Le syndicat étudiant de l’université de Toronto est revenu jeudi dernier sur sa décision d’interdire la nourriture casher provenant de sociétés qui soutiennent Israël, rapporte le Canadian Jewish News (CJN).
Adoptée il y a deux semaines lors d’une réunion annuelle du syndicat étudiant d’extrême gauche, du campus de Scarborough de l’Université de Toronto (SCSU), une mesure réaffirmait l’engagement envers la campagne antisémite de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) – et s’engageait à “s’abstenir de s’engager avec des organisations, des services ou de participer à des événements qui normalisent davantage l’apartheid israélien”. Apartheid qui d’ailleurs n’existe pas en Israël, mais existe dans les territoires disputés sous contrôle palestinien que le syndicat étudiant dit vouloir protéger.
Cependant, suite à la condamnation du président de l’université et à la réaction des principales organisations juives, le conseil d’administration de SCSU a voté pour modifier la résolution, rapporte CJN.
La présidente de la vie étudiante juive, Yardena Rosenblum, a déclaré son mécontentement à CJN que cela ne changeait rien, puisqu’une interdiction existe toujours sur les interactions avec les organisations qui “normalisent l’apartheid israélien”, ce qui “inclut les fournisseurs de nourriture qui s’identifient comme sionistes.”
De plus, B’nai Brith Canada a répondu que le retour en arrière est “un premier pas bienvenu mais le plus gros problème reste que le SCSU pointe du doigt Israël”.
Disons les choses clairement et sans langue de bois, même si c’est douloureux :
- partout dans les universités occidentales, le boycott d’Israël est encouragé par les étudiants de gauche et d’extrême gauche, jamais par ceux de droite, et c’est à la fois inexplicable et incompréhensible, car la gauche se déclare comme le défenseur des droits de l’homme, et elle méprise ceux des juifs. Les considèrent-elle comme des hommes ?
- L’Apartheid existe à Ramallah (deux juifs qui se sont retrouvés la semaine dernière au cœur de la ville ont failli de justesse en apporter une preuve supplémentaire) et à Gaza, où pas un seul juif ne peut entrer sans se faire tuer parce qu’il est juif, mais n’existe pas en Israël où vivent 20% d’Arabes israéliens.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : CJN