Le 6 décembre, Al Jazeera a déposé plainte contre Israël auprès de la Cour pénale internationale pour la mort d’Abu Akleh, le reporter américano-arabe morte le 11 mai lors d’une opération antiterroriste à Jénine.
Un témoin oculaire clé dans la plainte formelle contre Israël déposée par Al Jazeera devant la Cour pénale internationale (CPI) concernant la mort de Shireen Abu Akleh mardi est un terroriste affilié au groupe terroriste désigné par les États-Unis, le Jihad islamique, a rapporté dimanche l’organisme de surveillance des médias HonestReporting.
Les profils des médias sociaux de Sleem Awwad, résident de Jénine, révèlent qu’il est un membre actif du Jihad islamique, ayant posé avec le drapeau du groupe terroriste jihadiste. HonestReporting a découvert au moins cinq photos d’Awwad brandissant des armes, notamment des fusils militaire.
« La crédibilité de l’enquête d’Al Jazeera sur la mort d’Abu Akleh est remise en question maintenant que HonestReporting a révélé que leur principal témoin était un membre actif d’une organisation terroriste meurtrière », a déclaré Gil Hoffman, directeur exécutif de HonestReporting.
Néanmoins, Al Jazeera a annoncé cette semaine qu’elle avait contacté le procureur de la CPI Karim Khan à la suite de « nouvelles preuves » qu’elle avait découvertes « sur la base de plusieurs témoignages ». J’ai fouillé tous les articles de presse qui évoquent ces « nouvelles preuves ». Aucun média ne les présentent, personne ne sait même ce que sont ces preuves. La chaîne qatarie a seulement affirmé que son correspondant était en quelque sorte « visé » dans le cadre d’une campagne menée par « les forces d’occupation israéliennes [sic]… pour réduire Al Jazeera au silence ».
La demande de la chaîne au titre de l’article 15 du Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, a été présentée quelques jours seulement après la diffusion de « The Killing of Shireen Abu Akleh », un documentaire de 40 minutes produit par Al Jazeera, qui a ouvert la voie aux poursuites contre des soldats israéliens à La Haye.
L’insistance d’Al Jazeera sur le fait que les forces de sécurité israéliennes ont délibérément assassiné une journaliste s’appuie sur les sources citées dans le documentaire, qui s’appuie sur les affirmations du collectif anti-israélien Forensic Architecture, ainsi que du groupe Al-Haq, lié au terrorisme, deux sources non crédibles.
En outre, le reportage du journaliste et écrivain français Pierre Rehov a démontré clairement que les soldats israéliens ne pouvaient pas, matériellement, atteindre la journaliste depuis l’endroit où ils se trouvaient. Le documentaire d’Al Jazeera, explique Rehov, estime la position des soldats israéliens au moyen de calculs précis des sons et des échos des balles que l’on peut entendre dans les différentes vidéos disponibles. Sauf qu’ils placent les enregistrements à l’endroit où se trouvait la journaliste, alors qu’ils ont été captés bien plus loin, là où se trouvaient les téléphones portables qui ont enregistré les échanges de tirs, ce qui rend caduques tous leurs résultats.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org