La BBC a connu un changement de direction brutal après la démission du directeur général Tim Davie, consécutive à des révélations accusant le diffuseur de biais « sérieux et systémiques » dans ses reportages.
Deborah Turness, responsable des News and Current Affairs, a aussi quitté ses fonctions.
Les départs suivent une semaine d’examen public déclenchée par un article du Telegraph dénonçant une couverture à sens unique de la guerre Israël–Gaza et des silences face aux préoccupations du personnel critique sur les questions de genre.
L’enquête a mis en lumière une manipulation dans un documentaire qui est allé encore plus loin que la désinformation française et les mensonges du Monde : ils ont carrément modifié la chronologie du discours de Donald Trump du 6 janvier 2021, supprimant son appel à manifester « peacefully and patriotically » (pacifiquement et patriotiquement), afin de donner l’impression qu’il avait incité la foule à l’émeute.
La BBC se prépare à présenter des excuses – c’est sa grande spécialité après chacune de ses saillies antisémites – avant de recommencer de plus belle (vous me direz, France Télévision fait pareil, et eux ne s’excusent jamais).
- Davie, après vingt ans à la BBC, a indiqué que sa décision était volontaire et qu’il aiderait la direction pendant la transition.
- Turness avait prévenu les équipes d’une correction publique à venir.
- La secrétaire à la Culture, Lisa Nandy, a jugé les choix éditoriaux récents « entièrement incohérents » et estimé qu’ils ne répondaient pas toujours aux plus hauts standards.
Au Royaume-Uni, contrairement à d’autres pays européens, il existe encore une diversité dans la presse. Il existe encore des vrais grands quotidiens de droite, même pour couvrir la politique étrangère. C’est ce qui a provoqué la chute fatale à la BBC.
Les événements font suite à une série de révélations sur des biais éditoriaux constatés par un article du Daily Telegraph publié le 3 novembre. Ce dernier s’appuyait sur un mémo interne fuité d’un ancien conseiller en normes éditoriales, Michael Prescott, qui dénonçait des « biais sérieux et systémiques » dans la couverture de sujets sensibles comme la guerre Israël-Gaza, la couverture de Donald Trump et les questions de genre (notamment transgenres). Prescott, qui a témoigné devant un comité parlementaire, a accusé la BBC de « censure effective » sur certains thèmes et d’inaction face aux plaintes internes.
