Le 11 mai dernier, des soldats israéliens sont entrés dans la ville de Jénine, en Judée-Samarie, afin de procéder à l’arrestation d’individus soupçonnés d’être impliqués dans des activités terroristes. Pendant l’opération, les terroristes ont ouvert le feu sur les soldats et leur ont lancé des explosifs. Les militaires israéliens ont riposté. Mme Shireen Abu Akleh, journaliste d’Al-Jazeera, qui était apparemment située au milieu des terroristes armés, a été tuée. Dans leurs reportages concernant le décès de la journaliste, le Washington Post et l’Associated Press ont présenté la ville de Jénine comme étant simplement un camp de réfugiés.
J’ai traduit l’article de Rachel O’Donoghue, paru sur le site de Honest Reporting, le 17 mai.
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La réalité c’est que Jénine est l’épicentre du terrorisme palestinien
Le 16 mai, le Washington Post a rapporté qu’un ecclésiastique catholique de premier plan en Israël avait dénoncé les événements entourant les funérailles de la journaliste d‘Al Jazeera, Shireen Abu Akleh, abattue lors d’un raid anti-terroriste de l’armée israélienne en Judée-Samarie.
Ce qui n’a pas été mentionné dans l’ensemble de l’article, c’est que la mort tragique de Mme Abu Akleh s’est produite dans un foyer de terrorisme, un endroit d’où provenaient la plupart des Palestiniens qui ont perpétré les récentes attaques.
Au lieu de cela, le Washington Post a choisi de présenter la ville de Jénine comme un simple « camp de réfugiés ».
L’article couvre ainsi les désaccords entourant les circonstances exactes de la mort de Mme Abu Akleh :
« Israël et les Palestiniens donnent des comptes-rendus contradictoires en ce qui a trait au meurtre de Mme Abu Akleh. La journaliste, une Américaine d’origine palestinienne, catholique et vétérane depuis 25 ans de la chaîne satellitaire, a été abattue mercredi alors qu’elle couvrait un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Jénine. Elle portait un gilet bleu clairement marqué « Presse ». Mme Abu Akleh était connu dans tout le monde arabe pour ses reportages concernant la dureté de la vie des Palestiniens sous le régime israélien. » [Souligné par nous]
La référence ci-dessus au « raid sur le camp de réfugiés de Jénine », immédiatement suivie de la description du travail de Mme Abu Akleh qui était axé sur « la documentation des difficultés de la vie des Palestiniens sous le régime israélien », est problématique pour plusieurs raisons.
1) Premièrement, Jénine n’est pas simplement un grand camp de réfugiés palestiniens que les autorités israéliennes ont envahi de manière flagrante. Au contraire, la région entourant la ville, y compris le camp géré par l’UNRWA, est depuis longtemps une plaque tournante des activités terroristes et est connue comme un bastion du groupe terroriste basé à Gaza, le Jihad islamique palestinien (JIP).
En effet, les auteurs de multiples attaques terroristes au cours des deux derniers mois en Israël étaient des résidents de Jénine ou des villages environnants, notamment le terroriste palestinien qui a assassiné trois personnes dans un bar de Tel Aviv le 7 avril et le tireur inspiré par ISIS qui a abattu cinq personnes à Bnei Brak.
2) Deuxièmement, l’absence de toute référence dans l’article à la vague de terreur qui a motivé le raid à Jénine est une omission troublante : elle permet d’interpréter l’incursion de l’armée israélienne à Jénine comme étant totalement injustifiée et suggère qu’elle a été faite dans le but de faire des victimes parmi les résidents du camp.
Malheureusement, ces expéditions militaires dans les villes et villages palestiniens de la Judée-Samarie sont une nécessité – ce sont des opérations menées pour capturer ceux qui ont commis des actes terroristes ou pour appréhender des individus soupçonnés de planifier de futures attaques.
Enfin, le passage dans lequel le travail de Mme Abu Akleh est décrit comme étant consacré à la révélation des « difficultés » que les « Palestiniens endurent sous la domination israélienne » fait allusion au mythe selon lequel Israël est une entité colonialiste.
En fait, Jénine est administrée par l’Autorité palestinienne, comme convenu dans les accords d’Oslo, et l’entrée des soldats israéliens dans la zone est, comme indiqué, uniquement à des fins de sécurité et est généralement coordonnée avec les autorités palestiniennes.
Les points mentionnés ci-dessus peuvent sembler mineurs, comme une simple question de sémantique.
Pourtant, ils sont d’une importance vitale lorsque l’on sait combien de personnes dans le monde entier se fient au Washington Post, à l’AP et à d’autres publications de premier plan pour mieux comprendre les événements entourant la mort de Mme Abu Akleh et les questions israélo-palestiniennes au sens large.
Le diable est dans les détails, comme le dit le dicton (en anglais).
Pourquoi le Washington Post et l‘Associated Press ont-ils choisi d’ignorer des informations aussi cruciales ?
Source : Honestreporting