce qu’Il a entendu et vu des choses qui sont en rapport avec cet événement. Quelqu’un prétendra-t-il que le Prophète a demandé à Allah de lui montrer la Palestine, ou l’emplacement du Temple de David, ou un certain nombre de prophètes qui avaient été envoyés [par Allah] avant lui, ou le monde et le paradis et l’enfer célestes? Si quelqu’un prétend cela, il invente un mensonge au sujet du Prophète.
En ce qui nous concerne, par contre, nous disons qu’Allah [Celui qui Entend Tout] a entendu la supplication du Prophète pour qu'[Allah] le protége contre le complot ourdi par sa tribu [les Quraysh], et lui fournisse un asile sûr pour sa mission dans le milieu arabe. Et Lui [Celui Qui Voit Tout] a vu leur complot pour l’assassiner ou le capturer [le Prophète]. Par conséquent, l’Isra, qui est l’équivalent de l’émigration (Hégire) dans le secret, a eu lieu exactement le jour même où ils avaient décidé de l’assassiner ou de le capturer.
La Mosquée de Médine
Une des traditions au sujet de l’Hégire du Prophète relate: ‘Il a alors poursuivi sa route jusqu’à Médine et y est entré après que se fussent écoulées douze nuits depuis le mois de Rabi’ Al-Awwal. L’Ansar [c.-à-d. ses défenseurs à Médine] se rassemblèrent autour de lui, de chacun d’entre eux essayant de saisir le mors de son chameau et l’invitant chez lui. Mais il [le Prophète] a dit: Seul laissez-la [la chamelle] tranquille, car elle a des ordres. Sa chamelle continua à cheminer par les chemins étroits et les allées de Médine jusqu’à ce qu’elle ait atteint un Marbid [un endroit où l’on met les dattes à sécher] qui appartenait à deux jeunes orphelines du [clan] des Banu Al-Najjar, devant la maison d’Abu Ayyub Al-Ansari. Alors, le Prophète dit: ‘Voici le lieu de la halte, par la volonté d’Allah. As’ad Ibn Zurara utilisait cet endroit pour prier avant l’Hégire du Prophète, et il [Ibn Zurara] avait l’habitude d’y amener ses amis pour la prière’. Alors, le Prophète donna l’ordre que cet endroit soit transformé en mosquée, et il en acheta la terre pour 10 dinars.’ C’est un résumé [de cette tradition] tiré du livre Fiqh Al-Sira, par Al-Buti. (3). L’expression ‘lieu de prière’ [Musalla], qui figure dans le texte ci-dessus est l’équivalent du terme Masjid [mosquée]. En d’autres termes, ce récit traditionnel confirme que la destination finale de l’Hégire du Prophète, qui a été effectué secrètement était une mosquée – c’est-à-dire un lieu de prière – à Médine.
En conclusion, le Voyage nocturne (Isra) n’a pas eu lien en Palestine, mais bien à Médine. Il a commencé à la Mosquée Al-Haram [à La Mecque] après que le Prophète y ait prié avec son compagnon (4), et tous deux partirent de là, et le voyage finit à la mosquée de As’ad ibn Zurara, devant la maison d’Abu Ayyub Al-Ansari, à Médine, où le Prophète édifia la mosquée connue sous le nom de Mosquée du Prophète. Les détails du voyage de l’Hégire sont exactement les mêmes que ceux du Voyage nocturne (Isra), parce qu’en fait, le Voyage nocturne est l’Hégire secrète.»
(1) Al-Qahira (Egypte), 5 août 2003.
(2) L’auteur y cite et interprète cinq versets coraniques dans lesquels ce verbe apparaît – 11 (Hud):81; 15 (Al-Hijr):65; 20 (TaHa):77; 26 (Al-Shu’ara’):52; 44 (Al-Dukhan): 23 – afin d’établir la signification d’Isra dans l’usage coranique.
(3) Le savant religieux Muhammad Sa’id Ramadan Al-Buti.
(4) Selon la tradition islamique communément admise, ce compagnon était Abu Bakr.